Épisode 3

2186 Mots
Une nuit d’amour Des jours sont passés j’ai été sermonné comme jamais , j’ai reçu une mise en garde et je risquais de perdre mon boulot . Il faut que j’aille lui parler . Il est là je crois que c’est le moment J’observais mon père, qui se trouvait à l’autre bout de l’immense hall. Quand je ne jetais pas des coups d’œil furtifs à l’émir, j’épiais paul Adje pour tenter de me faire une idée sur lui. C’était ridicule. Incapable de surmonter mon attirance pour Samir , j’évitais tout contact direct avec lui. Quant à mon père, je n’osais pas davantage l’approcher. Quelle lâcheté ! Dire que ma mère avait l’habitude de s’extasier sur ma nature intrépide et résolue ...Jamais je ne m’était sentie aussi peu digne de ces compliments. Il fallait absolument que je présente une fois pour toutes à paul Adje . Ne serait-ce que pour lui annoncer la mort de ma mère. Il était peu probable qu’il en ait été informé. Ce n’était certainement pas le genre de nouvelle que la direction des ressources humaines transmettait au propriétaire de la chaîne hôtelière. Il m’a sermonné sur ce qui s’est passé la dernière mais je crois que je vais lui heure la vérité . C’est pour ça que je suis là Moi: mon Adje ? Paul : Oui,Amani ? En l’entendant m’appeler par mon nom de famille, Jai sentis mon cœur se serrer .Mais de quelle autre manière pourrait-il m’appeler ? Il ne connaissait sans doute même pas mon prénom. Ça n’allait pas tarder à changer. Je m’efforçe d’ignorer sa nervosité et de prendre mon air impassible habituel. Moi: Monsieur Adje , je vous serais reconnaissante de bien vouloir m’accorder quelques instants. Paul : Si c’est à propos de votre poste, sachez que je me repose entièrement sur le directeur des ressources humaines et la gouvernante générale. Il est inutile de chercher à obtenir des faveurs particulières en vous adressant à moi. Et très franchement, je trouve ça de très mauvais goût. Moi: Ce n’est pas du tout ça. S’il vous plaît, monsieur Adje Après un instant d’hésitation Paul : Entrez et asseyez-vous. Je suis à vous dans deux minutes. Il m’indique le canapé du salon d’un signe de tête, puis il s’immobilisa sur le seuil de la pièce voisine et lance un appel téléphonique Paul : J’en ai plus qu’assez, Lucca. Au comble de l’embarras,je promenais mon regard autour de moi Sur une table basse, située à côté d’un gros fauteuil confortable, étaient posés un verre qui devait contenir du whisky et un journal. Le titre en une proclamait « LUCCA Adje RECOMMENCE ! » Si autrefois, les extravagances du play-boy célèbre dans le monde entier avaient pu me paraître amusantes, aujourd’hui que je connaissais les liens qui m’unissais à ce play-boy, elle m’était insupportable.je m’étais désabonnée du compte i********: de Lucca Adje , préférant ne plus rien savoir de ses exploits. Paul : Pour l’amour du ciel, arrête de te répandre sur i********: Puis il coupe la communication et se tourne vers moi , visiblement prêt à régler de manière expéditive ce qu’il considérait comme un problème de plus. Paul : Je veux bien croire que j’ai une certaine réputation parmi les femmes de chambre, mais il y a longtemps que j’ai arrêté ce genre de distractions. Profondément choquée,je ne parviens pas à cacher mon indignation. Moi : Ce n’est pas du tout le but de ma visite ! A ma grande surprise, Paul sourit. Paul : Je suis heureux de vous l’entendre dire. Ma fiancée est très possessive. Moi: En fait, c’était une mauvaise idée de vouloir vous parler . Excusez-moi de vous avoir dérangé. Paul : C’est ridicule. Si vous êtes venue ici c’est que vous aviez une raison. Moi: Aussi despotique qu’un émir(murmure) Il l’entend et contre toute attente cela semble l’amuser Paul : Vous n’avez pas froid aux yeux, Amani. Moi : Mon prénom est Alya Paul : Il n’est pas question de nous appeler par nos prénoms. Je me contente de hocher la tête. Paul :Asseyez-vous, je vous en prie. ‘Moi: Je ne sais pas par où commencer. Paul : Par le début, c’est en général la meilleure solution. J’hoche la tête et une idée me vient à l’esprit. J’Enle le médaillon de mon cou et je lui rend Paul : C’est un