― J’aime bien le style que tu as choisi. Très XXIème siècle américain.
L’ami de Korum venait d’entrer et regardait autour de lui en souriant. Il mesurait quelques centimètres de moins que Korum, il avait la même stature que lui et le teint des Ks, plus foncé que celui des êtres humains. Mais son visage était plus rond que celui de son ami et ses pommettes plus saillantes, ce qui fit un peu penser Mia à quelqu’un dont les ancêtres seraient venus d’Asie.
― Que puis-je dire ? Tu sais que j’ai bon goût, répondit Korum qui se leva du canapé où il était assis avec Mia pour accueillir le nouveau venu.
En s’approchant de lui, Korum lui toucha légèrement l’épaule de la main et l’autre K en fit de même.
Mia se demanda si c’était l’équivalent d’un serrement de mains chez les Ks.
En se tournant vers elle Korum dit :
― Mia, voici mon ami Saret. Saret voici Mia, ma charl.
Saret sourit, ses yeux bruns pétillèrent. Il semblait sincèrement heureux de la rencontrer.
― Bonjour, Mia, bienvenue dans notre Centre. J’espère que vous vous y plaisez pour le moment ?
Mia se leva et lui rendit son sourire. C’était étrange d’être présentée à un autre K. À l’exception de deux brèves rencontres avec les collègues de Korum, son amant était le seul Krinar qu’elle connaissait jusqu’ici.
― Tout s’est bien passé, merci.
Devrait-elle lui serrer la main ? Ou lui toucher l’épaule comme Korum venait de le faire ? Dès que cette pensée lui vint, elle la rejeta. Elle ignorait quels étaient les codes des Ks concernant les contacts physiques et ne voulait pas risquer d’être désobligeante.
― Avez-vous déjà eu la possibilité de visiter un peu Lenkarda ? Korum m’a dit que vous n’étiez arrivée que ce matin.
Mia secoua la tête avec regret.
― Non, il faut vous avouer que j’ai dormi presque toute la journée.
Et d’ailleurs quelle heure était-il ? À travers les murs transparents de la maison, elle pouvait voir qu’il faisait noir dehors. Il devait être tard dans la soirée ou peut-être même était-ce le milieu de la nuit.
― Mia souffrait du décalage horaire et elle était épuisée après ce qui s’est passé, expliqua Korum en revenant vers elle et en posant une main sur son dos comme pour indiquer qu’elle lui appartenait. Il l’entraîna à côté de lui sur le canapé et Saret s’assit en face d’eux sur l’un des confortables fauteuils.
― Bien sûr ! dit Saret. Je comprends parfaitement. Apprendre la vérité de cette manière a dû être vraiment traumatisant pour vous.
Prise de surprise, Mia le fixa des yeux. Que savait-il au juste ? Est-ce que Korum lui avait tout dit, y compris le rôle qu’elle avait joué dans l’attaque des Centres K ? Elle ignorait comment ce qu’elle avait fait serait perçu par les Krinars. Serait-elle punie d’une manière ou d’une autre pour avoir aidé la Résistance ?
― Eh bien l’essentiel est que tout soit terminé, dit Korum en prenant l’une des mains de Mia dans les siennes et en lui caressant la paume du doigt. Et se tournant vers elle il lui promit :
― Tu n’as plus besoin de t’inquiéter à ce sujet.
― En fait, dit Saret avec un air de regret sur son beau visage, j’ai bien peur qu’il y ait encore une chose que Mia doive faire.
Korum se rembrunit.
― Je leur ai déjà dit non. Elle a déjà été suffisamment éprouvée comme ça.
Saret poussa un soupir.
― C’était une demande officielle des Nations Unies…
― Qu’ils aillent se faire foutre. Après leur fiasco ils ne sont pas en position de faire des demandes ; ils ont bien de la chance que nous n’ayons pas engagé de représailles…
― Même si c’est le cas, la majorité du Conseil pense qu’il est important de faire ce geste de bonne volonté à leur intention.
