Pdv de Laurel...
Je suis là en train de regarder tout autour de moi sans rien trouver d'anormal.
C'est bizarre, mais mon cœur s'est emballé pour une raison que j'ignore, et j'ai l'impression que quelqu'un est en train de m'observer par là bas.
Je secoue la tête afin de reprendre mes esprits.
À mon avis, c'est encore une fois mon imagination qui me joue des tours.
Maria : " Eh oh tu m'écoutes ?"
Aie merde, trop perturbée que je suis, j'en ai perdu le fil de ce qu'était en train de me raconter ma cousine.
Laurel : " Pardon, quoi, euh...tu disais ?"
Elle me regarde tout en fronçant les sourcils et en croisant ses bras sur sa poitrine.
Maria : " Mais qu'est-ce que tu as depuis tout à l'heure ?
T'es bizarre d'un coup."
Autant lui dire, elle pourra peut-être m'aiguiller sur ce qui est en train de m'arriver.
Laurel : " À vrai dire, je ne sais pas ce que j'ai."
Je me tais quelques secondes, puis tout en posant ma main sur ma poitrine, j'ajoute
Laurel : " J'ai l'impression que mon cœur bat anormalement vite."
Elle fronce deux fois plus les sourcils suite à ma dernière phrase.
Maria : " Tu as des soucis cardiaques ?"
Bientôt, elle va me sortir que je suis en train de mourir.
Laurel : " Non, enfin, pas à ma connaissance."
Elle passe son bras autour de mes épaules, puis elle m'invite à la suivre.
Maria : " Tu sais quoi ?
On va arrêter nos recherches pour aujourd'hui, de toute façon ça m'étonnerait beaucoup qu'on arrive à mettre la main sur ce loup maintenant.
À l'heure qu'il est, il doit être déjà loin, et en train de torturer de pauvres humains."
Je tente malgré tout
Laurel : " Mais grand-mère a dit que..."
Maria : " On s'en fout de ce que nous a dit grand-mère.
On traque cet animal sans relâche depuis trois jours maintenant, on a bien mériter de faire une petite pause, non ?"
Elle n'a pas tort.
Notre grand-mère nous a convoqué dans son bureau il y a trois jours de cela afin de nous demander, non je mens plutôt de nous ordonner, de nous mettre en planque ici.
D'après les infos qu'elle a pu obtenir, le patron de cette entreprise serait un loup garou et celui que nous cherchons y va très régulièrement.
Je ne mets en aucun cas en doute les dires de cette femme, mais depuis que nous campons devant ce hangar, je n'ai pas vu une seule bête à poil, excepté un petit chat trop mignon qui s'est d'ailleurs sauvé très vite quand Maria lui a foutu une peur bleue.
À mon avis, la personne qui a raconté ça à ma grand-mère s'est fichu d'elle, mais bon je préfère me taire et ne rien dire.
Je me reconcentre sur ma cousine
Laurel : " Et qu'est-ce que tu proposes exactement ?"
Maria : " On rentre à l'hôtel, on prend une bonne douche, puis on ressort et on va profiter d'une fabuleuse petite soirée entre filles dans les rues de Barcelone, après tout on le mérite.
Ça te dis ?"
Laurel : " Et si grand-mère l'apprend ?"
Elle hausse les épaules
Maria : " Et bien on lui dira qu'on était à la recherche d'un mec pour nous foutre en cloque.
Après tout, nous faire avoir rapidement une fille afin d'agrandir nos troupes, est presque aussi important pour elle que de tuer ces satanés bestioles."
Et le pire, c'est qu'elle a tout à fait raison, pour preuve, je suis rentrée depuis une semaine, et depuis, pas une seule journée ne passe sans que ma très charmante grand-mère ne me parle de ma future grossesse.
C'est bien plus qu'une obsession à ce stade, je vous le dis, je crois même que c'est clairement devenu le but ultime de sa vie.
J'hausse à mon tour les épaules.
Laurel : " Allez, pourquoi pas ?
Après tout, tu as raison, on l'a bien mérité."
Elle sourit, puis enlève son bras de mes épaules afin de l'accrocher au mien.
