XLe prince Milcza ensevelit lui-même son fils, sans vouloir accepter d’autre aide que celle de Myrtô. Le petit prince, à cause de la contagion, ne pouvait être exposé dans la grande galerie de la chapelle, comme l’avaient été avant lui tous les Milcza. Il demeura donc dans sa grande chambre blanche, entouré de lumière, sa tête reposant sur un coussin de velours blanc, ses petites mains jointes sur une croix d’argent. Cette croix était celle qui avait reçu le dernier soupir de madame Elyanni. Myrtô, une fois l’ensevelissement terminé, avait jeté autour d’elle un coup d’œil pour chercher un crucifix. Mais elle n’avait vu qu’une statue de la Vierge, une petite merveille d’ivoire. Alors, sans hésiter, elle avait sorti de son corsage le cher souvenir et l’avait mis entre les petites mains que


