III Pour en revenir à mon débarquement à Bombay, je dois dire que, pour moi, j’abordai avec cette pensée que tout, amour, passion, affection, était resté derrière moi avec ma douce femme. Et, bien que les formes gracieuses et nues des indigènes portant leurs urnes pleines d’eau attirassent malgré moi mon œil quand je mis le pied sur le sol, nulle étincelle d’amour ne fit courir plus vite mon sang dans mes veines, ni songer à chercher quelque jouissance aux embrassements d’une femme lubrique. Et pourtant, que n’arriva-t-il pas dix jours après ! Vraiment, si la volonté est robuste, que la chair est faible ! Ou plutôt il se peut que l’esprit ne soit pas sans pouvoir, mais lorsque la voix de la chair s’élève dans toute sa puissance, sa force est décidément indomptable, et ce fut mon cas ! E