Alors que nous marchons jusqu'à notre chambre d'hôtel, j'ai la sensation d'être suivi, tandis que mon cœur continue encore et encore à s'emballer.
Je ne sais pas ce qu'il se passe, mais c'est vraiment trop bizarre pour moi.
Je dois vite penser à prendre rendez-vous avec un médecin afin qu'il m'ausculte et qu'il me dise que tout va bien chez moi.
Je me retourne un nombre incalculable de fois afin de tenter d'apercevoir quelque chose, ou même quelqu'un, mais je ne vois absolument rien.
Finalement, je secoue énergiquement la tête, puis je me concentre sur la folle soirée qui se profile.
Arrivées dans notre chambre d'hôtel, Maria file directement sous la douche, quand à moi, j'ôte mes armes bien cacher sous mes vêtements.
Je pose sur le bureau mon poignard à la lame d'argent qui était attacher à ma cheville, puis j'attrape dans ma ceinture arrière, mon révolver chargé de balles en argent qui été glisser dans mon dos et sous la ceinture de mon pantalon.
Je le dépose à côté du couteau.
Une fois délesté de tout cet attirail, j'enlève mes bottines, puis mon pantalon en cuir rouge, me laissant ainsi en culotte t-shirt dans la chambre.
Elle est bien gentille la vieille mais ce pantalon qu'elle nous oblige à mettre nous colle à la peau et nous fait transpirer bien plus que nécessaire.
Je ne comprends vraiment pas pourquoi nous ne pouvons pas nous habiller comme nous le voulons.
Personnellement, que je porte un short ou un jeans, ça ne m'empêchera pas de faire mon boulot.
Pour le t-shirt, elle nous laisse libre arbitre en quelques sortes.
Le truc c'est qu'il doit obligatoirement être noir, et assez ample, afin de pouvoir y glisser notre arme sans être vu.
Nous sommes des chasseuses oui, mais nous ne pouvons pas tuer en toutes impunités, nous devons être discrètes.
Beaucoup de personnes ne connaissent rien de l'existence des métamorphes.
Si ils nous voyaient abattre quelqu'un en pleine rue, ils nous jetteraient à coup sûr en prison.
C'est pour cette raison que nous traquons ses animaux, nous les capturons, puis nous les emmenons loin de toutes civilisations afin de les abattre.
Toutefois, sachez que depuis mon retour en Espagne, je n'ai pas encore eu une seule fois l'occasion de mettre en pratique tout ce que j'ai bien pu apprendre à l'école.
Ils savent être très discret ses loups !
Je n'en ai encore ni tuer, ni croiser, un seul.
En même temps, Maria, ma mère et ma grand-mère sont obnubilés par cet alpha et elles ne s'occupent pas des autres.
Quand je pense que je ne sais même pas la tête qu'il a.
D'après ce que j'en sais, apparemment, le client s'impatiente de plus en plus.
Il met énormément de pression sur ma grand-mère.
Il veut ce loup mort et ceci très vite.
Ma mère ne cesse de nous le rabâcher à longueur de temps.
Du coup, Maria et moi sommes partis très vite trois jours plus tôt, quand grand-mère nous l'a ordonné, afin de nous concentrer exclusivement sur notre mission.
Mais pour moi, c'est beaucoup trop de pression.
Je suis à deux doigts de péter un plomb !
Finalement, je l'admets, je suis bien contente que Maria est eu cette riche idée.
Pour la première fois depuis mon retour, nous nous apprêtons à vivre une soirée normale comme tous les jeunes de notre âge.
Il était temps !
Maria sort de la salle de bain après un bon vingt minutes.
Ma cousine est enroulé dans une serviette.
Elle se laisse tomber, allongé sur le lit
Maria : " Purée, ce que ça fait du bien."
Je suis en train de regarder par la fenêtre de notre chambre quand je lui réponds
Laurel : " J'imagine."
Je l'entends se relever du lit, puis venir à côté de moi.
Elle regarde à son tour par la fenêtre
Maria : " Qu'est-ce que tu regardes ?"
Laurel : " Les gens dehors.
Tu imagines que là, il y a très certainement des êtres surnaturels qui déambulent dans les rues, et la majeure partie des personnes à leurs côtés ne le savent même pas."
