Chapitre 5

1042 Mots
Sienna Le Red Moon Pack faisait la fête avec ferveur depuis trois jours. Chaque loup, soutenu par son récent triomphe, pouvait librement se livrer à la folie de son choix. En effet, ils avaient réussi à surmonter leur plus grand obstacle : l'Alfa Baltes, un adversaire redoutable dont la mort avait marqué un tournant décisif pour le peloton. Dans la région, de nombreuses meutes étaient tombées sous l'influence tyrannique de Mollard, la nouvelle Alfa aux ambitions démesurées. Eux, craignant d'être exterminés par sa rage et sa puissance, s'étaient tous unis contre la meute du Croissant de Lune, une alliance fragile née de la peur partagée d'un ennemi commun. Mollard était une Alfa d'une force impressionnante et son imposante armée inspirait la peur à ses rivaux. Cependant, Baltes, aussi redoutable soit-il, ne s'inclina pas devant Mollard. Il avait en effet constitué sa propre armée, tout aussi puissante, ce qui le rendait dangereux et imprévisible. Cette dynamique de pouvoir a vu les meutes s'affronter dans un équilibre instable, chaque faction luttant pour sa survie dans un monde où la force et la domination régnaient en maître, un bouleversement imminent se profilait à l'horizon. Maintenant que sa mort était venue, il était grand temps pour ceux qui l'avaient servi de s'emparer de sa meute et de soumettre tout son peuple à l'esclavage, exploitant ainsi la faiblesse d'un royaume en totale instabilité. Pourtant, au milieu de cette euphorie ambiante, un personnage restait reclus dans l’intimité de sa chambre. Elle observe de loin les festivités orchestrées par Mollard et ses hommes, joyeusement occupés à célébrer ce qui semble être une victoire cinématographique. C'était la princesse Sienne, la fille de Mollard, dont le cœur était dans un tourbillon d'émotions contradictoires. Voilà maintenant trois jours que son père, de retour de la guerre, annonçait en grande pompe une grande fête, un événement qui devait durer jusqu'à la pleine lune, en l'honneur de sa dernière victoire. Pour Sienne, ces jours de réjouissance semblaient une cruelle ironie. Alors que l'obscurité s'épaississait autour d'eux, des rires et des chants de joie, teintés de festivité, résonnaient au loin, contrastant avec son sentiment de mélancolie et de désespoir. Je n’ai jamais été partisan de l’esclavage, de toute ma vie, parce que je comprends trop bien ce que cela implique. Malheureusement, ma mère a perdu la vie en me mettant au monde, me laissant seule dès mes premiers instants. Mon père, après ce drame, a choisi d'entrer en relation avec un partenaire qui ne m'a jamais considéré autrement que comme un rival. Elle m'a élevé avec une rigueur et une dureté qui m'ont toujours fait ressentir un profond écart entre elle et moi. De l’autre côté de ces murs, beaucoup de gens aspirent à ma position, ils envient l’opulence apparente de ma vie. Ils nourrissent des rêves de luxe et de confort, pensant que tout est facile et idyllique. Mais derrière le vernis séduisant de mon existence se cache une douleur douloureuse et incessante. Je subis en silence les conséquences de ce passé tumultueux et des relations compliquées qui m'entourent. Mon désir le plus cher serait de pouvoir un jour m'évader de ce lieu qui, bien que riche en apparence, est devenu pour moi une véritable prison. Je ne pense pas que mon père soit vraiment conscient des difficultés que je vis avec ma belle-mère, car il passe tout son temps à élaborer des stratégies pour ses guerres constantes. Lali, ma servante, que j'avais envoyée s'informer de la situation à l'extérieur, revient presque en courant, visiblement alarmée. "Sienna…" dit-elle, sa voix haletante et précipitée. "C'est sérieux, ton père prévoit une attaque contre le Waxing Moon Pack." » J'avais déjà des soupçons à ce sujet. "J'en étais sûr", répondis-je, un gros soupir de désillusion s'échappant de mes lèvres. « Mon père ne changera jamais. Il ressemble totalement à ma belle-mère, toujours passionné de guerre et de manipulation. » "Mais au moins, il t'aime vraiment." Que devons-nous faire ? » demanda Lali, debout devant moi, avec un air sérieux. « Je dois absolument trouver un moyen de m'échapper de cet endroit. Je ne supporte plus de voir les gens souffrir sous mes yeux, c'est insupportable. » répondis-je, la voix tremblante d'émotion. « Tu ne penses pas que tu pourrais te mettre en danger en faisant ça ? » Et où comptez-vous aller exactement ? » m'a-t-elle interrogé, l'inquiétude marquée sur son visage. « Peu importe où, tant que je peux trouver ma liberté, c'est tout ce qui compte pour moi », dis-je avec détermination. « Et qu'arrivera-t-il à l'orphelinat si vous partez ? » continua-t-elle, un peu perplexe, comme si elle avait peur que ma décision impacte les autres autour de nous. « Oui, c’est vrai, je n’avais même pas envisagé cette possibilité. Depuis le moment où mon père a commencé sa quête pour conquérir les meutes, ma vie a pris une tournure que je n'avais pas prévue. Je suis désormais responsable des enfants dont les parents ont été tués, une tâche qui m'incombe entièrement. C'était la seule activité que j'étais autorisée à faire, et c'était uniquement parce que j'avais supplié mon père d'être indulgent envers moi. Lali, de son côté, me regardait attentivement, montrant une attente palpable, espérant sans doute une réponse de ma part. Son regard était insistant, presque désespéré, comme si elle attendait de ma part une lueur d'espoir ou une affirmation pour continuer. J'étais conscient de son besoin de réconfort, mais mes pensées étaient troublées par la lourdeur de ma responsabilité. «Je ressens une obligation de le faire. Peut-être que cela aidera mon père à comprendre à quel point il souffre à tous ces gens qu'il a retirés à leurs familles. Vous resterez ici pour vous occuper des affaires de l'orphelinat. » "Alors tu veux partir et me laisser tranquille?" Hors de question, Sienna. » "Je fais ça pour ton propre bien." Tu ne peux pas me suivre, car si tu le fais, mon père te retrouvera et il ne te pardonnera pas. Je t'assure qu'il va te tuer, c'est inévitable. » "Mais je ne peux pas vivre ici sans toi." » Des larmes brillaient dans ses yeux, prêtes à couler sur ses joues. Je l'ai ensuite tenue dans mes bras, cherchant à lui offrir le réconfort dont elle semblait avoir désespérément besoin.
Lecture gratuite pour les nouveaux utilisateurs
Scanner pour télécharger l’application
Facebookexpand_more
  • author-avatar
    Écrivain
  • chap_listCatalogue
  • likeAJOUTER