VI Ce Claude Géronin, à qui Aubert voulait demander l’hospitalité, était un vieux forestier contemporain du père de Melchior et d’Anne, qui lui avait autrefois sauvé la vie. Sa fille Marceline avait été la nourrice d’Aubert. Veuve depuis quinze ans, elle vivait avec lui dans son logis de la forêt. Tous deux se montraient fort dévoués aux Fauveclare, mais plus particulièrement à Aubert que Marceline aimait comme son enfant. Ils avaient accueilli avec joie l’idée que leur exposait le jeune homme, désireux de ne pas se priver d’un changement d’air indispensable à sa santé. Dans la maison forestière se trouvait une petite chambre inoccupée où Marceline se faisait fête d’installer « son cher petit ». Étant donné l’état d’esprit de son neveu, Mlle Fauveclare ne pouvait qu’approuver la combinai