Maria : " Ne m'en parles pas, si ils savaient les pauvres...
Mais c'est pour ça que nous sommes là.
Ces êtres surnaturels sont le mal à l'état pur, et nous devons sauver la population d'eux, avant qu'ils ne prennent définitivement le pouvoir."
Laurel : " Les humains sont beaucoup plus nombreux non ?"
Maria : " C'est kif-kif je dirais.
Mais il y a le truc des âmes sœurs aussi, ça change la donne."
Je tourne la tête vers ma cousine
Laurel : " Quel truc d'âme sœur ?"
Elle me regarde à son tour, avant de regarder à nouveau vers l'extérieur.
Maria : " Tu n'es pas au courant ?"
Laurel : " À l'école, ils nous apprennent simplement à chasser tu le sais bien.
Je te rappelles que tu y as été avant moi."
Même si elle, contrairement à moi, elle revenait à la maison de temps en temps.
Maria : " C'est vrai.
Le mieux, c'est l'école de la rue, c'est là que tu apprends tout."
Je regarde à nouveau dehors moi aussi.
Laurel : " Alors ?
Racontes moi ce truc d'âme sœur.
J'ai toujours cru que c'était une légende."
Maria : " D'après ce que j'en sais, ça peut arriver à n'importe qui, n'importe quand.
Les loups garous, tout comme les vampires, ont chacuns une femme dans le monde qui leur est destinée.
Quand ils la rencontrent, ils en tombent instantanément amoureux, et ils ne peuvent plus vivre sans elle.
Ils ne voient plus les autres femmes, seuls leurs âmes sœurs comptent.
Ils seraient prêt à mourir pour elles, mais elles aussi.
On dit que leurs amours est si fort qu'ils déplaceraient des montagnes."
Laurel : " C'est beau."
Maria : " Oui, mais l'amour est également leurs plus grande faiblesse."
Je relâche des yeux la rue un peu plus bas, puis je tourne une nouvelle fois la tête vers ma cousine.
Laurel : " Pourquoi ?"
Maria : " Si ils perdent leurs âmes sœurs, ils se laissent mourir.
Un conseil, si tu veux réellement abattre un loup, trouve son âme sœur et tue la.
Il ne s'en remettra pas."
Je regarde à nouveau la rue bondé de monde.
Laurel : " Alors, nous devons trouver des louves."
Maria : " Pas forcément."
Laurel : " Qu'est-ce que tu veux dire ?"
Maria : " La majeure partie du temps, leurs âmes sœurs sont également des louves garous, mais il y a aussi des humaines."
Laurel : " Des humaines ?
Tu veux dire des filles comme toi et moi ?"
Maria : " Ouais, imagine un peu la galère que ça doit être pour la pauvre fille."
Laurel : " Mais comment une humaine peut ressentir tout ça pour un animal ?"
Il y a vraiment des choses dans ce monde qui me dépasse.
Maria : " Je ne sais pas trop comment ça fonctionne en vérité, tout ce que je sais, c'est que la fille ressent de l'amour pour le loup tout comme lui."
Laurel : " Tu veux dire que si jamais on rencontrait un loup amoureux d'une humaine, on devrait la tuer elle aussi ?"
Maria : " On le devrait oui, mais en plus, on lui ferait un cadeau car on abrégerait ses souffrances par la même occasion."
Laurel : " Comment ça ?"
Maria : " Comme je te l'ai dit, la fille ressent exactement la même chose que le loup.
Si il devait mourir, elle se laisserait mourir elle aussi, surtout après le marquage."
Laurel : " De quoi ?
C'est quoi cette histoire de marquage ?"
J'entends Maria me répondre en souriant.
Maria : " Tu es vraiment une novice toi.
Le marquage, c'est lors de l'accouplement entre les deux.
Le loup mord sa femelle afin de la faire définitivement sienne."
J'en ai des frissons d'effroi rien qu'à imaginer des crocs se planter dans la chair de la pauvre humaine innocente.
Je regarde à nouveau ma cousine.
Laurel : " C'est barbare ce truc !"
Elle tourne également la tête afin de me regarder
Maria : " À quoi tu t'attendais, ce sont des animaux avant tout.
