Partie 4

2218 Mots
3 heures plus tard… ----Médoune Ibrahima Diop---- Je suis dans mon canapé. Safi blottie contre moi. On est dans cette position depuis presque 1heure sans qu’aucun de nous ne parle. Après la discussion houleuse qu’on a eu, je ne pensais pas qu’on se retrouverait dans cette position. ****Quelques heures avant*** Médoune : Tu veux bien m’accompagner ? Safi : Pour aller où ? Médoune : Il faut qu’on discute de ce qui s’est passé hier ! Safi : Je n’ai pas envie de t’écouter. Tu as été assez clair comme ça hier ! Elle tourne alors les talons avec l’intention de retourner dans la maison quand je lui dis. Médoune : Si tu franchis le pas de cette porte, je ne reviendrai plus vers toi. Ce sera vraiment fini entre nous. Elle m’a regardé un instant avant de me dire Safi : Je vais chercher mes affaires je reviens. Effectivement 10 minutes plus tard elle ressortait Sadiya sur ses talons. Sadiya la retint quelques minutes, elles parlaient en gesticulant. Je suppose que Safi avait dû lui reprocher le piège qu’elle lui avait tendu. Elle monte enfin dans ma voiture et me lance Safi : Quand on aura fini ramène-moi ici que je puisse venir chercher ma voiture. Médoune : Okay. Ceux sont les seuls mots que nous avons échangés sur tout le trajet. Arrivés chez moi, je me suis lancé. Médoune : Je trouve ta réaction exagérée. Tu aurais pu me laisser m’expliquer au lieu de te braquer et me rejeter comme tu l’as fait. Safi : M’as-tu fait venir pour me faire des reproches ou pour t’expliquer sur ton comportement ? Médoune : Je t’ai fait venir pour que nous discutions de toute cette situation. Donc oui il y aura des reproches sur ton comportement. Elle m’a lancé un regard mauvais avant de croiser les bras sur sa poitrine et s’enfoncer dans le fauteuil. Médoune : Kitty est une amie de longue date. J’ai une très grande affection pour elle et c’est réciproque. On s’est connus il y a de cela plusieurs années. Pour moi c’est une petite sœur donc je prends soin d’elle. Je ne peux pas parler des raisons qui ont créé ce lien particulier mais il existe bel et bien. Je ne le détruirai pas pour toi ou pour une autre parce que sa stabilité en dépend. Safi : Qui t’a demandé de détruire ce lien entre vous ? T’ai-je déjà reproché le fait que tu passes tous tes samedis soirs dans son appartement ? Appartement dans lequel vous êtes seuls ! Est-ce que je t’ai déjà fait une scène de jalousie la concernant elle ou une autre ? Non ! Alors ne viens pas me parler comme ça. J’ai très bien compris que ce que vous avez tu ne l’échangerais pour rien au monde. Même pas pour me protéger moi. Tu préfères prendre sa défense et la protéger comme si j’allais m’en prendre à elle. Je pensais que tu me connaissais mieux que ça. Médoune : Je te protègerais contre tous tu le sais. Mais elle, elle est inoffensive. Et toi je sais que tu as un tempérament de feu donc c’est pour cela que je te parle ainsi. Safi : Médoune Ibrahima Diop ! Tu m’as clairement dis que JE serais la source de problème entre elle et moi. Tu m’as clairement fait comprendre que s’il y a un choix à faire entre elle et moi ce sera elle. Je pensais que ce qu’on avait était solide et sérieux mais je commence sincèrement à douter. Je ne me battrais pas avec elle pour ton amour ou ton attention. Je préfère te laisser tranquille avec elle « ta petite sœur ». Mon cœur a fait un raté quand elle a dit ça. Médoune : Comment ça me laisser ? Tu veux dire que c’est… Safi : Oui c’est fini entre nous. Je ne vais pas me battre avec une femme pour un homme qui n’est même pas mon mari. Ces mots avaient eu l’effet d’un coup de poignard dans le cœur. Je venais de réaliser que j’avais été vraiment loin dans mes propos. Médoune : Non ne fait pas ça. Ne mets pas un terme à notre relation. Je t’en supplie pardonnes moi. Je me rends compte que mes propos sont allés trop loin. Je ne peux pas me séparer de toi. Safi : Non Médoune. Ne forçons pas les choses veux-tu ! Elle finira par s’interposer dans notre relation… Médoune : Non je ne la laisserais pas faire. Safi : Je vais rentrer ! Ramènes moi stp ! Elle s’était levée du fauteuil et se dirigeait vers la porte. Je sautais alors sur mes pieds et la rattrapais rapidement. Je la coinçais contre la porte avant de plonger mes yeux dans les siens. Safi : Lâches-moi Médoune stp ! Médoune : Non bébé. Parce que te lâcher maintenant signifierai de perdre pour de bon. Je ne veux pas te perdre. Pas pour ça. Pas pour elle. Je t’en supplie pardonnes-moi ! Je sentais son souffle chaud saccadé, elle faiblissait je pourrais me faire pardonner. Safi : Je ne sais pas. Je… Je ne la laissais pas finir et l’embrasser tendrement. Je mettais dans ce b****r tout