XVBruno et Floriane continuèrent tout l’hiver leur existence mondaine. Entre-temps, ils travaillaient à un nouvel ouvrage. La jeune femme l’avait cette fois entièrement inspiré. L’amoralité subtile, élégante, en était le ton habituel. Çà et là, des idées finement perverses se glissaient, à demi voilées sous le charme délicat du style, sous la réserve voulue des mots. Pour leitmotiv, le droit à la vie libre, à la passion, présenté comme un devoir – comme le premier devoir de la vie. Bruno ne se révoltait que faiblement, par à-coups de plus en plus rares. Le sens moral se déviait complètement chez lui. Les raisonnements de Floriane, ses railleries légères et tendres, l’influence de sa volonté sur la sienne, le contact fréquent d’un monde peu scrupuleux en matière de morale, toute l’atmosphè