Ils sont primaires."
Laurel : " Je n'aimerai pas du tout que l'on me morde !"
Maria : " Alors, croise les doigts pour ne pas être l'âme sœur de l'un d'entre eux."
Je commence à partir vers la salle de bain sous les rires de ma cousine
Laurel : " Plutôt mourir."
Maria : " Rassures toi, si jamais tu devais être l'âme sœur de l'un d'eux, c'est ce qu'il t'arriverait sans l'ombre d'un doute."
Je m'arrête net, puis je la regarde.
Laurel : " Tu oserai me tuer ?"
Elle hôche la tête
Maria : " Et sans aucune hésitation."
Laurel : " Alors, j'en ferai autant pour toi."
Elle rit de plus belle
Maria : " Ça marche."
J'enlève ensuite mes derniers vêtements, puis je me faufile sous la douche.
Tout ce que vient de m'apprendre Maria tourne en boucle dans ma tête.
Je ne savais même pas que c'était possible de ressentir autant d'amour pour quelqu'un.
Quand on a été élever en pensant que les hommes sont inutiles et inférieurs, c'est dur d'imaginer qu'une femme puisse se laisser mourir pour l'un d'entre eux et encore plus pour un homme mi-homme mi-loup.
Bon et puis comment elle sait tout ça elle ?
J'aurais dû le lui demander tout à l'heure.
Je note dans un coin de ma tête de la questionner à ce sujet plus tard.
Je termine de me laver, puis je sors de la douche.
Je m'enroule moi aussi dans une serviette tout en séchant mes cheveux.
Je retourne dans la chambre ou je vois que Maria est déjà habillé.
Elle porte une jupe s'arrêtant aux genoux, ainsi qu'un débardeur laissant peu de place à l'imagination.
J'ai presque l'impression que toute sa poitrine ne demande qu'à jaillir de son t-shirt.
Et pourquoi, est-ce qu'elle ne porte pas de soutien gorge ?
Laurel : " Tu comptes sortir comme ça ?"
Maria : " Oui, pourquoi ?"
Laurel : " Il est ou ton soutif ?"
Maria : " J'ai l'intention de me faire plaisir ce soir.
Il y a bien longtemps que je n'ai pas couché avec un mec."
Laurel : " Et quel est le rapport avec l'oubli de ton soutien gorge ?"
Elle descend encore plus son débardeur.
Cette fois, c'est certain, ses seins vont réellement sortir de son haut.
Maria : " Autant que je montre mes plus beaux atouts."
J'explose de rire.
Je me dirige ensuite vers ma valise, puis je commence à fouiller à l'intérieur.
Tout en cherchant une tenue, je lui demande
Laurel : " Tu n'as pas peur de tomber enceinte ?"
Maria : " Non, j'oblige les mecs avec qui je couche à se retirer avant, et en plus par précaution, je prends aussi la pillule."
J'arrête net de fouiller dans ma valise afin de la regarder.
Laurel : " Si grand-mère l'apprend, elle va te tuer."
Pour ma grand-mère, la pilule est prohibé au moment de nos rapports avec les hommes étant donné que le but de cet acte pour nous, est de tombé rapidement enceinte.
Maria : " Oh ça va, j'ai vingt cinq ans, je fais ce que je veux."
Je reprends mes recherches.
Je n'ai rien à me mettre.
Pour ma défense, je n'avais pas prévu de sortir.
Laurel : " Comment ça se fait que toi, elle ne t'harcèles pas pour que tu tombes enceinte, alors qu'avec moi, elle n'arrête pas ?"
Maria : " J'ai eu la chance de tomber sur la bonne mère."
Laurel : " Qu'est-ce que tu veux dire par là ?"
Maria : " Tout le monde sait que ta mère a toujours été la préférer de grand-mère.
Ces cinq autres enfants n'ont pas eu la chance d'être loger à la même enseigne.
Dois-je te rappeler laquelle de ses six filles dirigent actuellement l'entreprise familial alors qu'elle est la dernière née ?"
Pas besoin, je le sais déjà très bien...
C'est ma mère.
Elle reprend
Maria : " Grand-mère veut absolument une héritière de toi parce que tu es la fille unique de sa fille prodige.
