Chapitre 3-1

2043 Mots
Chapitre Trois Après le départ de Saret, Mia ne put contrôler son ravissement plus longtemps. Elle avait l’impression que l’immense plaisir qui l’emplissait allait l’étouffer et elle savait qu’elle acceptait de sourire maintenant et qu’elle avait sans doute l’air d’une idiote. Mais elle n’arrivait pas à en s’en préoccuper, son enthousiasme était trop fort pour être canalisé. Maintenant, elle était polyglotte ! Elle essaya de s’imaginer parlant chinois et les mots lui vinrent d’un coup. En ouvrant la bouche elle entendit une rude sonorité tonale et elle dit à Korum. ― Je ne peux pas croire que ça soit vrai ! Elle passa vite au russe et continua : ― Je n’y crois pas ! C’est moi qui parle comme ça ! Et puis encore en allemand, elle dit en sautillant presque tant elle était excitée : oh mon Dieu ! Je peux parler n’importe quelle langue ! Il lui sourit, son visage brillait de plaisir. Il lui lâcha la main et posa la sienne sur le visage de Mia en lui disant en anglais : ― Je suis content que tu sois aussi enthousiasmée. Il y a tant de choses que je veux te faire découvrir ma chérie… Mia le regarda fixement, l’excitation provoquée par les aptitudes qu’elle venait de se découvrir se transforma tout à coup en une autre émotion. Il était si beau et l’expression chaleureuse de son visage tandis qu’il la regardait lui serra le cœur. ― Korum, dit-elle doucement, je… Elle ne savait que dire, comment exprimer ce qu’elle ressentait. Tant de choses restaient encore non résolues entre eux, mais à cet instant, elle ne voulait ni se préoccuper de la manière dont leur relation avait commencé ni penser aux mensonges réciproques ou aux trahisons. En cet instant elle savait seulement qu’elle l’aimait, que tout en elle désirait être avec lui. S’approchant de lui elle mit la main sur la naissance de son cou et baissa timidement son visage vers elle. Sur la pointe des pieds, elle l’embrassa sur la bouche, ses lèvres étaient douces et hésitantes en se posant sur celles de Korum. Elle prenait rarement l’initiative des caresses, d’habitude dans leur relation c’était lui qui commençait, et elle put sentir la brusque tension qui saisit son corps quand elle se mit à le toucher. Il lui rendit son b****r, sa bouche était brûlante et avide et elle s’aperçut qu’il la portait dans ses bras et l’emmenait quelque part. C’était dans la chambre et ils arrivèrent sur le lit, le corps puissant de Korum couvrit le sien et de son poids, il l’enfonçait dans le matelas. Avec frénésie les mains de Mia ouvrirent sa chemise pour essayer de la lui enlever et pour sentir son corps nu contre le sien. Elle se sentait brûler, sa peau était si sensible et il lui était tout simplement insupportable d’être séparée de lui par l’obstacle de ses vêtements. En voulant toujours plus, elle l’embrassa avec une plus grande ardeur, prit sa lèvre inférieure entre ses dents et la mordilla. Korum retint son souffle et elle put le sentir se retirer brusquement. En un clin d’œil, il s’était levé du lit et avait enlevé sa chemise et son short, lui montrant à quel point il bandait. Mia en eut l’eau à la bouche de le voir nu, tous ces muscles parfaits et cette douce peau dorée, son torse légèrement couvert de poils noirs… et puis il fût sur elle, déchirant sa robe et la laissant couchée là, étendue et toute nue sous son regard. Il revint sur elle et se remit à l’embrasser, plus agressivement cette fois-ci, et sa main descendit le long du corps de Mia pour arriver là où se rejoignaient ses jambes. Mia gémit tandis qu’il continuait de l’embrasser, elle remonta les hanches vers sa main et les doigts de Korum caressèrent ses plis doucement avant qu’un doigt ne se fraye un chemin dans sa chatte et y appuya fort, ce qui contracta ses muscles intimes quand le plaisir y survint tout à coup. ― J’aime tant que tu sois mouillée à ce point ! murmura-t-il en la pénétrant d’un doigt puis de deux, l’étirant et la préparant à la possession. Mia se mit à crier, sa tête tomba, et elle sentit son cou se mouiller, c’était la bouche chaude de Korum qui la léchait et la mordillait à l’endroit le plus sensible. Il y avait encore une autre sensation, étrange, mais agréable, qui apparaissait quelque part au fond de son cerveau, une vibration chaude qui ressemblait à celle que donneraient des doigts qui la massaient, lui glissant sur le dos, lui caressant