IIIDeux jours après, un break, conduit par un cocher en petite livrée, emmenait Orietta et Faustina de la pension Burley. Faustina avait versé quelques larmes. En regardant les yeux secs d’Orietta, miss Fanny avait dit, en pinçant les lèvres : – Il est toujours agréable de voir une personne qui vous regrette. Orietta avait eu un sourire d’amertume, sans rien répliquer. Elle avait embrassé Mlle Sauvelier, serré la main de ses compagnes, salué cérémonieusement les demoiselles Burley. Puis, elle était partie sans regret pour ce qu’elle laissait, et pourtant le cœur étreint d’angoisse en pensant à l’avenir. À travers la belle et fertile campagne qui séparait Aberly de Falsdone-Hall, la voiture gagnait le château. Elle entra par la grille des communs et s’arrêta devant un grand bâtiment qui


