2.Du sang contre le mur Le lendemain, des soldats, commandés par un fonctionnaire de la police, firent irruption dans leurs chambres quand ils étaient encore au lit, les obligèrent à se lever, et fouillèrent, bousculèrent. Louise voulut demander des explications. On lui répondit : — Nous avons des ordres !… Un mot de plus et l’on vous fusille. On ne trouva rien de suspect, mais on vola leur argent. C’était leurs dernières ressources. Par bonheur, restait Karl Holmutz. Il les aiderait. Et si Paris était au pouvoir des Allemands, s’ils étaient obligés d’aller vivre dans quelque coin de campagne lointaine, ils y attendraient la fin de la tourmente. Mais ce matin-là, ils n’étaient pas au bout de leur martyre. Les soldats les emmenèrent, baïonnette au canon. A toutes les questions de Loui


