VIIYolande laissait glisser des doigts distraits sur les touches jaunes du vieux piano que l’accordeur déclarait presque inutilisable maintenant. Mais il ne fallait pas songer à le remplacer, ni même à le faire réparer. Pas davantage, Mme de Penandour n’autorisait l’achat de musique et Yolande en était réduite à un cahier renfermant quelques sonates d’Haydn et de Mozart et à des morceaux à la mode au temps de sa mère ou de ses grand-mères. Elle aimait passionnément la musique. Quelques leçons prises au couvent lui en avaient enseigné les premiers principes, mais maintenant elle n’avait plus de guide et ne pouvait espérer que Mme de Penandour revînt sur sa résolution de ne plus rien distraire de ses revenus pour l’instruction de sa petite-fille. La somme réservée aux études d’Hoël était, d


