Mon prof de philo

- j'espère qu'aujourd'hui tu vas pas revenir ici, me dit madame sall notre surveillante. - ha j'espère qu'il va pas me renvoyer. Il commence à m'énerver je te jure. - tu n'as pas intérêt Mouna n'oublie pas que tu es en L2 et que la philosophie est très importante pour l'obtention du bac. Il faut que tu apprenne à te taire et à te résigner et maintenant vas-y bientôt 8h. - d'accord je repasse à 10h. Madame Sall etait comme une mère pour moi. Elle me conseillait et m'aidait beaucoup. Je voyais en elle la mère que j'avais perdu. Je suis orpheline totale genre de père et de mère. J'ai perdu mes parents à la suite d'un accident qui c'est produit il y'a de cela 10 ans j'ai même du mal à me rappeler de leur visage. Depuis lors je vis avec ma sœur, bon je vis Toute seule. C'est que ma sœur est professeur et elle exerce a mbour tandis-que moi suis a Thiès pour le besoin de mes études. Rare sont les personnes qui savent que je vis seule. En passant c'était pas sur d'habiter toute seule dans un appartement C'est pourquoi la plupart du temps je passe mes journées chez Kiné, ma meilleure amie. Ses parents sont d'une gentillesse légendaire et je me suis trouvé une place dans leur famille. J'avais cour a la salle 54. Le lundi matin j'avais histoire géographie avec monsieur Diallo puis après philo avec monsieur Diop qui s'avère être le meilleur ami de notre prof d'histoire et géographie et le prof qui ne peut être me blairer. Pourquoi ? Je sais pas mais il me met vraiment pas dans son cœur pourtant je suis gentille. Une fois dans la classe j'ai salué tout le monde. Ici on est tous chaleureux et on se connaissait donc on était comme une famille. 08h 00 le prof était là il avait un visage fermé comme s'il n'aimait pas faire cours avec nous. Quand il a pris le cahier d'absence pour lire les absences de la veille je me suis préparé pour lui montrer le billet. Quand il a appelé mon nom je me suis levé. - toujours absente...dit-il en regardant. J'ai posé le billet sur le cahier puis je suis partie me rasseoir. Pour ne pas avoir à croiser son regard, j'ai ouvert mon cahier et j'ai fait celle qui lisait mais j'écoutais plutôt ces explications. Je ne lui avais rien fait mais je n'avais pas l'air de lui plaire et il ne me le cachait pas. Depuis le début de l'année c'était ainsi. Je ne bavardais pas , et je ne participais même car il ne m'interrogeait. C'est comme si je lui avais fait quelque chose. Après la fin de son cours on a changé de classe car on avait un cours ailleurs dans un autre bâtiment. En achetant le petit-déjeuner j'ai vu monsieur Diop qui montait dans sa voiture. À un de ces jours va falloir que je lui demande son problème. J'ai fini les cours vers 14h et j'ai attendu ma meilleure amie jusqu'à 15h puis on est allé chez elle. On a pris le déjeuner puis on a dormi un peu. Je suis rentré chez-moi vers 20h. Après un bain j'ai révisé un peu. Ma sœur m'a juste envoyé un Sms pour dire qu'elle était fatiguée et qu'elle allait m'appeler. J'ai regardé la télé jusqu'à très tard avant de dormir. Ma vie était juste une routine, j'allais à l'école ensuite chez mon amie puis je rentrais chez moi où je restais seule devant les cahiers ou la télé. Ma sœur me manquait même si je lui disais rien. Je lui avais dit que je pourrais rester seule pendant une année mais j'y arrivais pas. Les week-ends j'allais la retrouver ou elle venait mais ce n'était pas suffisant. À l'école je m'ennuyais pas et j'aimais bien être là-bas quand je n'avais pas philo biensur. Il gâchait mes journées et je le voyais 3 jours sur 6. Notre surveillante Mme Sall lui aussi m'apportait beaucoup de joie. Elle m'aimait et ne cessait de me conseiller. Elle voulait que j'essaie de supporter mon prof et que je ne le provoque pas mais c'est lui qui me provoquait ou plutôt qui ne m'aimait pas. Mais je l'écoutais car elle avait raison fallait pas que ce c*n me gâche mon année et mes chances d'avoir le bac. (...) J'étais assise à ma place habituelle c'est à dire à la deuxième place. Les filles qui étaient autour de moi ne cessaient de bavarder. Je ne participais pas car on avait philo et