LOUKMAN & LAYLA

Salut ! Je m'appelle BAKARI Loukman. Je suis m******n. Béninois de nationalité, je réside à Porto-Novo avec ma grande mère maternelle El hadja Manroufath. J'ai 12 ans et j'ai cessé d'aller à l'école depuis que mes parents se sont séparés. Ma mère Mouïnath m'a abandonné auprès de ma grande mère maternelle pour recommencer une nouvelle vie loin de moi et quant à mon père, je n'avais aucune nouvelle de lui depuis un moment. J'ignorais où il se trouvait et ce qu'il faisait. Ma grande mère maternelle El hadja Manroufath, malgré son âge avancé, faisait de tout son mieux pour subvenir à mes besoins. Bien que son apparence fasse croire qu'elle était trop âgée, elle n'avait que 65 ans. A chaque fois qu'elle prie ALLAH, elle ne cesse de lui demander une longévité en plus d'une bonne santé. Elle me dit souvent qu'elle voudrait devenir arrière grand-mère mais qu'il était trop tôt pour moi de penser à enceinter une fille. Vu mon âge, je devrais tout d'abord chercher à apprendre un métier. Vivre aux côtés des personnes du troisième âge est une bénédiction pour soi quand on est jeune car on tire assez d'enseignements d'eux. C'est d'ailleurs mon cas puisque j'apprenais beaucoup de choses sur la vie grâce à ma grande mère. Il était 10 heures du matin et j'avais achevé mes travaux domestiques. Vint pour moi le moment de me laver car je devais sortir de la maison dans quelques minutes. Ma grande mère maternelle m'a confié à un voisin du quartier. C'est un coiffeur. L'idée est d'apprendre le métier de coiffure auprès de ce dernier. Bien que cela ne me plaise pas, je ne voulais pas décevoir ma grande mère. Avec tout ce qu'elle a fait pour moi, je devais juste la rendre fière de moi. Quelques heures après, j'ai finis par me préparer et j'étais enfin prêt à partir quand El hadja Manroufath ma suggéré de m'assoir et de manger quelque chose avant l'arrivée du voisin du quartier. Il s'appelait oncle Charlie et à compté d'aujourd'hui il était dorénavant mon patron. Je m'assois et au moment de manger, l'oncle Charlie débarquait avec sa moto de marque Haojoue de couleur noire. De toutes les motos que je connaissais, celle là était ma préférée. Je me lève automatiquement puis je sors de la maison sans avoir pris la peine de consommer quoique ce soit. Ma grande mère maternelle m'a demandé d'attendre qu'elle me verse mon repas dans un sachet. C'était du riz accompagné de la sauce de tomate. Une fois que cela a été fait, je suis monté derrière la moto de mon patron l'oncle Charlie et nous avons prit la direction de son atelier de travail. Je n'avais qu'une seule mission, c'était d'honorer ma grande mère et de bien suivre les consignes de mon patron. SUR LA ROUTE ***** L'oncle Charlie ***** _ J'espère que tu te sens à l'aise ? (Demandais-je au jeune Loukman) _ Oui monsieur je vais bien. (Répondait-il) _ Aujourd'hui je serai absent au boulot. Néanmoins, je t'y conduis pour que tu puisses faire connaissance avec mes autres apprentis. Je serai de retour aux environs 18 heures. Je vais à une cérémonie de mariage d'un ami. (Ajoutais-je) _ D'accord monsieur. J'ai compris. (Répondit-il de façon stricte) Je me suis mis à sourire. _ D'habitude tu m'appelais Oncle Charlie et aujourd'hui je suis devenu ton ( monsieur). Ne te frustre pas Loukman. Tu es un jeune garçon sage que j'admire beaucoup. Tu peux toujours m'appeler oncle Charlie. C'est vrai que dorénavant je suis ton patron mais ne te frustre pas par ma faute mon garçon. (Rétorquais-je) _ D'accord oncle Charlie. (Répondit-il finalement) Loukman est un garçon incroyable que j'aime énormément. Lorsque sa grande mère El hadja Manroufath m'a contacté pour qu'il apprenne le métier de coiffure, j'ai été très heureux de l'accueillir. D'habitude quand l'on m'amène un apprenti, il y a des frais que je leur soutire mais le cas de Loukman était différent. Je n'ai rien voulu prendre