IVSur la demande que lui en avait faite Aurore, le docteur Norsten se rendit le lendemain matin au pavillon du roi René. Sa physionomie était soucieuse, presque sombre ; une préoccupation douloureuse mettait son reflet dans les yeux noirs, où l’énergie, la fermeté un peu hautaine se mêlaient à une certaine douceur pensive fort attirante. Comme il atteignait le pavillon, Raymond en sortait. Le jeune garçon salua froidement et, après une légère hésitation, s’informa de la santé d’Elfrida. – Elle va mieux, je vous remercie. Grâce au Ciel, il n’y a rien eu de grave... Comment va Mme votre sœur, ce matin ? Hier, elle était très nerveuse, un peu fiévreuse... – Elle m’a dit avoir assez bien reposé cette nuit... Au revoir, docteur. Et Raymond s’éloigna presque brusquement. Il ne voulait point


