VISous la pluie fine qui tombait sans interruption, Cyprien Mariey avançait d’un bon pas, malgré le pavé un peu glissant. Il s’en allait de cette allure dégagée de l’ouvrier parisien, les mains dans les poches de son veston du dimanche, la mine calme et souriante de l’homme qui a bien accompli son devoir toute la semaine et qui se trouve satisfait d’avoir une journée de repos. Il s’arrêta tout à coup et enleva vivement la casquette neuve que Micheline, sa chère ménagère, lui avait offerte la veille. D’une rue transversale débouchaient deux hommes en pardessus sombres, le parapluie à la main. L’un était mince, de haute taille et d’allure très aristocratique ; l’autre plus petit, un peu replet, son visage intelligent et grave encadré de beaux favoris grisonnants. – Ah ! bonjour, Mariey ! d