joli bijou ancien. Vous souhaitez le vendre ? Moi: Non. S’il vous plaît ouvrez-le et regardez les photos qu’il contient. Il y en avait une de moi à seize ans et une de Amira Amani ma mère .Celle-ci ne devait pas. Il regarde les photos, le front plissé. Paul : Vous étiez mignonne et votre sœur également, mais à part ça, je ne vois pas... Moi: L’autre jeune fille n’est pas ma sœur. C’était ma mère. Il lève la tête. Paul : Elle est morte ? Je fais signe de la tête en m’efforçant de contenir mon émotion. Paul : Je suis désolé. Moi: Merci. Elle ne m’a parlé de vous que dans une lettre posthume. Paul : Peut-être devriez-vous me dire qui elle est et quelle raison elle aurait eue de vous parler de moi. Moi: Vous ne la reconnaissez pas ? Même après avoir eu le temps de bien regarder la photo ? Paul : Non ,C’est... J’ai faillis dire « obscène », mais je me rattrape juste à temps. Moi... :décevant. Paul :J’imagine, si la raison de votre présence ici est celle à laquelle je pense. Moi: Vous savez pourquoi je suis ici ? Paul : Ce n’est pas la première fois que ça arrive. Moi: Quoi donc ? Paul :Vous allez prétendre que je suis votre père, n’est-ce pas ? Moi: Ça vous arrive souvent ? Combien de femmes de chambre innocentes avez-vous donc séduites ? Paul :Cela ne vous regarde pas. Moi: Je trouve déplorable que vous n’ayez jamais pris la peine de demander mon prénom à ma mère, mais n’essayez pas de me faire croire que vous ignoriez mon existence. Elle m’a parlé de l’aide financière que vous lui avez apportée. Paul : Le nom de votre mère ? Moi: amira Amani Voilà qui devrait au moins clarifier les choses, . Même si je ne comprenais pas pourquoi il n’avait pas encore fait le rapprochement avec mon nom de famille... Paul : Et je suis censé avoir eu un enfant avec cette amira Amani ? Travaillait-elle dans un de mes hôtels, elle aussi ? Sans doute. Je n’allais jamais très loin de chez moi pour mes aventures extraconjugales, à l’époque. Moi: Elle était femme de chambre au Maldalay de san Pedro Paul :En quelle année ? Je répond à la question et il secoua la tête. Paul : Je ne suis pas fier de cette période de ma vie, mais ce n’est pas pour ça que je suis prêt à céder au chantage. Moi : Je ne suis pas en train de vous faire chanter ! Paul :Vous avez parlé d’une aide financière. Moi: Que vous avez apportée à ma mère jusqu’à la fin de mes études. Les versements étaient modestes mais réguliers. Paul : Ah, nous y voilà. Moi: Nous voilà où ? Paul : Vous voulez de l’argent. Moi : Pas du tout. Paul :Alors pourquoi mentionner ces versements ? Moi : Parce qu’ils sont la preuve que vous connaissiez mon existence Je suis au comble de la perplexité. Ou bien il était particulièrement obtus, ou bien quelque chose clochait... Paul: Je n’ai jamais effectué ces versements. Moi: C’est impossible ! Je secous vigoureusement la tête. Il mentait. Il n’y avait pas d’autre explication. Moi : Maman m’a dit que vous n’étiez pas un homme malintentionné, mais que vous traversiez une période difficile à l’époque. De son vivant,ma mère avait toujours refusé me de révéler l’identité de mon père, mais elle avait fait de son mieux pour donner de lui une image positive. Aussi positive que possible en tout cas, étant donné qu’il était marié et beaucoup plus âgé qu’elle, Jeune et innocente,elle était à l’époque une proie facile. Moi: Elle disait que votre soutien financier prouvait que vous teniez à moi, même si vous ne pouviez pas être présent dans ma vie. Mais après tout, c’était lui qui avait choisi de ne pas l’être. Il avait des liaisons secrètes. Il aurait pu également entretenir une relation secrète avec sa fille illégitime, non ? Paul: J’ai l’impression que votre mère vous a raconté beaucoup d’histoires. paul Adje semblait très sûr de lui et parfaitement serein. J’ai l’impression de manquer d’air. C’était comme si je me noyais... Ma mère m’avait menti. La seule personne au monde en qui j’avais une confiance aveugle m’avais menti. J’ai tenu à accomplir la dernière volonté de ma mère, mais cette démarche reposait sur un leurre. Mon père n’avait jamais été au courant de mon existence et il