Captive du milliardaire

Le bruit de ses talons claquait sur le sol de marbre du hall comme un écho à ses battements de cœur. Alia serra les dents et inspira profondément. C’était son premier jour chez Blake International, et elle devait absolument faire bonne impression. Son chemisier blanc était impeccable, son tailleur noir parfaitement ajusté. Mais rien ne pouvait la préparer à ce qu’elle allait affronter. Au dernier étage, un silence glacé régnait. Les bureaux étaient immenses, vitrés, et brillants comme des surfaces stériles. Une assistante passa devant elle, téléphone à l’oreille, sans même la regarder. Puis une voix sèche, autoritaire, la sortit de sa bulle. — Vous êtes en retard. Alia se retourna brusquement. Il était là. Lui. Darian Blake. Veste sombre, chemise ouverte au col, montre de luxe, regard perçant… et ce quelque chose dans son attitude qui criait « je contrôle tout ». Elle ouvrit la bouche, surprise. Il était encore plus impressionnant que sur les photos. — Monsieur Blake, je suis arrivée à 8h59… — Et votre contrat stipule 8h30. Lisez les clauses. Ou partez. Il tourna les talons et entra dans son bureau sans un mot de plus. Alia resta figée, la bouche sèche. C’était ça, son patron ? Ce tyran froid, sans la moindre courtoisie ? Mais elle ne céderait pas. Elle avait accepté ce poste pour payer ses études de droit. Et elle n’allait pas laisser un milliardaire arrogant lui marcher dessus. Elle entra à son tour dans le bureau, carnet à la main, prête à prendre des notes. Mais il leva la tête et planta son regard dans le sien. — Vous êtes têtue, on dirait. J’aime bien ça. Elle resta droite, le cœur battant. — Et vous, vous aimez tester les limites ? Un sourire, à peine visible, étira ses lèvres. — Vous ne savez pas à quel point. Ce jour-là, un jeu de pouvoir venait de commencer. Et aucun des deux n’avait idée à quel point il allait les brûler