Une nuit d’amour
Alya
Après ça , ils sont tous entrés dans leurs chambres, j’étais Furieuse contre moi même Et je suis allé taper à la porte de Safia .
Dire que j’avais complètement oublié mon père en présence de l’émir ! Je n’avais même pas essayé de croiser son regard pour la première fois. Comment j’ai pu laisser passer une telle occasion ? Je suis venue au maldalay bay de pour observer mon père, puis me faire connaître à lui. Pas pour reluquer un prince du Qatar!
La porte s’ouvre et je suis effrayé , Pas de doute, je n’étais vraiment pas dans mon état normal. Je n’avais aucune raison d’être surprise, puisque c’ést moi qui venait de frapper.
Safia: Mademoiselle Amani, en quoi puis-je vous être utile ?
Moi: Je voulais savoir si vous et les autres compagnes de voyage de l’émir étiez satisfaites de vos chambres.
Safia: Absolument, répondit la gouvernante Entrez, je vous en prie
Moi: Je ne voudrais pas vous distraire de vos devoirs.
Safia : Pas du tout. Venez prendre une tasse de thé avec moi.
Comment refuser sans paraître impolie ? Et de toute façon, j’avais très envie d’accepter...
J’ai suivis la gouvernante jusqu’au canapé, de l’autre côté de la pièce. Même si c’était contrariant, j’étais fascinée par l’émir. Impossible de le nier. Le service à thé oriental que j’avais acheté sur le compte de l’hôtel en même temps que deux autres pour les suites de l’émir et de sa fiancée — se trouvait sur la table basse ovale.
Safia prends la théière en cuivre et verse le liquide fumant dans deux tasses sans anses.
Safia: C’est un grand plaisir d’avoir ce service dans la chambre. Le maldalay est le premier hôtel à avoir pensé au service à thé traditionnel.
Moi: L’émir est en voyage d’affaires ?
Safia : En grande partie, oui. Le roi Falah a souhaité que l’émir Samir fasse ce voyage ici avant de prendre pleinement en main le gouvernement de notre pays.
Moi : Le roi a l’intention d’abdiquer en faveur de son fils ?
Safia: C’est une possibilité qui n’est pas à exclure après le mariage royal
Inutile d’insister, ce serait malvenu.
Moi: Notre gouvernante générale était scandalisée à l’idée de réserver un étage au harem d’un émir
Safia: Ah. Elle imaginait sans doute qu’il viendrait avec une troupe de danseuses du ventre chargées de satisfaire ses pulsions.
Moi : Sans doute, oui.
La gouvernante eut un petit rire amusé.
Safia : Rien d’aussi spectaculaire. L’émir n’oublie jamais qu’il est fiancé.
Dubitative,je n’en laissa rien paraître. Après tout, je n’avais aucune expérience des
hommes et encore moins de leurs pulsions sexuelles. Cependant, les chambres que j’avais préparées pour ce jour étaient toutes destinées à des femmes faisant partie du personnel de l’émir .
Le reste des chambres serait occupé par la fiancée de l’émir et ses compagnes de voyage. Son frère devait également l’accompagner et avait réservé une suite au dernier étage. Située à proximité de celle de l’émir elle n’était pas aussi somptueuse, mais restait tout de même très luxueuse.Je passe un moment étonnamment agréable avec la gouvernante. Je prends congé d’elle pour me rendre à une réunion avec le concierge et son équipe, qui voulaient son avis sur les distractions à proposer a l’émir au cours des deux semaines de son séjour.
Je me dirige vers l’ascenseur. Les portes s’ouvrent et mon regard croisé deux yeux couleur café. Des yeux qui exprimaient la surprise, mais aussi autre chose, que je ne peux interpréter.
L’émir Samir : Mademoiselle Amani?
Moi: Emir Samir .
J’incline la tête.
Moi: J’étais venue vérifier si tout était en ordre dans votre suite.
L’émir Samir : Le service est irréprochable.
Moi: Je suis heureuse que vous en soyez satisfait. Je transmettrai votre appréciation au personnel d’entretien.
J’attendais qu’il sorte de l’ascenseur, mais il ne bouge pas. Les membres de son équipe de sécurité avaient quitté la cabine dès l’ouverture des portes, suivis par son assistant personnel et sa secrétaire. Comme moi, ils attendaient tous que l’émir sorte à son tour. Mais il restait immobile. Il pressa un bouton et les portes commencèrent à se refermer.
L’émir Samir : Vous venez ?
Je m’efforçe de masquer la confusion qui régne dans mon esprit. Pourquoi restait-il dans l’ascenseur ? S’il avait décidé de redescendre, ses gardes du corps n’auraient-ils pas dû rester avec lui ? Une chose était certaine, cependant. Je n’allais pas commettre le faux pas de le suivre.
Moi: Oh ! non. Je vais prendre l’ascenseur de service.
L’émir Samir : Ne soyez pas ridicule.
Il me prends par le poignet, arrachant un juron étouffé à son garde du corps personnel. Je me retrouve dans la cabine
Moi: Votre Altesse ?
L’émir Samir : Il n’y a pas de raison que vous preniez un autre ascenseur.
Moi : Mais vos gardes du corps... vous n’auriez pas dû les attendre ?
Les longs doigts de l’émir étaient toujours refermés sur mon poignet et il ne semblait pas avoir l’intention de la lâcher.
L’émir Samir : Je n’ai pas l’habitude que les domestiques me fassent des observations.