ne voulait rien avoir affaire avec moi Paul : Je ne peux que vous répéter ce que je viens de vous dire. Je n’ai jamais effectué ces versements. Il n’y avait pas la moindre compassion dans ses yeux froids. Paul : Si vous étiez réellement ma fille et si j’avais décidé de participer financièrement à votre éducation, je peux vous assurer que cette contribution n’aurait pas été modeste. Je me lève , Mon cœur pesait une tonne dans ma poitrine et mes jambes me portaient à peine. Mais pas question de laisser paraître mon désarroi. Moi: Excusez-moi de vous avoir dérangé. Ça ne se reproduira pas. Paul : Il vaudrait mieux pour vous. Vous le regretteriez amèrement. Si vous tentez de tirer profit de notre soi-disant relation par quelque moyen que ce soit, je n’hésiterai pas à vous traîner devant les tribunaux. J’ai eu l’impression de recevoir une gifle. Moi: Ma mère se trompait. Paul : Elle a eu tort en tout cas de vous envoyer ici. Est-elle vraiment morte, d’ailleurs ? Je dois avouer que j’en doute. Moi: Oui, elle était ma seule famille et elle est morte il y a quatre mois. Paul : Et vous avez attendu tout ce temps pour venir trouver votre soi-disant père ? Non, vous l’avez sans doute employé à mettre au point la stratégie qui vous paraissait la meilleure. Faisant appel à tout mon sang-froid, Je releve le menton et je regarde paul Adje d’un regard méprisant. Moi: Je n’ai pu venir jusqu’ici que parce que votre hôtel m’a engagée et a payé mon voyage. Paul : Vous êtes priée de donner votre démission dès demain. Je ne veux pas d’un maître chanteur en puissance parmi mon personnel. Moi: Je serais prête à partir dès maintenant, mais contrairement à certains des enfants que vous avez élevés, j’ai une conscience professionnelle. Sur ces mots, Je pivote sur moi -même et quitte la suite sur des jambes qui me portaient à peine. Mais Dieu merci, j’ai réussi à masquer ma détresse devant cet homme. Ce fut seulement dans l’ascenseur que je me rappelle que j’ai laissé le médaillon de ma mère à paul Adje . Mais quand les portes s’ouvrirent sur le hall, je ne trouvais pas le courage d’appuyer sur le bouton du dernier étage. Je restais , complètement désemparée. Deux hommes entrèrent dans la cabine, mais je ne tourne même pas la tête vers eux, et je ne songe pas non plus à descendre, conformément au règlement, qui m’interdisait d’utiliser l’ascenseur en même temps que les clients. Lorsque l’un d’eux appuya sur le bouton du dernier étage, je reprend mes esprits et je m’empresse d’appuyer sur celui de l’étage dont j’étais responsable. Que partais je faire là-bas ? Je n’en avais aucune idée. Une seule chose était certaine. Je ne réclamerais pas le médaillon à Paul Adje . Je ne demanderais plus jamais rien à cet homme. Sans doute il me ferait parvenir mon bijou par l’intermédiaire du service des ressources humaines. Et s’il ne prenait pas cette peine, je renoncerais à ce souvenir. Comme je devais renoncer à la conviction que ma mère ne m’avait jamais menti. Toute mon enfance avait été bercée par l’illusion que mon père connaissait mon existence et se préoccupait au moins un peu de mon sort. Pourquoi j’étais aussi bouleversée de découvrir que c’était faux ? Sans que j’ai en ait vraiment conscience, il avait toujours été très important pour moi de croire que j’avais un père, même distant et anonyme. Mais en fait, ma vie n’était pas différente aujourd’hui de ce qu’elle était hier. Paul Adje n’avait jamais été autre chose qu’un rêve éphémère. Il niait être mon père ? Et alors ? Quelle importance ? Comme j’aimerais que ça n’en ait aucune ! Malheureusement, je n’avais jamais été douée pour me mentir à moi-même... Et à vrai dire, je ne me sentais pas très bien. L’esprit embrumé, les mains moites et le cœur battant à tout rompre, j’étais même au bord du malaise. Les sons ne me parvenaient qu’assourdis et j’avais l’impression que si je ne m’appuyait pas contre la paroi de la cabine, ma main passerait au travers... De toute évidence, j’étais en état de choc. Savoir que ma mère m’avait menti était trop déstabilisant......
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