XIXWennaël, resté seul, se leva et allait quitter la pièce quand, sous une tenture soulevée, apparut la tête brune de Mme de Trégunc, enveloppée de ses voiles blancs. – Je ne vous dérange pas, mon enfant ? – Certes non, madame. Il allait à elle, lui prenait la main et l’emmenait jusqu’à un fauteuil. – M. de Sorignan est-il délivré ? – Oui. Il sort d’ici avec Lesbellec, car je viens de l’engager dans mes gardes. – Ah ! Bérengère en sera bien contente. Elle a grande hâte de savoir que ce pauvre garçon est libre. – Pourquoi ne vous a-t-elle pas accompagnée ? demanda Wennaël. Il se rapprochait de la cheminée et appuyait ses épaules au manteau de chêne où se trouvaient sculptées les armoiries de Trégunc : deux faucons posés sur une épée. – Parce que j’avais à vous parler. – D’elle, sa


