Chapitre 9

1789 Mots
Parfois notre monde semble s'arrêter après avoir reçu un coup d'accordéon. Parfois ça s'arrête parce qu'on a perdu un combat. Parfois encore à cause d'une parole adressée vilainement à notre égard et qui terrasse soudainement notre vie et l'enterre au sous sol. Parfois aussi une image, une scène nous arrache cette vie sans qu'on ait même envie de lutter pour que cette vie demeure. A côté de chaque difficulté est certes une facilité dit le Seigneur Dieu. La vie serait courte sans les malheurs qui la rendent longue. Dixit publilius Syrus. Alors est ce que pour être heureux, faudra-t-il toujours nager dans le bonheur ? Est ce que le bonheur ne se cache t- il pas sous le malheur ? Car même les ressources naturelles ne sont pas portées à libre vue. Il faut creuser, investir, déployer tant de ressources humaine comme technique pour les obtenir. Devrions-nous pas attendre à chaque fois qu'il y'a une  bonne chose, son contraire ? Même le Seigneur Dieu a tout divisé en deux. Souvent on se rend compte qu'on était dans le bonheur lorsque seulement un malheur s'abat sur nous. Qui a dit que la vie est rose ? Parce que ça ne l'est pas. La vie adopte tant de couleurs que parfois on croit qu'on est l'unique personne à avoir l'exclusivité malheureuse de voire ses couleurs sombres. Mieux serait alors pour tout le monde de laisser une place pour un locataire imprévu qui se nomme malheur. Très tôt le matin, disons à l'aube du jour, Assia vagabondait sur leur terrasse en pensant la même chose. Elle se disait que l'homme n'est jamais satisfait de sa situation, il réclame, réclame, réclame encore jusqu'à tout perdre. Elle pensait à sa vie monotone qui chantait la même mélodie comme un chanteur débile et nul qui sait que do re mi fa ne sont pas fait pour lui mais continue quand-même de tympaniser la population en ajoutant à la surface terrestre une pollution sonore. Elle faisait une introspection et remarquait que sa vie ne se résumait qu'à la recherche et l'obtention perpétuelle de la fortune. Sauf qu'elle ne travaillait pas dignement pour l'avoir mais l'arnaquer. Elle est une arnaqueuse. C'est son métier. Sa domaine de compétence. Son gagne pain.... Assia voulait arrêter ce métier qui rapporte argent et plaisir lascif,mais toujours pensait à sa mère, sa seule famille. Aujourd'hui elle n'en pouvait plus de faire plaisir à sa mère qui se foutait de sa gueule et loin de là, qui ne la respectait pas. Elle en avait marre de porter ce masque qui faisait d'elle une c***n pour obtenir de quoi sucrer son café et pire, creuser son vagin. On peut bien porter un masque qui cache super bien ce qui est derrière lui, mais il est mal aisé de le porter longtemps. Assia avait pris sa décision, car elle savait que l'ambition de tout avoir fait qu'on n'obtient rien au final. Étant la doublure de sa mère comme yougoudou l'est avec marieme , on verra si Anna Ndiaye approuvera-t-elle sa décision. De l'autre côté où vit shérif, une phrase que son grand frère Lamine avait entamé mais n'a pas pu finir, travaillait son esprit. Où sa mère aurait-elle pu le laisser? Pensa-t-il. Il hésitait entre en parler à sa mère ou lui demander à son frère qui n'hésiterait pas de lui balancer ce qu'il n'a pas eu le temps de terminer. Lui et son frère Lamine ont toujours été des rivaux. Il n'a jamais compris pourquoi son grand frère ne le portait pas dans son coeur. Lamine le lui disait en face sans détours" je te déteste". Cette phrase sonnait à longueur de journée d'un son qui bourdonnait ses oreilles lorsqu'il est rentré définitivement au Sénégal. Au début, shérif logeait dans la résidence de sa mère et avait remarqué que Lamine n'appréciait pas le fait qu'il soit proche de sa mère. Le pauvre n'a jamais rien compris de cette méchanceté unilatérale. Arrivé au bureau, après avoir fait son rituel de salamalec d'usage à son personnel, il composa le numéro de Lamine pour lui donner rendez-vous à l'heure de la pause dans le restaurant d'en face de son entreprise (à Lamine). Ce dernier accepta sans essayer de comprendre ce que shérif lui veut, pensant aussi que c'est à propos de Sonia, jugea intéressant de remonter les bretelles encore une fois à son petit frère. Inversement à son habitude, Assia avait pris son petit déjeuner dans sa chambre qu'elle avait enfermée à clé. Sa mère honteuse peut être, n'a pas cherché à la voir. Hésitante d'appeler son chéri qui doit être au travail pour lui demander pardon de leur dispute d'hier nuit, elle relégua cette idée au second plan. Fatiguée de s'enfermer dans sa chambre, elle décida de sortir prendre un peu l'air pour avoir des idées claires. _ Assia ? L'appela sa mère en la voyant prête à sortir hors de leur appartement. Assia se retourna pour diriger son regard vers le salon où sa mère l'apostrophait. _ viens j'ai besoin de te parler. Dit Anna Ndiaye. Trainant ses pieds pour aller la répondre sans aucune envie, Assia prit place en face de sa mère, les bras et jambes entrecroisés, définissant manifestement un refus total