La chambre est silencieuse, plongée dans l’obscurité tamisée d’un encens qui brûle lentement, laissant des volutes violettes s’élever dans l’air . Kairis, assise en tailleur sur le tapis noir brodé d’argent, ses cheveux d’encre flottant autour d’elle comme des ombres liquides, ferme les yeux . Ses doigts sont posés sur un bol d’eau sombre, surface lisse dans laquelle elle tente d’ouvrir un passage . Kairis : Juste un regard… Elle inspire profondément, ses paupières battant alors qu’elle projette sa conscience dans le sommeil de Raph . Le voile des songes se lève, le parfum doux de la nuit cède la place à l’espace éthéré, là où les rêves deviennent des chemins . Mais à peine a-t-elle effleuré le seuil qu’elle ressent une brûlure aiguë à travers son essence . Pas une douleur physique, ma


