Point de vue : Valentina
Je n’ai jamais aimé les miroirs. Pas ceux des cabines, en tout cas. Ils mentent. Ils montrent trop ou pas assez, selon la lumière, selon l’humeur. Et aujourd’hui, dans la chambre transformée en atelier improvisé, ils sont partout. Sur les murs, au sol, même dans les reflets argentés des bijoux que Ludivine a apportés.
La couturière resserre la robe à la taille, et j’entends le son sec de l’aiguille qui pique le tissu. Ma mère observe, bras croisés, son regard de juge plus tranchant qu’un bistouri.
— Cette robe est superbe… mais elle ne cache pas tes hanches trop voyantes, dit-elle avec son sourire poli.
Je souris. Un de ces sourires qu’on colle sur le visage pour ne pas rompre la paix fragile de l’instant. Je sais que répondre à mère est aussi vain que verser d