Ma mère est considérée comme les autres, donc elle me fout la paix pour l'instant, même si je sais que tôt ou tard, j'y aurai le droit moi aussi.
Après tout, toi et moi sommes les deux seules de ses petites filles à ne pas avoir encore eu d'enfant."
Je trouve enfin un short en jeans noir et un t-shirt jaune pâle, ainsi que des sous vêtements.
Voilà, c'est parfait ça !
Laurel : " Tu n'as pas tort.
Au faites, je vais dormir où moi si tu ramènes un mec ?"
Maria : " Avec un mec aussi."
Laurel : " Hors de question !"
Maria : " Pourquoi ?
Tu es vierge ?"
Je la vois me regarder à travers le miroir
Laure : " Non, je n'ai juste pas envie de ramener un mec."
Maria : " Alors, tu n'auras pas le choix, tu devras réserver une autre chambre."
Laurel : " Et pourquoi toi, tu n'irai pas dormir ailleurs ?
Chez ce type par exemple ?"
Maria : " Parce que je ne vais pas aller dormir chez un mec que je ne connais pas."
Je marmonne
Laurel : " Mais par contre coucher avec ça, sa ne te dérange pas."
Maria : " Allez s'il te plaît Laurel, fais ça pour moi."
Laurel : " Okay, okay, je me réserverai une autre chambre."
Je retourne dans la salle de bain, muni de mes trouvailles.
J'en ressors dix minutes plus tard, habillée et coiffée d'une queue haute.
Un petit trait de maquillage plus tard, et nous voilà ressorti de la chambre, prête pour une soirée de folie.
Maria nous entraîne dans un boîte remplis de monde ou l'odeur de sueur à une place prépondérante.
En même temps, quand je vois toute cette foule en train de se déhancher sur la piste, je ne suis pas vraiment étonné.
Nous nous installons à une table à l'écart après avoir passé commandes de trois shots de vodkas chacune, je n'ai pas osé dire non aux yeux de biche de ma cousine.
Si je ne suis pas bourré à la fin de la soirée, je ne devrai pas en être loin.
Le problème, c'est que j'ai du mal à tenir l'alcool.
J'espère que je ne me retrouverai pas nue sur la scène !
En même temps, j'ai toujours mon cœur qui fait des palpitations et ça me perturbes.
Si ça se trouve, j'ai vraiment une maladie grave et je vais mourir !
Ça m'inquiètes, alors pour oublier, je décide de boire.
Je bois mon premier shot en faisant une grimace.
Oh la vache, c'est fort !
Ma cousine commence à regarder avec insistance un mec un peu plus loin.
Avant qu'elle ne m'abandonne pour aller batifoler, il faut que je lui demande
Laurel : " Au faites, tu sais ce que tu m'as raconté tout à l'heure..."
Elle lâche sa future proie des yeux afin de ce concentrer sur moi
Maria : " À propos de quoi ?"
Laurel : " Tu sais, le truc à propos des âmes sœurs et tout ?"
Maria : " Ouais, et bah quoi ?"
Laurel : " Comment tu sais tout ça ?"
Maria : " Je te l'ai dit, je l'ai su en traînant dans la rue."
J'hausse un sourcil dans sa direction
Laurel : " Vraiment ?"
Elle boit son deuxième shot, j'en fais autant.
C'est moins fort que tout à l'heure, mais ça l'es quand même.
Maria : " C'est Pauline qui me l'a raconté."
Pauline est la première petite fille de ma grand-mère.
Il y a des années qu'elle est partie d'Espagne.
Je ne sais même pas ce qu'elle est devenue.
Maria : " Tu te souviens d'elle ?"
Laurel : " Vite fait."
Maria : " Elle m'a raconté ce qui est arrivé à notre arrière, arrière, arrière, arrière grand-tante.
Celle avec elle que tout a commencé."
Je tente de compter sur mes doigts, mais j'abandonne bien vite l'idée.
Ça fait beaucoup trop de arrière pour moi, surtout après deux shots de vodka.
Laurel : " Qu'est-ce qu'il s'est passé exactement ?"
Maria : " Apparemment, notre aïeul était l'âme sœur d'un loup garou."
