I – La sale gueuse ! s’écria M. de Despeyroux et sans achever de la lire, il froissa entre ses doigts cette lettre grossière qui l’indignait, la jeta loin de lui dans les cendres de la cheminée. Il aurait voulu souffleter de ce mauvais chiffon de papier bleu, traîner par la chambre jusqu’à ce qu’elle rétractât une à une ses calomnies criminelles la misérable fille qui osait ainsi l’attaquer dans ce qu’il avait de plus cher au monde, accuser Germaine de telles ignominies qu’il en était glacé comme en l’angoisse d’un cauchemar où l’on se débat contre d’imaginaires ennemis. Était-elle donc devenue folle dans sa rage d’avoir été renvoyée, d’avoir perdu sa place ? Comment avait-elle eu l’audace de signer ces quatre pages haineuses ? Il la revoyait avec ses crins noirs qui s’abattaient en deu