Mia les écouta débattre et en eut froid dans le dos. Les Nations Unies ? Le Conseil ? En quoi tout cela la concernait-il ?
― Le Conseil peut aller se faire foutre aussi, dit Korum sur un ton sans appel. Ce n’est absolument pas nécessaire et ils le savent bien. Mia est ma charl et ils n’ont pas à me dire ce que je dois faire.
― Elle n’est pas seulement ta charl, Korum, et tu le sais. Elle est témoin dans ce qui va être l’un des plus grands procès depuis dix mille ans, sans parler des procédures engagées par les êtres humains…
Quand elle comprit le tour que prenait la conversation, Mia eut envie de vomir.
― Excusez-moi, dit-elle à voix basse. Mais qu’attend-on exactement de moi ?
― Cela n’a pas d’importance, dit froidement Korum. On ne peut rien te faire faire sans ma permission.
Saret poussa un nouveau soupir.
― Écoute, le Conseil veut lui aussi le témoignage de Mia. Il vaudrait vraiment mieux que tu la laisses témoigner…
Mia les regarda fixement et commençait à sentir la colère l’envahir. Ils parlaient d’elle comme si elle était une enfant ou un animal de compagnie. Quoiqu’ils veuillent obtenir d’elle, ce devrait être à elle d’en décider, pas à Korum.
― Elle n’a vraiment pas besoin de ça maintenant, dit fermement Korum. Ils ont une multitude de preuves et je ne veux pas lui faire subir encore davantage de stress…
― Excusez-moi, dit froidement Mia. Je veux savoir de quel foutu problème vous parlez.
Visiblement pris de cours Saret se mit à rire et Korum la regarda d’un air réprobateur
― Je pense que ta charl est plus courageuse que tu ne le dis, fit observer Saret à Korum tout en continuant à rire. Et se tournant vers Mia il lui expliqua :
― Vous voyez Mia, les traîtres que vous nous avez aidés à capturer, les Keiths comme les appellent vos amis de la Résistance, seront jugés selon nos lois. Comme notre système judiciaire est assez différent du vôtre, nous exigeons que toutes les preuves disponibles soient présentées et que tous les témoignages soient entendus. Comme vous avez été impliquée d’un bout à l’autre votre témoignage pourrait avoir de l’importance pour décider s’ils seront condamnés ou non et en ce qui concerne la peine qui leur sera infligée.
― Vous voulez que je témoigne dans un procès Krinar ? demanda Mia d’un air incrédule.
― Oui, exactement, et nous avons aussi reçu une demande officielle de l’ambassadeur des Nations Unies pour que vous vous présentiez…
― Elle ne le fera pas, Saret. N’en parlons plus. Tu peux aller voir Arus et lui dire ce qu’il en est.
― Écoute, Korum, es-tu vraiment certain de cette décision ? Nous sommes si près d’obtenir l’approbation… tu sais que ça ne va pas être considéré sous un jour favorable…
― Je sais, dit Korum. Je veux prendre ce risque. Et ça ne sera pas la première fois qu’ils en auront marre de moi.
Saret eut l’air frustré.
― D’accord, mais je pense que tu fais une grave erreur. Il lui suffirait d’y aller et de parler…
― Tu sais aussi bien que moi que si elle y va, le Protecteur va essayer de la prendre à part. Je ne veux pas qu’elle endure ça. Et je ne veux pas qu’elle soit dans les parages des Nations Unies pour le moment, c’est bien trop dangereux. En outre les médias de la Terre risquent d’avoir vent de l’affaire et Mia n’a pas besoin que le monde entier la regarde témoigner à l’ONU. Sa famille n’est même pas encore au courant.
Sa colère s’étant dissipé Mia serra la main de Korum en signe de gratitude. Elle ne pouvait s’empêcher d’être touchée par son attitude protectrice. Il était difficile de savoir ce qui lui répugnait le plus, l’idée de paraître devant le Conseil des Krinars ou à l’ONU sous les yeux du monde entier.
