-5-

1512 Mots
Je n'en revenais pas, la prison de Thor était une attraction? Je dois avouer que jamais je n'aurais pensé voir les dieux se rabaisser à une telle ignominie. - Comment ça, la visiter? La surprise devait se lire sur mon visage et il y avait de quoi, depuis quand un dieu aussi puissant que lui était devenu une attraction? Depuis quand le dieu, sauveur de la race humaine normale était soumis à ce traitement des plus ignoble. Il sourit, me répondant. - Loki aime montrer son pouvoir, il aime se montrer en position de force et pour cela, il rend possible la visite à Thor. Afin de prouver à tous qu'il est le plus fort. Pour une raison que j'ignorais, je trouvais cela inconcevable, la colère était en train de me submerger, peut être parce que ce dieu était notre sauveur à nous humain, je ne sais pas mais j'étais vraiment énervée de savoir cela, voir même un tantinet blessée, car ce dieu que je pensais intouchable, avait en fait des faiblesses que son frère se plaisait à exploiter aux yeux du monde. Si bien que je ne pu garder mon ressenti pour moi plus longtemps. - C'est inadmissible, comment ose t'il faire cela, c'est une honte, il devrait avoir honte. Et comment les gens peuvent-ils accepter et cautionner cela? Comment faites vous pour me parler de cela aussi calmement? Je me levai brusquement, ne tenant plus sur ma chaise mon sang était en train de bouillir tellement la colère me rongeait de l'intérieur. J'avais envie d'hurler, de tout casser. Et c'est nous que l'on traite d'animaux, il n'y a quand même pas de honte dans ce monde! - Claice, calme toi s'il te plait, je vais t'expliquer! Me tournant vers lui, mon regard devait en dire long sur mon état car il eut un mouvement de recul. Me rapprochant, après avoir dompté la fureur qui m'animais, je le vis moins crispé. Une fois installée il m'exposa la situation. - Je suis de ton avis, comme une bonne partie des dieux vivants, mais il faut savoir que le marteau est face à Thor, et personne ne peut le soulever, même pas Loki, bien entendu, la prison est faite de telle manière que Thor lui-même ne peut pas l'appeler à l'aide. Seulement, le marteau, un jour, nous le savons, réagira, et à ce moment-là, Thor pourra être libéré. C'est pour cela que chaque dieu vivant rend visite à Thor, espérant secrètement activer le pouvoir du marteau afin de le libérer. Bien que son explication leur donnait un semblant d'humanité, je ne comprenais pas comment les dieux pouvaient accepter de voir l'un des leurs subir un traitement aussi inhumain. Je tapai nerveusement des doigts sur la table, tentant de canaliser mes sentiments à ce sujet tant bien que mal quand il posa sa main sur la mienne, me faisant arrêter ces tapages incessants. Je levai les yeux vers lui, plongeant mon regard dans le sien. - Claice, pour cette visite tu viendras avec nous! Ces mots ressemblaient plus à un ordre qu'à une demande, ce qui me surpris, je fus un peu décontenancée, puis l'évidence me frappa. Asgard, le monde des dieux, ce monde où personne ne peut y pénétrer sans être vu. - Où est-ce? - sur Asgard! Asgard, le seul monde sous très haute protection, où seuls les dieux peuvent y entrer, seulement eux .... - Je ne pourrais pas passer les barrages, je suis humaine souvenez vous ! Il sourit, de telle manière qu'il devait savoir quelque chose que j' ignorais, et j'étais curieuse de savoir ce que cela pourrait bien être. - Pourquoi souriez-vous? Il reprit son sérieux, me regardant droit dans les yeux. Un frisson me parcouru, il pouvait par moment foutre les jetons celui-là. - Je connais le gardien du portail, il nous laissera passer ne t'en fais pas, tes parents sont proches de lui également, ils ont tout arrangé avec lui. Je me mis à rire nerveusement, prenant conscience qu'une fois de plus mes parents étaient derrière cela, comment pourrait t'il en être autrement, ils contrôlent ma vie en tout point, mes fréquentations sont passées au crible, je ne peux rien faire sans leur approbation, sous prétexte que je suis une humaine, donc une cible facile. Je dois avouer que cela me pesait, de ne pas pouvoir vivre comme bon me semble, même si je n'avais pas non plus à me plaindre contrairement aux autres humains.  