Chapitre 8

1503 Mots
Pdv de Josh Finalement, la pause se termine et les cours reprennent. Mais j’ai toujours zéro info sur la reine des glaces. La meuf n’a même pas daigné m’offrir un regard ou un mot. Rien. Le désert complet. J’ai bien essayé de tirer les vers du nez aux deux singlet qui lui servent de potes mais… --- Flash-back — Vous pouvez m’en dire plus sur ce qui l’a changée au juste ? demandai-je avec mon plus grand sourire charmeur, celui qui, normalement, rend les filles toutes molles. La cafétéria était encore bruyante, remplie de discussions et de plateaux qui claquent, mais quand Beverley a tourné la tête vers moi, j’ai juré que le temps s’était arrêté. Elle a retiré sa main de celle de Nico, puis m’a lancé un regard tranchant, accompagné d’un sourire aussi froid que la chambre d’un cadavre. — Dis donc toi. T’essaies de me charmer devant mon mec avec ton sourire de babouin constipé là ? Un babouin consti… quoi ? Non mais où elle va chercher ces expressions ? — Aï, fis-je en posant une main sur mon cœur, dramatique. Ça fait mal. Et moi qui croyais que tu allais rejoindre ma collection de poupées écervelées… dommage. Je lui lance un sourire en coin, ravi de voir son visage se re-forger en mode “je vais t’étriper”. — Dit le mec pathétique qui s’est fait recalé après s’être excusé. Misérablement. rigole-t-elle. Je serre les dents. Meuf de Nico ou pas, je vais me la faire celle-là. — Oups, pardon, je savais pas que t’étais si sensible, continue-t-elle avant de reprendre son sérieux. Un conseil, le nouveau : ne te mêle pas de ce qui te regarde pas. --- Retour au présent Malheureusement pour elle, cette histoire, je compte bien m’en mêler. Et pas qu’un peu. La cloche sonne. Chacun range ses affaires, les sacs claquent, les chaises grincent. Je dis au revoir à Nico, qui monte dans une bagnole où Beverley me snobe royalement. Par contre, aucune trace d’Ambers. Peut-être déjà partie. Je repère mon frère, qui m’attend à côté de sa voiture, façon papa qui vient chercher son gamin en maternelle. Sérieux, j’ai hâte d’avoir mon propre moyen de transport. — Yo frangin, dis-je en ouvrant la portière. — Salut frérot, répond-il en démarrant. Alors, c’était comment la rentrée ? Je suis sûr que t’es déjà le mec le plus populaire de l’Académie ! — Et tu peux pas savoir à quel point t’as raison. Regarde-moi ce beau souvenir qu’on m’a fait. Je lève ma main bandée. Il freine brusquement. J'ai littéralement embrasser le tableau de bord. Génial. Juste génial. — T’as pété un câble ou quoi Brayane ? Tu voulais me tu— — Qui t’a fait ça ? Une seule question. Mais je sens déjà son aura meurtrière envahir l’habitacle. Ma gorge se serre. Je sue comme si j’étais dans un sauna russe. Mon frère pratique la boxe depuis gosse. Champion invaincu de son club. Le combo muscles + cerveau. Cool. Et bizarrement, son regard me rappelle celui d’Ambers. Pas la même aura, mais la même intensité. Elle, si elle s’était lâchée hier… j’aurais pissé dans mon froc, c’est certain. — Laisse tomber, dis-je. C’est rien. — Soit tu me le dis, soit je te jette de la voiture et je retourne à l’Académie pour avoir des réponses, dit-il calmement en me lançant SON regard. Celui qui te donne envie de pleurer et de te confesser tes péchés. Soupir. Je peux pas lui mentir. Je lui raconte donc ma journée. Il ne m’interrompt pas une fois, mais son visage s’éclaire de plus en plus. Quand je termine, il explose de rire. Genre les larmes aux yeux. — HA ! HA ! HA ! Cette fille t’a bien dressé ! Maman… j’ai mal au ventre. Il met dix minutes à se calmer. — Attends que maman apprenne ça. Tu vas morfler pour avoir insulté une fille. — Hilarant. Vraiment. dis-je en levant les yeux au ciel. — Avoue que tu l’as cherché. J’aimerais bien la rencontrer. — Pourquoi faire ? — Ça, ce sont pas tes affaires. J’allais répliquer quand on toque à la vitre. Un policier. Merde. Dans quoi on s’est fourrés ? _ On peut vous aidez monsieur l'agent ?, demande mon frère. _ Excusez-moi moi messieurs mais ça fait plus de 15 minutes que vous bloqué la route. _ ON KLAXON DEPUIS DES LUSTRES MASI ILS FONT LA SOURDE