les épaules, le creux des reins, lui pressant doucement les fesses et l’arrière des cuisses. C’était le lit, pensa-t-elle vaguement, le lit intelligent, et puis elle n’y pensa plus, trop profondément concentrée sur ce que faisait Korum pour remarquer autre chose. Les doigts de son amant avaient trouvé leur rythme, deux caresses légères et une plus profonde, et maintenant son pouce tournait autour de son c******s de manière à la rendre folle de plaisir. Mia enfonça les ongles dans le dos de Korum, tout son corps était secoué de désir, alors il appuya son pouce directement sur son c******s et elle s’ouvrit toute entière, prise de convulsions entre ses bras, des vagues de plaisir l’irradiant jusqu’aux orteils. Quand les dernières retombées s’estompèrent, Mia ouvrit les yeux et le regarda. Il la fixait des yeux avec tant d’ardeur et d’avidité sur le visage qu’elle retint son souffle et que son ventre se contracta de nouveau, son désir répondant à celui de Korum. Il avait laissé ses doigts en elle et les retira lentement, ce qui la fit frissonner de plaisir. Korum porta la main à sa bouche et se lécha lentement les doigts, savourant visiblement le goût de son intimité. Mia ne le quittait pas des yeux, elle était médusée, incapable de les détourner même quand elle sentit le genou de Korum lui ouvrir les cuisses et que sa verge s’appuya de toutes ses forces contre ses plis fragiles. Il commença d’entrer en elle tout en continuant à la regarder et Mia en perdit le souffle. Bien qu’ils aient fait l’amour quelques heures plus tôt et qu’il l’ait préparée des doigts, le corps de Mia eut encore besoin d’un moment pour l’accueillir, pour s’étirer et recevoir l’organe qui la pénétrait sans relâche. Être ainsi avec lui était merveilleusement intime, sentir sa peau nue contre ses seins, sa verge en elle, et leurs yeux se répondant. C’était comme s’il voulait posséder davantage que son corps pensa vaguement Mia, comme s’il ne s’agissait pas seulement de sexe. Continuant à la regarder il commença à bouger des hanches, lentement d’abord puis plus vite, et chacun de ses mouvements accrut la tension qui avait commencé à monter en elle. S’abandonnant à ses sensations, Mia gémit et ferma les yeux, sentant chacun des coups la pénétrer au plus profond de son ventre. Il baissa la tête et elle sentit la chaleur de son souffle dans son oreille qu’il caressait de sa langue en la faisant frissonner de nouveau. Alors il accéléra son rythme, maintenant, ses hanches allaient et venaient en elle avec tant de force qu’elle s’enfonçait dans le matelas et peinait à reprendre son souffle entre deux mouvements. Le corps de Mia se contracta tout entier et elle se mit à crier en jouissant de nouveau, ses muscles intimes se serrèrent bien fort autour de lui. Quand les pulsations qu’elle ressentait se calmèrent, elle sentit que sa verge enflait encore en elle et il jouit à son tour en poussant un hurlement rauque, la martelant jusqu’à ce que ses contractions se terminent. Essoufflée par les retombées du plaisir, Mia était couchée là, sentant le poids du corps de Korum sur le sien. Il s’en rendit visiblement compte et roula sur le lit pour la dégager tout en l’étreignant par-derrière. Sa main arriva à ses seins et il la garda dans cette position, serrée contre lui. Les battements du cœur de Mia qui s’étaient follement accélérés se ralentirent, elle était pleine de langueur, détendue… et merveilleusement comblée. ― As-tu sommeil ? Lui murmura Korum, la bouche dans ses cheveux tout en lui caressant doucement un téton du pouce, le faisant se raidir contre sa paume. ― Non ! lui répondit-elle d’un murmure. Chaque muscle de son corps était en capilotade, mais elle n’avait pas sommeil. La sieste qu’elle avait faite l’en empêchait. ― Et d’ailleurs, quelle heure est-il ? ― Environ 11 heures du soir. ― J’ai dormi toute la journée ? Ce n’était pas étonnant qu’elle soit aussi bien reposée. ― Tu devais être épuisée, murmura-t-il en levant la main pour écarter ses cheveux. Ses boucles devaient lui chatouiller le visage pensa, Mia avec un certain amusement. ― Alors Saret rend des visites aussi tard dans la soirée ? demanda-t-elle en pensant de nouveau aux merveilleuses aptitudes qu’elle venait d’acquérir. Un grand sourire apparut sur son visage en pensant les montrer à sa famille et à ses amis. Ils seraient tellement envieux… ― Ce n’est