― Arus dit que l’on peut appliquer une procédure spéciale pour elle. L’audition de l’ONU peut se faire à huis clos sans la moindre fuite vers les médias. Et le Conseil a accepté que son témoignage au procès puisse être enregistré.
― Dis à Arus qu’il m’en parle personnellement s’il est tellement déterminé que ça se fasse, dit Korum à voix basse, en plissant les yeux de colère. Mia est ma charl. S’il veut qu’elle fasse quelque chose, il doit me le demander, très très gentiment. Ensuite, si Mia est d’accord, j’y réfléchirais peut-être.
Saret eut un sourire triste.
― Bien sûr. Tu sais que je déteste faire l’intermédiaire. Vous pouvez en parler tous les deux, Arus et toi. On m’a demandé de transmettre un message, et ma responsabilité s’arrête là.
Korum fit un signe de tête.
― Entendu.
Son visage avait gardé une expression de dureté et Mia eut un geste de nervosité, elle se sentait mal à l’aise à cause du rôle qu’elle avait involontairement joué dans ce désaccord. Elle avait besoin d’en savoir plus sur ce procès et sur le sens de tout cela, mais ne voulait pas poser davantage de questions à Korum en présence de Saret. À la place, désireuse de détendre l’atmosphère, elle demanda avec prudence :
― Et depuis combien de temps vous connaissez-vous ?
Saret comprit son intention et lui sourit.
― Oh, ça fait bien longtemps, nous nous connaissons depuis l’enfance.
Mia écarquilla les yeux. S’ils avaient le même âge, cela voulait dire qu’à eux deux ils représentaient des milliers d’années.
― Vous étiez à l’école ensemble ou quelque chose de ce genre ? demanda-t-elle, fascinée.
Korum secoua la tête en faisant une légère moue.
― Pas exactement. Nous étions camarades de jeu. Nos enfants reçoivent une éducation très différente des vôtres, contrairement à vous nous n’avons pas d’écoles.
― Ah non ? Alors comment vos enfants sont-ils instruits ?
Saret lui sourit, visiblement la curiosité de Mia lui plaisait.
― Ils apprennent beaucoup en jouant. Nous leur laissons acquérir l’essentiel des aptitudes dont ils ont besoin en se socialisant avec autrui, dans leurs relations avec enfants et adultes. Plus tard ils font l’apprentissage d’autres domaines pour perfectionner leurs capacités à résoudre des problèmes et à penser de manière critique.
Mia le regardait avec fascination.
― Mais comment apprennent-ils des choses comme l’écriture, les mathématiques ou l’histoire ?
Saret fit un geste dédaigneux de la main.
― Oh tout ça c’est facile. Je ne sais pas si Korum vous en a déjà parlé…
― Pas encore, dit Korum. Tu es arrivé quand Mia venait de se réveiller. Je n’ai eu que le temps de lui parler de l’implant linguistique.
― Bien ! Saret semblait enthousiasmé. Vous aimeriez qu’on vous le mette ce soir, Mia ?
Mia hésita. Si Korum ne lui avait pas menti, elle serait stupide de laisser passer cette chance.
― Pourriez-vous m’expliquer de nouveau exactement de quoi il s’agit et comment fonctionne cet implant ? demanda-t-elle en s’adressant à Saret.
Korum soupira, l’air exaspéré.
― Oui, Saret, dis exactement à Mia ce qu’il en est, s’il te plait. Elle n’a pas l’air d’avoir confiance dans mes explications au sujet de l’implant.
― Comment pourrais-tu m’en vouloir ? demanda-t-elle à Korum en essayant de ne pas sembler amère.
Saret haussa les sourcils et sourit une nouvelle fois.
― Encore des problèmes à régler, il me semble.
Korum lui jeta un regard d’avertissement et Saret cessa immédiatement de sourire.