de causer. _ heu.... Assia, je sais que tu es en rogne, mais je t'en supplie oublie l'épisode d'hier nuit. _…… _ ça ne se reproduira plus jamais. Je te le promet. _…… _ répond moi toi aussi. Je suis vraiment désolée d'agir de la sorte. Je ne voulais pas que tu le saches. Je ne voulais pas non plus te causer de la peine. _ Anna, tu sais ce que je pense de tout ceci et de tout ceça ? Que moi ta fille reste et restera toujours ton pantin que tu exploites quand tu le veux.... Pourquoi, mais pourquoi tu as fais ça ? Pourquoi tu me l'as fait à moi ? _ ça ne se reproduira pas Assia je te l'ai promis.... _ toi et la promesse ? Écoute moi bien, c'est décidé et  c'est officiel, cette mission d'arnaquer ce shérif là c'est mort. Je démissionne, j'en peux plus de tes manigances.... _ ahh OK ! Tu me crie dessus à cause de Lahad ? Parce que j'ai couché avec son père, ce magistrat corrompu ? Mais attend, le père de Lahad est pire que moi, je ne l'ai pas forcé à me b****r. Il m'a trouvé mieux que sa femme et éprouvait le besoin de sentir mon corps collé au sien. Dis moi maintenant ce que j'ai fait, par où j'ai fauté ? _maman tu me dégoûtes, t'avais pas à m'infliger ça.... _ je ne t'inflige rien Assia. Ne sois pas dure envers moi... _ dure ? Maman la mère de Lahad l'actuelle femme de ton bourreau est si gentil avec moi. Combien de fois je suis venue te dire qu'elle te salue, mieux, combien de fois revenue en voyage elle t'a donné un cadeau. Tu disais toi même que si tu avais besoin d'amie c'est elle que tu choisirais. Maman vous vous connaissez alors comment a tu pu faire ça? Tu ne te soucis de personne maman, tu n'aime personne. _ Assia ça suffit. Ce que j'ai fait n'engage que moi alors ne me sermonne pas. Si tu penses que je l'ai fait pour briser ta relation détrompe toi. Encore une fois ça n'engage que moi, la discussion est close. _ bien sûr que la discussion est close. Disait elle en se levant pour quitter le salon... _ hey! J'espère que c'était des blagues concernant la mission shérif? De toutes les façons tu n'as pas le choix sinon.... _ sinon quoi maman ? Disait Assia en faisant deux pas de recul.....Sinon quoi ? Tu vas me  chasser? Mais est ce que vraiment Anna Ndiaye tu es ma mère ? Tu vas me demander de quitter ta maison ou  tu vas aller tout raconter à Lahad ? _ ça dépend de toi et baisse d'un ton Assia je ne suis pas ton égal arrête de m'indexer... Tu es gonflée hein. _ tu sais quoi ? Tu m'as donné de l'espoir avec ta mission shérif. Tu sais ce que je vais faire? Travailler. J'en suis capable et je vais en chercher. Je ne veux plus être ton pantin Anna Ndiaye. Disait Assia en pleure. La pauvre, elle ne comprenait plus. Quelque chose de sa vie l'échappait et elle ne savait pas ce que c'est. Elle rentre dans sa chambre quelques minutes après, se pointe devant sa mère qui avait vite pris un air surpris. Elle tenait sa valise et son sac. _ c'est pas la première fois que je quitte ta maison. Et tu as raison c'est la tienne. Mais n'oublie pas que moi aussi j'y ai participé en tant que locataire. Je vais partir j'espère qu'on se reverra. Bye. _ Assia ne pars pas stp, je suis désolée..... C'était trop tard  pour Anna Ndiaye. Sa fille venait de partir, elle venait de la quitter, de lui tourner le dos.... _ shérif j'ai pas de temps, j'ai une réunion dans  une heure alors j'espère ce que tu as à me dire est assez important. Dit Lamine après avoir salué son frère et prit place. _ tu ne commandes rien ? _ non merci. Lâche-t-il sèchement. _ alors je ne vais pas  me mettre à louvoyer. Je voulais juste savoir une chose. Hier j'ai entendu un sous entendement, c'était à propos de ce que tu as balancé à maman provoquant en elle des pleures. Qu'est ce que tu voulais dire par là ? _ c'est tout ? _ oui. Lamine se lève prit son téléphone sur la table, enfile son veste et lance à shérif ces mots. _ ça petit frère c'est pas à moi de te le dire mais à maman. Bonne journée. Interloqué par l'attitude indescriptible de son frère, shérif dégluta en cachant sa déception. Cet arrogant n'a même pas fait deux minutes dans le restaurant. Shérif avait dit à sa mère hier qu'il allait la rendre visite, alors il décida d'en parler avec sa mère calmement. Il sait comment s'y prendre. Sur le chemin, en train d'attendre un taxi, une voiture range rover de marque stationna au pied de Assia. L'homme qui se trouvait à l'arrière baissa les vitres pour parler avec elle. _ jolie dame? Est ce que je peux te déposer? _ non, merci, j'attends un taxi. _ tu n'as pas bonne mine alors ne sois pas orgueilleuse, monte je vais te déposer. Dit l'inconnu sur un ton taquin. Hésitante au début, Assia obtempéra sans réfléchir. C'est après qu'elle s'est retrouvée avec le bienfaiteur et son chauffeur qu'elle réalisa qu'elle avait commis une erreur fatale de monter dans une voiture d'un inconnu. Bonne Lecture
Lecture gratuite pour les nouveaux utilisateurs
Scanner pour télécharger l’application
Facebookexpand_more
  • author-avatar
    Écrivain
  • chap_listCatalogue
  • likeAJOUTER