XXGiulia, inactive, se tenait assise près d’une des deux fenêtres profondes par lesquelles un jour assombri entrait dans la grande chambre tendue de damas vert, meublée de chêne, décorée de quelques pièces d’orfèvrerie, d’ivoires sculptés, de vases en faïence italienne. La belle Florentine, le menton appuyé contre sa main, considérait d’un air sombre un coffret de cèdre posé sur ses genoux. Le couvercle soulevé laissait voir quelques riches bijoux : une agrafe de pierreries, une ferronnière d’or sertie de saphirs, un collier ciselé supportant un trèfle en diamants. Tout cela, comme les bagues qui ornaient ses doigts, lui avait été donné par le duc de Rochelyse. C’était, ainsi qu’elle se le répétait en ce moment avec une rage mêlée de désespoir, le prix dont il payait « l’espionne », quand