― Aucune importance, se hâta-t-il d’ajouter. Je ne sais pas ce que Korum vous a dit, Mia, mais l’implant linguistique est un objet très simple, très ordinaire, que de nombreux Krinars reçoivent à l’âge adulte, une fois notre cerveau arrivé à maturation. C’est un ordinateur microscopique composé d’un matériau biologique particulier qui fonctionne essentiellement comme un traducteur très sophistiqué. Sa fonction est de convertir des données d’une forme dans une autre, des structures mentales en langage et inversement. Il ne fonctionne que sur une seule zone du cerveau et n’a aucun effet secondaire néfaste.
― Peut-il tomber en panne ? demanda Mia. Ou peut-il agir autrement sur mon cerveau ?
― De quelle manière par exemple ? Saret semblait perplexe. Non, non, cette invention technologique existe depuis dix mille ans si bien qu’elle est au point, il n’y a jamais de pannes, absolument jamais.
― Est-ce que l’implant pourrait me faire penser quelque chose malgré moi ? Pourrait-il diffuser mes pensées ?
Après l’avoir dit à voix haute, Mia se rendit compte à quel point ça semblait ridicule.
Saret secoua la tête en souriant.
― Non, rien de ce genre. C’est un objet d’une grande simplicité. Ce dont vous parlez serait bien plus sophistiqué. Les sciences du contrôle mental et de la télépathie ne sont encore qu’à des stages théoriques de leur conception.
― Mais ce serait possible en théorie ? demanda Mia avec la plus grande surprise ; en tant qu’étudiante en psychologie elle était tout à coup très curieuse à la perspective de pouvoir apprendre ne serait-ce qu’une infime partie de ce que les Krinars savaient du cerveau. Maintenant qu’elle n’était plus aussi nerveuse, Mia s’apercevait que le K assis devant elle recelait sans doute des trésors de connaissances sur son propre domaine d’études.
Saret fit un signe de tête.
― En théorie, oui, mais pas encore en pratique.
Mia ouvrit la bouche pour poser une autre question quand Korum lui coupa la parole, l’air amusé de son infinie curiosité.
― Alors est-ce que ça t’encourage à recevoir cet implant ?
Mia réfléchit un instant. Jusqu’à quel point pouvait-elle leur faire confiance ? Korum avait déjà prouvé qu’il excellait dans l’art de la manipulation et elle ignorait tout de Saret. Mais inversement, comme l’avait dit Korum, ils n’avaient pas vraiment besoin de son autorisation pour le faire. C’est le fait qu’ils lui en donnaient le choix qui la décida finalement.
― Oui, je crois, dit-elle lentement.
― Alors d’accord, Saret, peux-tu s’il te plait procéder à la cérémonie ?
― Hum, attendez ! dit Mia dont le cœur commençait à s’emballer. Vous voulez dire que je peux le recevoir tout de suite ? Il y a une anesthésie ou quelque chose de ce genre ?
Saret sourit.
― Non, rien de ce genre. C’est très facile, vous ne le sentirez même pas.
― D’accord…
Korum se leva sans lâcher la main de Mia. Saret se leva également et se rapprocha d’eux.
― Tu permets ? demanda-t-il à Korum et en tendant la main vers Mia.
Korum acquiesça et Saret tendit la main droite puis effleura les cheveux de Mia derrière l’oreille gauche. Elle frissonna légèrement en se sentant touchée par quelqu’un qu’elle ne connaissait pas. Ses ongles s’enfoncèrent dans la main de Korum et elle s’efforça de ne pas broncher. Même s’ils lui avaient dit que ça ne lui ferait pas mal elle ne pouvait contrôler ses réflexes.
― Et voilà !
Saret recula d’un pas.
― Quoi ? Le choc fit cligner Mia des yeux.
― C’est fait. Vous avez l’implant. On va attendre une minute pour qu’il se synchronise avec vos chaînes neuroniques et ensuite on pourra le tester.
