IIOrietta et Faustina, depuis un an, ne couchaient plus dans le dortoir. Les demoiselles Burley leur avaient octroyé la jouissance d’une étroite chambre, où elles avaient de la peine à se remuer, entre leurs lits et leur petite commode. En retour de ce privilège, elles devaient raccommoder une partie du linge de la maison. Mais, du moins, là, elles étaient seules, grande satisfaction pour Orietta surtout. Le soir qui suivit la visite de lady Shesbury, quand les jeunes filles se retrouvèrent dans cette chambre, la première parole d’Orietta fut : – Qu’a-t-elle voulu dire ? Que penses-tu, toi, qu’elle ait voulu dire, en parlant de nous prendre à son service ? – Je ne sais pas... Je me demande... Elle ne peut pourtant pas songer à faire de nous des servantes, Orietta ? Faustina, assise sur