Laurel : " Sérieux ?"
Elle hôche doucement et affirmativement la tête.
Maria : " Oui, et au début, on dit que leur histoire d'amour était parfaite, ils s'aimaient sincèrement.
Mais tu te doutes bien que leurs familles respectives étaient contre leur relation.
Malheureusement, aucun des deux n'a voulu les écouter.
Ils étaient jeunes et beaux et ils s'aimaient, c'était tout ce qui compter pour eux.
On dit même qu'ils étaient prêt à renier leurs familles pour vivre leur amour.
Mais malheureusement, après un bonheur de quelques semaines sans nuage, un jour ce loup l'a trahi."
J'ai l'impression d'être devant un film, il ne me manque plus que le popcorn.
Laurel : " Qu'est-ce qu'il a fait ?"
Maria : " Notre aïeul a soudain ressenti une douleur fulgurante dans sa poitrine.
C'était une douleur si insupportable qu'elle ne parvenait plus à respirer.
Elle a malgré tout réussi à rentrer chez elle, mais quand elle a ouvert la porte elle a vu..."
Trop de suspense me tue !
Laurel : " Qu'est-ce qu'elle a vu ?"
Maria : " Ce même loup, celui pour qui elle était prête à renier père et mère, en train de baizé sauvagement une autre femme."
Laurel : " Nonnnn ?"
Maria : " Si, et quand il l'a vu, plutôt que de s'arrêter et tenter de s'excuser pour le mal qu'il était en train de lui faire, il a continué.
Et tu sais ce qu'il a fait après ça ?"
Non, je retire ce que j'ai dit, c'est encore mieux qu'un film ce qu'elle me raconte !
Laurel : " Qu'est-ce qu'il a fait ?"
Maria : " Il a mordu la femme avec qui il était en train de faire l'amour, tuant presque notre aïeul sur le champ."
Laurel : " Sérieux ?"
Maria : " En voyant ça, notre aïeul a saisi un couteau avec une lame en argent, que ses parents lui avaient donné quelques temps plus tôt en comprenant qu'ils n'arriveraient pas à faire retrouver la raison à leur fille, puis elle les a tués tous les deux.
Il paraît que leurs corps étaient méconnaissable après ça."
Laurel : " Tu me racontes des conneries !"
Maria : " Non c'est véridique."
Laurel : " Tu m'as dit tout à l'heure que les loups ne voyaient plus les autres femmes quand ils rencontraient leurs âmes sœurs, et maintenant, tu me dis l'inverse.
Si c'était vraiment le cas, comment expliques-tu que ce loup est pu coucher avec une autre femme ?"
Maria : " On a jamais su ce qu'il s'était passé dans la tête de ce loup.
Certains pensent qu'il a été droguer et d'autres pensent que c'est l'amour qui l'a rendu fou tout simplement.
Bref après ça pour oublier, et tenter de s'en remettre, notre aïeul a décidée de créer cette organisation.
Elle ne voulait pas qu'une autre humaine puisse vivre ce qu'elle avait elle même vécu à cause d'un loup.
Contrairement à la rumeur, certains d'entre eux sont infidèles et méchants, et ils n'hésiteront pas à briser le cœur de leurs âmes sœurs si ils jugent qu'elles ne leurs sont plus d'aucune utilité.
Et puis, comme tu le sais, elle a commencer à vouer une haine sans borne envers ces animaux.
Elle s'est suicidée quand l'organisation n'a plus eu besoin d'elle."
Laurel : " Et bien, si je m'attendais à ça."
Elle hausse les épaules
Maria : " Allez viens on va danser."
Elle attrape ma main, puis me tire à sa suite sur la piste.
Nous dansons une bonne dizaine de minutes quand tout à coup, les palpitations de mon cœur deviennent incontrôlable et une délicieuse odeur de musc boisé vient emplir mes narines.
J'ai l'impression que la foule s'écarte et soudain je le vois.
Nos regards se croisent...
S'accrochent...
Se soudent l'un avec l'autre.
Et là je sais que je viens de rencontrer l'homme qui va changer ma vie de manière irrémédiable et que je suis foutu.
C'est lui, c'est mon âme sœur...