― Mais comment ça ? Par où est-il passé ?
― Sous la peau, expliqua Korum en lui souriant. Tu n’as rien senti n’est-ce pas ?
― Non, rien du tout. Est-ce qu’ils se moquaient d’elle ?
Saret se mit à rire, la réaction de Mia l’amusait.
― C’est bien, vous n’étiez pas censée sentir quoi que ce soit. L’implant a lui-même des propriétés analgésiques pour que vous ne sentiez pas la minuscule incision que je vous ai faite derrière l’oreille, là où la peau est très fine.
Mia leva la main gauche pour toucher la plaie, mais il n’y en avait pas.
― Alors, dis-moi, Mia, sens-tu la moindre différence ? As-tu des pensées que tu ne devrais pas avoir ? lui demanda Korum avec une lueur de raillerie dans les yeux.
Mia secoua la tête en fronçant légèrement des yeux à son intention. Elle n’appréciait pas qu’il se moque de son ignorance.
Et à ce moment précis, elle faillit s’étrangler. Korum venait de lui parler en Krinar, et elle avait tout compris.
― Attends une seconde ! dit-elle, et les mots qui sortirent de sa bouche étaient étranges et inconnus. Pourtant elle savait exactement ce qu’ils voulaient dire et les muscles de son visage ne semblaient avoir aucun problème à former les sons.
― Tu viens de parler en Krinar !
Korum sourit.
― Et toi aussi ; quelle impression ça te fait ?
Mia cligna des yeux à son intention. C’était bizarre, et pourtant c’était facile.
― J’ai l’impression que ça marche, dit-elle toujours en Krinar. Seulement je ne comprends pas comment. Et si je veux dire quelque chose en anglais ?
― Si vous voulez dire quelque chose en anglais, il vous suffit de penser en anglais et vous changerez de langue, lui expliqua Saret. En ce moment, la réaction naturelle de votre cerveau est de vous exprimer en Krinar parce que c’est la langue dans laquelle nous vous parlons ; quand on vous parle krinar vous devez délibérément vouloir parler anglais pour le faire. Mais plus tard, quand vous aurez pris l’habitude de l’implant, changer d’une langue à l’autre deviendra un automatisme et vous n’aurez plus besoin d’y penser. Ce n’est pas vraiment très différent de la situation de quelqu’un qui est multilingue. Je suis sûr que vous connaissez des gens qui parlent plusieurs langues couramment, désormais vous avez la même aptitude, mais à un autre niveau.
Mia écoutait ces explications et commençait à prendre conscience de ce qui se passait.
― Oh la la ! soupira-t-elle doucement. Alors maintenant je peux parler n’importe quelle langue ? C’est vraiment vrai ? Simplement comme ça ?
Elle avait envie de sautiller et de gambader dans la pièce, de crier de joie, et elle se contrôla avec peine, ne voulant pas donner l’impression d’être une gamine devant l’ami de Korum. Mais c’était absolument extraordinaire. Elle avait toujours été douée pour les langues étrangères à l’école, elle avait étudié l’espagnol et le français au lycée, mais n’avait jamais été capable de les parler couramment. Et maintenant, elle pouvait parler n’importe quelle langue de son choix ? Ayant oublié ses réticences initiales Mia ne pouvait plus penser qu’aux possibilités incroyables que lui donnait cet implant.
― Simplement comme ça ! confirma Korum qui la regardait en souriant, et Saret le confirma d’un signe de tête.
Mia luttait pour garder un semblant de dignité et voulait réprimer le grand sourire qui menaçait d’illuminer son visage.
― Merci ! dit-elle à Saret. Je vous en suis très reconnaissante.
― Je vous en prie, Mia. J’espère vous revoir bientôt.
Et sur ces mots, il toucha de nouveau l’épaule de Korum et partit, le mur qui se trouvait sur sa droite se désintégrant pour le laisser sortir.