pas tard pour nous, expliqua Korum en la retournant dans ses bras pour qu’elle soit face à lui. Tu sais que nous ne dormons pas autant que les êtres humains. Normalement, on travaille et l'on peut se rendre visite jusqu’à une heure du matin et après cinq heures. Mia cligna des yeux à son intention et cessa de sourire. Bien sûr, elle comprenait, mais ce qu’il venait de lui dire était encore une autre raison pour elle d’être étrangère ici. Si elle essayait de se conformer à leurs horaires ‘normaux’ elle serait vite privée de sommeil. ― Tu devais t’ennuyer à New York ? lui dit-elle à voix basse. Je dormais tout le temps et il n’y a pas grand-chose d’ouvert tard dans la nuit. Il sourit et secoua la tête. ― Non, je me n’ennuyais pas du tout. C’est habituellement le moment où je travaillais, quand tu dormais si bien dans mon lit. ― Quelle sorte de travail ? Tes inventions ? demanda Mia avec curiosité. Il y avait encore tant de choses qu’elle ignorait à son sujet, ce qu’il faisait de ses journées, et de ses nuits, quand il n’était pas avec elle. L’observer aujourd’hui en compagnie de Saret avait été instructif, elle avait entr’aperçu la personnalité de Korum en dehors de leur relation et elle était avide d’en savoir davantage. ― Oui, je travaille souvent sur mes inventions, c’est ma passion, c’est ce que j’aime vraiment faire, répondit-il avec empressement et en la regardant d’un air enthousiasmé. Je dois aussi gérer ma compagnie, ce qui me prend beaucoup de temps. J’ai un certain nombre de designers talentueux qui travaillent pour moi, ici et à Krina, et il y a toujours quelque chose dont il faut que je m’occupe… ― Il y a des gens qui travaillent pour toi à Krina ? demanda Mia avec surprise. Comment communiques-tu avec eux et comment les diriges-tu ? ― Nous avons une communication plus rapide que la lumière, lui expliqua Korum. Si bien que d’ici il n’est pas tellement plus difficile de communiquer avec Krina qu’avec la Chine par exemple. Bien sûr, il n’est pas facile de les rencontrer en personne, mais nous avons ce que tu appellerais la ‘réalité virtuelle’ qui nous permet d’avoir des réunions qui ressemblent de très près aux vraies. Tu en as fait un petit peu l’expérience avec la carte virtuelle… Mia fit un signe de tête tout en le fixant attentivement des yeux. Elle soupçonnait que bien peu d’êtres humains savaient ce qu’il venait de lui dire. ― Eh bien, la carte que tu as vue est un exemple très simple de cette technologie. Pour organiser des réunions interplanétaires, nous avons des moyens beaucoup plus sophistiqués. ― C’est aussi toi qui l’as inventée ? Je parle de la réalité virtuelle, demanda Mia qui s’interrogeait sur l’étendue de ses capacités technologiques. ― Certaines de ses versions les plus récentes, oui. La technologie de base existait depuis très longtemps, bien avant que je ne vienne au monde ou que ma compagnie n’existe. Le ventre de Mia fit un gargouillis. Elle rougit, gênée et il lui sourit en retour tout en lui tendant un mouchoir en papier pour s’essuyer. ― Tu dois sûrement avoir faim après avoir dormi toute la journée. Que dirais-tu de manger et de poursuivre notre conversation pendant le repas ? ― C’est une bonne idée, dit Mia en s’apercevant qu’elle mourrait de faim. Il se leva et l’aida à se lever aussi. Avant même qu’elle ne le lui demande, il lui tendit un nouveau vêtement qu’il avait réussi à confectionner en quelques secondes. C’était une autre robe dont le style ressemblait à celle dont les lambeaux étaient maintenant sur le lit. Elle était jaune pâle et Mia la mit avec plaisir, sentir son doux tissu sur sa peau était très agréable. Korum remit le short et la chemise qu’il avait avant, ils avaient comme par miracle résisté à leurs étreintes. ― Tu es prête ? demanda-t-il et Mia acquiesça. Il la prit par la main et l’emmena à la cuisine. Comme le salon et la chambre, la cuisine ressemblait à celle de son appartement de TriBeCa. Encore une preuve des efforts de Korum pour qu’elle soit plus à l’aise ici, pensa Mia. Elle se dirigea vers l’une des chaises, s’assit et regarda attentivement ce que faisait Korum. C’était un cuisinier extraordinaire, la cuisine faisait partie de sa créativité, et même ses préparations les plus simples étaient plus délicieuses que n’importe quel plat que Mia aurait pu préparer.
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