II-1

3014 Mots

IIEn ce temps-là, il n’y avait pas de reporters, ou du moins on ne les appelait pas encore ainsi ; mais n’allez point croire que la France manquât de dangereux bavards : l’espèce en est éternelle. M. le chevalier de Langel-Coudras était un personnage tout aimable. Il faisait des petits vers aussi ravissantes que les petits vers de Dorat ; il découpait des profils comme feu M. le baron du Luat, d’enchanteresse mémoire, et contait les légendes mieux que personne au monde. Les histoires de revenants faisaient alors fureur à Paris : Florian nous a laissé un modèle de ce genre dans une nouvelle intitulée Valérie, mais Florian nous a montré des fantômes de bergers, et les bergers, vivants ou morts, sont, de leur nature, peu récréatifs. Le chevalier de Langel-Coudras ne se fourvoyait pas ainsi

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