même si sa grande mère a insisté pour me faire un geste. J'ai catégoriquement refusé. Je considérais Loukman comme mon propre fils. C'est un garçon intelligent. Si sa grande mère avait les moyens financiers, j'aurais préféré qu'il poursuive ses études. Mais dommage que la vie en a décidé autrement pour lui. En effet, sa mère Mouïnath et moi avions grandi ensemble. Je me rappelle qu'à l'époque ou on était encore jeune, je voulais faire d'elle ma petite amie mais elle m'a rejeté. J'ai tout fait pour qu'elle accepte de sortir avec moi mais la religion nous opposait. J'étais un chrétien et elle une m*******e. Au final elle s'est mariée à un riche homme d'affaires. Malheureusement, les choses ont mal tournées entre elle et son mari au point ou ils se sont séparés. Même après sa séparation avec son mari, j'ai essayé de sortir avec elle à nouveau mais Mouïnath ne voulait vraiment pas de moi. Elle ne cessait de me faire comprendre qu'entre elle et moi était impossible. Certes, enseigner la coiffure à son fils Loukman est une grande joie pour moi même si elle m'a toujours repoussé. Pourtant je l'aime encore. Cependant, je discutais tranquillement avec Loukman en pleine circulation quand tout à coup une voiture nous à heurté. Un terrible accident de circulation se produit. PLUS TARD DANS LA JOURNÉE ***** El hadja Manroufath ***** J'aime énormément mon petit fils Loukman. C'est le seul que j'avais d'ailleurs. Sa mère Mouïnath est ma fille unique. Si je passe tout mon temps à prendre soin de Loukman malgré mon âge avancé, c'est simplement parce qu'il représente quelque chose d'énorme pour moi. Il est un charmant garçon. Sa mère la abandonné pour aller reconstruire sa vie aux Etats Unis auprès d'un autre homme. Elle a carrément renié Loukman. Lorsqu'elle voulait voyager, elle était prête à jeter Loukman dans le puit de ma maison. Heureusement que je l'ai surpris. Et donc je l'ai demandé de me le laisser et que j'allais l'élever. Je pensais qu'elle allait prendre du recul et réfléchir mais malheureusement j'avais tort. Après qu'elle m'a laissé son fils, deux semaines plus tard, elle s'est envolée pour l'Amérique. D'après elle, sa vie se passerait beaucoup plus mieux si Loukman n'en faisait plus partie du moment où elle était séparée de son père. En effet, le père de Loukman BAKARI Mouchid , est un homme d'affaires qui était marié avant de rencontrer ma fille. Dans le temps, ma fille ignorait qu'il avait déjà fondé une famille au Mali. Il avait une femme et deux enfants. Il rentrait chaque deux mois au Bénin pour passer du temps avec ma fille au point ou Mouïnath est finalement tombé enceinte de lui. Jusqu'à ce point, elle ignorait la vraie vie personnelle de son homme Mouchid. Mais le jour où la vérité à éclatée, ma fille et lui se sont disputés au point ou ils ont faillit s'entretuer. Heureusement que certains voisins du quartier ont intervenus à temps. Ce n'était qu'à la suite de ses événements qu'ils se sont quittés. Mouchid est reparti au Mali sans revenir au Bénin. En partant, il avait également rejeté la grossesse que ma fille portait en elle. Je préparais le repas du soir quand mon téléphone portable sonnait. D'habitude, c'était Loukman qui m'aidait à décrocher mes appels téléphoniques puisque je ne maîtrisais vraiment pas ses nouveaux portables aux versions androïdes. Dommage qu'il n'était pas auprès de moi. J'ai dû laisser mon portable sonner sans arrêt jusqu'à ce qu'il se décharge. Au bout d'un moment la femme de l'oncle Charlie hurlait en venant vers moi. Je ne savais pas ce qui l'arrivait. Je m'apprêtais à sortir de ma maison pour la rejoindre quand elle fit irruption dans ma cour car mon portail était grandement ouvert. _ Loukman et mon époux ont eu un accident grave (Disait-elle en larme) A peine qu'elle a finit de se prononcer, un choc v*****t m'attaquait vers la poitrine puis je m'écroulais. A suivre.