Episode 1 : La rencontre
Nous sommes jeudi il est onze heure, je viens d'escalader la clôture de mon établissement scolaire pour rentrer plutôt à la maison, car à cette heure-là il n’y a personne chez moi. Je suis à quelques kilomètres de ma maison juste au carrefour de la cité verte à Yaoundé plus précisément au Cameroun car je vis à Oyomabang mais j'aimais toujours passer par là pour acheter le Kossam (du lait caillé) de cinquante Francs CFA chez le boutiquier de ce secteur.
Au loin, j'aperçois une belle voiture Mini Cooper rouge garée vers le centre commercial, à l'intérieur je vois une très belle femme brune au volant qui a l'air d'être perdue. Elle m'aperçoit et me salue et me demande un renseignement.
Elle me demande :
Elle: bonjour mon mignon. S'il te plaît j'ai besoin de ton aide je t'en prie. Je suis nouvelle dans la ville et je recherche la maison d'un général qui habiterait à la sortie cité verte. Tu le connais ?
Moi: bonjour, oui je crois qu'il y en a un, je crois un colonel ou général qui vit juste à la sortie cité verte. Allez juste tout droit...
Elle: s'il te plaît monte et accompagne moi je t'en prie.
Moi: (méfiant) je ne vous connais pas en plus il m'est interdit de discuter avec des inconnus. Je suis désolé mais je dois partir.
Elle: (Insistante) je comprends mais que penses-tu que je puisse te faire? Si tu veux je te payerai je dois vraiment rencontrer cette personnalité c'est important pour moi.
Moi: d'accord allons-y.
Ce fût mon erreur d'avoir accepté monter dans cette voiture avec cette femme, car c'est ainsi que ma vie changera à cause d'elle...
Je suis Rulia j'ai à cette époque j'ai treize ans et je fais la classe de IVème Espagnol au lycée de la cité verte. Je vis à Oyomabang au niveau du marché plus précisément, à la pharmacie. Je vis avec la femme de mon feu oncle et ses trois enfants. Nous sommes en deux mil sept plus précisément en septembre. C'est exactement à cette période que je vais rencontrer cette femme qui changera ma vie. Si je pouvais remonter le temps je le ferai pour éviter ma rencontre avec cette femme.
Elle s'appelle Marie X et est la femme d'un homme puissant dans le pays selon ce qu’elle m’avait dit. Elle travaille à l'immeuble rose où travaillait ma mère. Mais je ne le savais pas en ce temps-là. Elle est très belle, très brune, jeune je veux dire trente un ans, une femme sensuelle, raffinée et très imposante. Elle avait un sourire qui te permet d'être joyeux, elle est comme une déesse, on peut dire la femme parfaite. Bien que j’aie treize ans la première fois que je la rencontre, j'étais déjà tombé amoureux d'elle sans l'avoir connu. Elle a un garçon de trois ans et vis au quartier Hawaii.
Revenons à ce fameux jour. Je monte dans sa voiture et nous nous dirigeons vers la sortie citée verte. Je lui montre le chemin à emprunter mais elle ne m'écoute pas elle prend plutôt une autre route vas se garer dans un endroit discret. Je panique car je lui dis depuis qu'elle fait erreur de chemin mais elle rit juste. Alors je lui dis:
Moi : mais madame que faites-vous moi je veux descendre s'il vous plaît.
Elle: ha ha ha
Moi: vous me faites peur je vais crier au secours
Elle se gare dans coin bien discret et me regarde en souriant. Son sourire est si doux que je n'ose pas la regarder. Un peu comme si je ne le méritais pas.
Elle: Calme toi s'il te plaît. De quoi as-tu peur ? Je suis une femme tu es un beau jeune homme fort et intelligent tu penses vraiment que je puisse te faire quelque chose de mal ?
Moi: mais vous me dites de vous montrer un endroit je le fais mais vous allez ailleurs. Pour quoi ?
Elle: Excuse moi je t'ai menti. Je connais bien la ville je voulais juste causer avec toi. Je t'observe depuis un beau moment déjà et je t'apprécie bien.
Moi : je crois que vous voulez vendre mon sexe madame pardon laisser moi partir je vous en prie je suis le seul enfant de ma mère je vous en prie.
Elle: si c'était le cas je pense que je t'aurais déjà fait dormir depuis pour t'emmener. Tu ne penses pas ? Bon moi je me prénomme Marie. C'est juste que je te connais bien et tu m'as l'air sympa je voudrai juste être une amie pour toi.
Moi : hum. Amie ? Je n'ai que treize ans madame.
Elle: tu es déjà assez grand mon petit et c'est quoi ton prénom ? Et où vis-tu ?
Moi: je m'appelle Rulia et je vis où vous m'avez porté.
Elle : c'est jolie Rulia. Et pourquoi tu n'es pas à l'école à cette heure? Tu ne sais pas c'est l'école qui va t'aider plus tard ?
Moi: ...
Elle: en fait. Je suis une femme mariée et j'ai un garçon de trois ans. Mon mari n'est jamais là il est en voyage tout le temps il va en mission plus de dix fois l'année. Je me retrouve toujours toute seule avec mon gamin. Je voudrais que tu sois mon ami et celui de mon fils. Ne t'inquiète pas je te payerai.
Moi: combien allez-vous me donner ?
Elle : (un peu fâchée) ne me vouvoie plus ça me rend vieille et appelle moi Marie. Je vais te donner le nécessaire pour ton âge.
Moi: je vais réfléchir Marie.
Elle: as-tu un contact ? Passe le moi.
Moi: non ma tante me l’a confisqué pour le remettre à son fils.
Elle: vraiment en tout cas voici ma carte appelles moi-même à un call box compris?
Moi: d'accord je peux partir maintenant?
Elle : attend je te dépose où je T'ai porté.
Moi: non voici ma maison juste à la montée là. Je prends juste ce raccourci et je suis arrivé.
Elle : appelle pour n'importe quel problème je t'aiderai. Prends ceci pour m'appeler.
Moi: (étonné) dix mille francs CFA !!! C’est trop pour moi je ne peux pas accepter. Ma tante va dire que J’ai volé dans son sac à main.
Elle: faut être grand garçon mais bon tiens! Voici deux mille francs CFA j'espère que c'est mieux. Elle ne le saura pas. Il faut cacher.
Moi : merci Madame Marie au revoir.
Elle : appelle-moi !
Je lui avais menti à propos de mon quartier. Je lui avais fait savoir que je vivais à la cité verte pourtant j’étais à Oyomabang. A cette période-là il y’avait des disparitions d’enfant dans mon pays. On kidnappait des enfants qui étaient victimes par la suite de trafic d’organe humain. Je pensais donc fortement que Marie était l’un d’eux, c’est pour cela que je n’avais pas osé lui montrer ma maison de peur qu’elle revienne. Elle m’avait quand même remit son numéro de téléphone que j’avais juste lancé dans mon cartable en me précipitant de sortir. Je ne savais pas cette rencontre changerait ma vie. Cette femme était vraiment un monstre sous un visage d'ange.