Le ton de l’émir était arrogant et même froid, mais son regard était brûlant. Assez brûlant pour me dessécher les poumons et m’empêcher de respirer... Mais pas question de le laisser paraître et encore moins de se montrer servile.
Moi: Et moi, je n’ai pas l’habitude d’être brutalisée par les clients de l’hôtel
Comment l’émir pouvait-il se comporter de la sorte ? Selon les traditions du Qatar,il était inacceptable qu’il touche une femme célibataire ne faisant pas partie de sa famille proche. Ce qui excluait ses cousines et à plus forte raison une parfaite étrangère.
L’émir Samir :On peut difficilement considérer que je vous brutalise.
Il me caressa l’intérieur du poignet du bout du pouce et je fus parcourue d’un frisson irrépressible.
L’émir Samir : (dans sa langue )Je ne comprends pas ce qui se passe
Je ne répond pas. L’émir ne pouvait pas deviner que je comprenait l’arabe et je n’avais aucune intention de le lui faire savoir. De toute façon, même si je le voulais je serais incapable d’émettre le moindre son...
Envahie par des sensations inconnues, je n’avais plus aucune envie que l’émir me lâche.
Il se rapprocha encore de moi et le bruissement d’étoffe de son costume traditionnel sembla résonner dans le silence de la cabine. Ce silence... Je croyais que mon cœur cessait de battre.
On n’entendait plus le bruit discret du moteur ! L’émir avait-il appuyé sur le bouton d’arrêt sans que je m’en rende compte ?
Moi: Emir ?
L’émir Samir : Samir . Je m’appelle Samir
Pas question de l’appeler par son prénom ! Je savais que c’était une erreur. Mais ce fut plus fort qu’elle.
Moi: Samir
.
Une lueur de satisfaction s’alluma dans les yeux couleur café.
Samir :Quel est votre prénom ?
Moi: Alya
Samir : Ravissant.
Tout à coup,je sens la paroi de la cabine contre mon dos. Comment je suis arrivée là ? Samir effleure ma lèvre inférieure du bout du doigt.
Samir : Votre bouche est pulpeuse.
Moi: C’est une mauvaise idée.
Samir : Vraiment ?
Il inclina la tête vers moi
Moi: Oui.
Etait-ce ainsi que ça avait commencé entre ma mère et mon père ? Pas étonnant que ma mère ait tenu à me mettre mettre en garde contre le pouvoir de séduction des hommes ! J’ai oublié de vous le dire mais ma mère était femme de ménage dans un des hôtels de mon père
Moi: Je ne fais pas partie des offres privilèges.
Samir : Je sais.
Moi: Je n’accorde pas de faveurs sexuelles dans les ascenseurs.
Un éclair jaillit dans les yeux bruns de Samirr et il s’écarte de moi en secouant la tête.
Samir :Je vous présente mes excuses, mademoiselle Amani. Je ne sais pas ce qui m’a pris.
Moi: Vous avez sans doute l’habitude que les femmes vous tombent dans les bras.
Il plissa le front.
Samir : Cette réflexion est-elle censée flatter mon amour-propre ou bien le blesser ?
Moi: Ni l’un ni l’autre.
Il secoua de nouveau la tête, comme pour s’éclaircir les idées.
J’aurais beaucoup aimé connaître une méthode me permettant de délivrer mon esprit de ce désir inconnu qui m’embrouillais ...
A cet instant, le téléphone de la cabine sonna. j’ouvre le panneau derrière lequel se trouve l’appareil et je décroche
Moi: Amani , j’écoute.
Une voix inconnue : L’émir est-il avec vous ?
Une voix d’homme d’un certain âge... Serais je en train de parler à mon père pour la première fois ?
Moi: Oui, en effet.
Paul Adje: Passez-le moi.
Moi: Oui, monsieur.
Je me tourne vers samir
Moi: M. Adje souhaite vous parler.
Il prends le combiné en prenant soin de ne pas me toucher et je m’éloigne à l’autre bout de la cabine. La conversation fut très brève, l’émir se contente d’assurer qu’il n’y avait aucun problème et qu’il était sur le point d’arriver au rez-de-chaussée.
Quelques secondes plus tard, les portes s’ouvrent sur le hall, où nous attendaient le garde du corps personnel de l’émir et mon père . Ce qui s’était passé dans l’ascenseur arrêté ne faisait visiblement de doute pour personne.
Offensée qu’on puisse avoir de moi une image aussi éloignée de la réalité, je sors de la cabine la tête haute en masquant mon humiliation sous un air impassible. Sans prendre la peine de clarifier la situation aux yeux de Paul Adje , l’émir prête à peine attention à ce dernier et se contenta d’intimer à son garde du corps de le rejoindre dans l’ascenseur.
Paul Adje ? D’un ton glacial et sévère )Dans mon bureau tout de suite
Je le suis , mortifiée. Jamais je n’aurais pu imaginer pire circonstances pour une première entrevue avec mon père... Dieu merci, je n’étais restée que quelques minutes seule avec l’émir dans l’ascenseur !
Par ailleurs, ma tenue est impeccable , aucun pli à mon tailleur, aucune mèche folle indiquait qu’il s’était passé quelque chose . Malgré tout, j’ai droit à un rappel à l’ordre cinglant. En aucun cas, je ne devais enfreindre la règle qui interdisait au personnel de l’hôtel d’emprunter l’ascenseur principal en même temps que les clients.
Je crois que ce n’est Pas le moment idéal pour se présenter à Paul Adje comme la fille qu’il n’avait jamais vue...