j'essayais de ne pas me faire remarquer mais c'était trop il s'est levé et est venu vers nous. - mlle Faye levez vous et allez vous asseoir derrière. - pardon ? Lui dis-je en le regardant. - changez de place - pourquoi ? - parce que je le demande. - non je me lève pas je reste ici J'ai baissé mon regard sur mes cahiers et la classe était plongé dans un silence inquiétant. - alors levez vous et sortez de ma classe. Je me suis levé pour le fixer. - et j'ai fait quoi ? Pourquoi je vais sortir ? Je n'ai rien fait. Vous pensez que vous pouvez me changer de place comme ça vous plaît juste parce que vous me détestez ? Mais je m'en fiche je ne sors pas et si vous pouvez allez appeler le censeur ou le proviseur je m'en fous qu'on me renvoi même mais je ne sortirai pas de la classe et je ne changerais pas de place. J'espère que j'ai été clair. J'ai pas attendu sa réponse je voulais me rasseoir mais j'ai commencé à me sentir mal et mes yeux ne voyaient plus rien. Quand jai rouvert les jeux j'étais dans un lit qui semblait être un lit d'hôpital. Je me suis levé et j'ai vu qu'on était dans l'infirmerie du lycée. J'ai entendu des voix dehors et il me semblait que l'une d'elle était celle de monsieur Diop. Je me suis souvenu de ce qui c'était passé. Je ne trouvais pas mes chaussures alors je suis sorti pieds nus, l'infirmière s'est avancé vers moi quand elle m'a vu et Diop aussi. - hey tu vas où ? Me demande-t-elle. - je rentre chez-moi - tu ne vas pas bien tu dois rester un peu... me dit Diop . Je n'ai pas répondu et je suis sorti. Je n'avais pas de chaussures et il faisait chaud je ne pouvais même pas marcher normalement. - hei Maimouna attend. Diop était derrière moi et m'appelait. Je ne l'ai pas répondu et il est venu jusqu'à moi. Il avait mes chaussures et les a posé devant moi. - tes affaires sont dans ma voiture viens je te dépose. - pourquoi vais je entrer dans ta voiture ? - tu ne vas pas bien et il fait chaud - non merci - viens j'insiste. Il a pris mon bras et je me suis laissé aller. Il m'a ouvert la porte et je suis entré. Je n'ai ouvert la bouche jusqu'à ce qu'il demande mon adresse. Quand il s'est garé je suis sorti et jai vu qu'il me suivait. Arrivée devant la porte je me suis retourné. - tu fais quoi ici merci de m'avoir déposer tu peux partir. - tes affaires. Jai pris mes affaires puis jai ouvert la porte mais il est aussi entré. - quoi encore? Lui dis-je. - je voudrais vérifier si tout va bien. - comme tu le vois. Je l'ai laissé dans le séjour pour aller dans ma chambre mais biensur fallait qu'il vienne aussi. - où sont tes parents ? - ils sont morts. - quoi? - je suis orpheline. - je suis désolé....dit-il avec un visage triste. - fais pas genre. - tu vis avec qui alors? - ma soeur. - je vais l'attendre. Jai fait comme s'il n'était pas là et je me suis allongé sur le lit. - ça t'arrive fréquemment ? - quoi ? - les évanouissements. - juste quand un prof me cherche. Et quand je pense que au début je te trouvais beau et je crushais sur toi mais tu me déteste gratuitement et tu essaie toujours de m'humilier mais sache que ça ne marchera pas avec moi. Je ne t'ai rien fait et je ne te laisserai pas gâcher mon année. - tu es amoureuse de moi? - calmos jai dit que je crushais sur toi. T'emballes pas je n'ai que faire d'un homme aussi macho. - je te déteste pas au contraire. Je ne supportais pas de te voir , de te voir sourire, heureuse, jolie. Quand je te voyais avec tes camarades j'étais jaloux. Car vois tu depuis le premier jour que je t'ai vu dans le bureau du surveillant général en début d'année je suis tombé amoureux de toi et c'était difficile pour moi. Je savais que ce que je ressentais ne devait pas être dit tout haut car tu étais un élève mais c'est devenu pire quand j'ai vu que tu étais mon élève et que je devais vivre avec ça toute une année. Te voir devant la classe si jolie , si intelligente avec ce sourire me rendait amer et je crois que c'est ce qui arrivé jusqu'à ce que je ne puisse rien contrôler. Mais ne t'inquiète pas je vais demander à quand on me change de classe car cest mieux je n'ai pas l'intention de te gâcher ton année. Désolé