OREILLES. Crie une femme en robe rouge. _ ON A FAILLI AVOIR UN ACCIDENT À CAUSE DE VOUS !! Crie une autre à lunette. _ NON MAIS C'EST QUOI CETTE MANIE DE FREINÉ AUSSI BRUSQUEMENT !??? _ DÉGAGER DE LÀ ON A UNE VIE NOUS CONTRAIREMENT A VOUS !! Dit un homme qui semble être un chauffeur de taxi. _ Veuillez sortie du véhicule je vous prie. Poursuit le policier. _ A ÇA NON MONSIEUR L'AGENT. Déclare la femme au lunettes. Faites-les se garé ailleurs car nous ont doit passé. _ ELLE A RAISON !! Crient les autres en cœurs. Finalement, on s'est garé plus loin pour leur laissées le champ libre. Brayane s'est occupé du policiers et s'en est sorti avec un avertissement et deux amende, l'un pour stationnement interdit et troubles à l'ordre public. Le trajet du retour fut silencieux comme un tombe. Arrivé devant la maison, il coupe le moteur puis me regarde et on éclate tout les deux de rire. _ P*tin c'était chaud. _ Tu l'as dit. J'avait complètement oublié que je m'étais garé en pleine route. Dit-il entre deux rire. Ça fait longtemps que j'ai jamais autant rie en une journée. _ Parle pour toi, j'ai eux la peur de ma vie, déclarait je. _ Dit pas de bêtise c'est à cause de toi je te rappel. _ Ouais c'est ça. Comme si c'était moi qui était l'imbécile qui a freiné en pleine rue. Dit je en ouvrant la portière. _ Répète un peu ce que t'as dit salle gosse. Revient ici que je te refasse le portail. Crit-il en me poursuivant. J’adore mon idiot de frère. --- Le lendemain matin La voiture se gare devant l’Académie qui soit dot en passant en impose toujours autant. L’air frais du matin sent encore l’herbe coupée. Et pile là… une voiture de luxe se gare à côté. Et devinez qui en sort ? Ambers. Cheveux attachés en queue de cheval haute, laissant voir la courbe parfaite de sa nuque. Pas de maquillage, juste un gloss brillant. Chemise blanche à manches courtes, tous les boutons ouverts. Haut gris. Jean taille haute. Converse noires. Elle a l’air simple, calme… mais elle en impose. Comme si l’air devenait plus lourd autour d’elle. — Tiens tiens tiens… — Y a quoi ? demande Brayane. — Tu vois la fille là ? Je la pointe du doigt. C’est la reine des glaces. — Ah ouais, pour être canon elle l’est, dit-il en sortant. — Tu vas où imbécile ? — Me présenter à la reine, voyons. — Reviens ! Elle va te— — Je vais me gêner tiens. Et le voilà qui y va. Devant les regards curieux des élèves déjà en train de murmurer. Je cours. J’arrive pile quand il commence : — Tu dois être Ambers. Ravi de te rencontrer. Moi c’est Brayane, le grand frère de Josh. Je cesse de respirer. Parce que je sais lire mon frère. Là, il la jauge. Il la teste. Ambers regarde sa main. Puis son visage. Puis moi. Et lui rend sa poignée de main. — Enchantée. Que me vaut cette interception soudaine venant du frère de ma victime ? demande-t-elle avec un sourire d’ange qui fait tout sauf me rassurer. Dites-moi… c’est une habitude chez vous d’interrompre les gens ? Silence. Tous le monde est comme pétrifiés. Même le vent s’emble retenir son souffle. La veine sur le front de Brayane ressort. Il dégage son aura meurtrière. Ambers répond avec la sienne, glaciale, abyssale. Mon Dieu. J’ai l’impression d’assister à un duel de légendes. J'ose même plus bougé. Faite que ça s'arrête je vous en prie. Puis— — Ha ! Ha ! Ha ! Je t’aime bien toi, t’as du répondant ! Déclare-t-il en riant. Pas étonnant que t’aies tenu tête à Josh. Je te mets dans ma liste de gens que j’admire. — Merci, mais je ne pense pas mériter un tel honneur. Je n’ai fait que me défendre face à un idiot, dit-elle en souriant de toutes ses dents. — Tire-lui les oreilles autant de fois qu’il fera des bêtises. T’as mon feu vert. Mais sans perforation de stylo la prochaine fois. — Promis. Merci. Ton frère idiot ne se rend pas compte de la chance qu’il a d’avoir un frère comme vous. — T’as raison. Bon, ravie de t'avoir rencontrer. Bye. — À moi aussi. Bonne route. Il me sourit, monte dans sa voiture et part comme si de rien n’était. Moi ? Je suis encore figé. Je viens d’assister à QUOI là bordel ?
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