Ni Catherine, ni Gonzalès ne sourirent plus à dater de ce jour de deuil, et, quatre ans après, on déposa un troisième cercueil dans le caveau de famille, au fond d’une chapelle construite par les soins de Gonzalès dans la cathédrale d’Anvers. Dame Catherine était allée rejoindre ses enfants. Si bien que la maison du peintre ressemblait à un sépulcre où l’on n’entendait plus s’élever que la voix du vieillard paralytique qui s’étonnait de voir tout immobile et tout silencieux, et qui appelait Mitje pour qu’elle lui donnât à manger et qu’elle traînât son fauteuil au soleil. Hélas ! telle est la vie, tel est le bonheur que l’on rencontre ici-bas : un jour sans lendemain, une joie expiée par des douleurs, un vide mortel après les saints enivrements de la famille. Comprenez le désespoir de Gon