Voyant que notre conversation touchait à sa fin, je rassemblais mes affaires afin de m'en aller, mais il m'arrêta. Son regard posé sur moi, je savais qu'il allait parler sérieusement, et cela me fit frissonner, j'avais peur de ce qu'il allait encore me dire. Après un instant de réflexion, il se lança. - Claice, je sais que la situation, avec les autres élèves n'est pas des plus faciles, et que par conséquent, tu n'es pas enthousiaste à l'idée de suivre mon cours, mais s'il te plait n'invente plus de telles excuses, comme tu as pu le constater personne n'a cru à ton histoire, et tu as même été raillée pour cela. J'ouvris de grands yeux de stupeur, comment osait t'il mettre en doute ma parole? tout ce que je venais de dire était vrai. J'étais de nouveau en train de bouillir intérieurement. J'avais des défauts, dont le principal était d'être une faible petite humaine, mais je ne mentais pas, il était inconcevable pour moi de mentir à une personne en la regardant droit dans les yeux. - Mais monsieur, je vous ai dit la vérité, et la raison pour laquelle je n'ai rien eu c'est qu'un homme s'est interposé entre nous! - Un homme dis-tu? Il fut surpris par mon affirmation, il sembla réfléchir un instant, tentant de comprendre qui serait assez fou pour se mettre entre un loup et un humain, juste pour sauver le plus faible, d'ailleurs je dois avouer que je me pose également la question. Il me regarda, sérieusement, bien trop à mon goût. - comment était cet homme? Bonne question, beau gosse, très beau, très très beau! Voyons Claice, répond au moins quelque chose de crédible et qui aiderait un minimum à savoir qui est cet apollon sortit de nul part. - Grand, très grand, brun, très musclé, à vrai dire je ne le connais pas, je ne l'ai jamais vu mais d'après le loup il est de votre race, c'est un dieu. Il semblait assez sceptique et je dois avouer que si les rôles avaient été inversés je ne me serais pas cru au vu du peu d'indice dont je disposais. Un peu honteuse de ne pas pouvoir mieux le décrire, mes yeux se dirigèrent une fois de plus vers mon cher bureau duquel je connaissais toutes les imperfections de sa structure. Après quelques minutes, il se racla la gorge attirant de ce fait mon attention sur lui. - Claice, je pense que tu as croisé la route d'un protecteur, ce qui me surprend c'est qu'il ait daigné t'aider comme ça, sans raison, en temps normal ils suivent leur mission sans se préoccuper du reste. Il me mit le doute, pourquoi m'avoir sauvé? mes parents étaient t'ils une fois de plus dans le coup? - peut-être mes parents .... Il leva la main me stoppant, me coupant ainsi dans mon raisonnement, qui visiblement ne devait pas tenir la route au vu de sa tête qui exprimait clairement un non presque triste. - Non Claice, ils ne travaillent que pour les dieux et protègent seulement des dieux, peut être as tu eu à faire avec un protecteur avec un côté humain développé qui a eu pitié de toi. Forçant ma mémoire, je tentais de me souvenir de ses mots, "Vous n'avez pas à me remercier, c'est mon travail!" Il y avait quelque chose dans son attitude qui m'avait laissé perplexe, et ces mots... - Il m'a dit qu'il faisait son travail? vous pensez pas que mes parents auraient pu influer afin qu'il me protège? Il fit à nouveau signe de la tête. - non, ils ont un code d'honneur, ils sont au service des dieux, et non des humains! Tu as eu de la chance, c'est tout! tu peux y aller maintenant! Il se leva de sa chaise se dirigeant vers son bureau pensif, rassemblant enfin mes affaires, je sortis de la pièce non sans un grand soulagement. C'était la fin de la journée, les couloirs étaient bondés et il était difficile de se frayer un chemin, d'ailleurs ce moment de la journée me ramenait à ma condition d'humaine, j'étais celle que l'on pouvait bousculer sans avoir peur des représailles, celle qu'on ne voyait pas, celle qui n'était pas plus importante qu'un insecte nuisible dans la pièce. Cependant aujourd'hui, quelque chose d'anormal attira mon attention, il ne me fallut pas longtemps pour le reconnaître, lui le loup aux chaussures boueuses qui avait barrer mon chemin et qui visiblement devait chercher après moi. Je n'eu pas le temps de faire quoi que ce soit que l'on me saisit le bras et on m'embarqua dans une pièce sombre. 
Lecture gratuite pour les nouveaux utilisateurs
Scanner pour télécharger l’application
Facebookexpand_more
  • author-avatar
    Écrivain
  • chap_listCatalogue
  • likeAJOUTER