IX Mme de Séméac accourut de la campagne pour assister au baptême et profita de sa présence à Saint-Martéjoux pour changer en un acte de vente la location annuelle que lui payait son neveu. Jean accepta toutes ses conditions, ne marchanda pas malgré le prix exagéré qu’elle exigeait et les supplications du notaire qui l’exhortait à ne rien conclure, à réfléchir plus longtemps. La tante Eudoxie leur témoignait tant d’affection depuis qu’ils étaient mariés. Elle leur écrivait toutes les semaines des lettres mielleuses qui le flattaient et où revenaient, comme l’invariable formule qui termine chaque sermon, ces phrases : « Tu ne saurais trop aimer ton mari, ma chère petite, c’est le meilleur des êtres, et l’expérience de la vie t’apprendra qu’ils sont bien rares aujourd’hui les hommes qui éco