l’amour que je ressentais pour elle. Je voulais qu’elle le sente et qu’elle me pardonne. Médoune : Je t’aime ! Ne me quitte pas stp ! Elle me regardait avec de gros yeux comme si je venais d’une autre planète. Safi : Qu’est-ce que tu viens de dire ? Médoune : Ne me quittes pas stp ! Safi : Non avant ça ! Médoune : Je t’aime. Elle a souri et m’a embrassé tendrement. C’était la première fois que je le lui disais et c’était tout à fait naturel et spontané. C’est ainsi que je me retrouve avec elle blottie dans mes bras sur le canapé de mon salon. ----Safiétou Rachida Barry---- J’ai cette fois-ci la ferme intention de mettre un terme à notre relation. Ces propos sont vraiment blessants et choquants. Je pensais qu’il m’aimait même s’il ne me l’a jamais dit mais là s’en est trop. Quand il m’a coincé au niveau de la porte, j’ai perdu tous mes moyens. Il ne m’aime peut-être pas mais moi je l’aime comme une folle. J’ai rassemblé ce qu’il me restait de courage et de volonté avant de lui dire. Safi : Lâches-moi Médoune stp ! Médoune : Non bébé. Parce que te lâcher maintenant signifierai te perdre pour de bon. Je ne veux pas te perdre. Pas pour ça. Pas pour elle. Je t’en supplie pardonnes-moi ! Mon souffle est chaud et saccadé. Je sens que je faiblis. Safi : Je ne sais pas. Je… Il m’embrasse tendrement. Je ressentais dans ce b****r beaucoup d’amour mais je me faisais sûrement des idées. Médoune : Je t’aime ! Ne me quitte pas stp ! Je le regardais avec de gros yeux comme s’il venait d’une autre planète. Safi : Qu’est-ce que tu viens de dire ? Médoune : Ne me quittes pas stp ! Safi : Non avant ça ! Médoune : Je t’aime. J’ai fondu quand il l’a redit. Et c’est ainsi que je me retrouve dans ses bras depuis plus d’1 heure. Je me décide enfin à lui parler. Safi : Médoune, aucune femme n’accepte d’être reléguée au second plan. Surtout pas après la meilleure amie de son homme. Tu as été vraiment blessant dans tes propos tu m’as clairement fait comprendre qu’elle avait plus d’importance à tes yeux que moi. Je ne sais pas si j’arriverai à te refaire totalement confiance après ça parce que oui tu as brisé toute la confiance que j’avais en toi. Je me demande sincèrement si vous n’avez pas des rapports plus qu’amicaux vu ta réaction quand on parle d’elle. Médoune : Non chérie ne penses pas à ça. Il n’y a que toi. Je suis vraiment désolé. J’ai été trop loin dans mes propos et je le réalise maintenant. Ça ne se reproduira plus. Promis ! Et je regagnerai ta confiance. On a alors changé de sujet. Avant qu’il ne me ramène chez Safi un peu plus tard. Ce matin, lors de notre réunion hebdomadaire, ils nous ont annoncés qu’il y avait un nouvel actionnaire et que suite à cela il y aurait une réorganisation. Ils avaient défini de nouvelles stratégies et avaient donc besoin de restructurer. Mon titre est passé de Responsable à Directrice comme pour tous les responsables de services. Nos équipes seront plus étoffées et de nouveaux postes ont été créés. C’est beaucoup de travail mais on ne s’en portera que mieux. Plus de productivité, plus de profit. Plus tard l’ensemble des directeurs de départements ont été convoqués en réunion avec le DG le DGA et le DAF. Ils souhaitaient nous présenter le nouvel actionnaire que je connaissais malheureusement déjà. ----Catherine Kitty Diaz---- Elle est entrée dans la salle accompagnée des autres directeurs mais on avait l’impression qu’elle était toute seule tellement son aura est forte. Je l’ai observé un instant avant de détourner les yeux vers le DG qui avait commencé à parler. Ce type m’énerve tellement il est bavard. Je fais donc ce que je sais faire de mieux m’évader le temps qu’il finisse de déblatérer. J’entends enfin mon nom et les mots « nouvel actionnaire » et je plaque alors un sourire hypocrite sur mon visage. Hypocrite parce que je partageais la même pièce que Safi et je ne la supportais pas. Je n’ai retenu aucun nom à part le sien. Mlle BARRY. Après quelques échanges protocolaires et la présentation de la nouvelle stratégie, ils se sont retirés et j’ai demandé au DG si je pouvais rencontrer personnellement chacun des directeurs de département. Il n’y a vu aucun inconvénient et me l’a accordé. Je le fais pour toutes les structures dans lesquelles j’investis mais pour celle-ci en particulier j’ai déjà hâte. Hâte d’avoir cette g***e devant moi et de lui dire mes quatre vérités. Aujourd’hui je rencontre les directeurs de département et j’ai planifié ma rencontre avec Sadiya en fin de matinée parce que j’ai l’intention de prendre tout mon temps avec elle. 12h00 il est temps de la rencontrer. Si elle arrive en retard ce sera l’occasion pour moi de pouvoir lui faire des reproches. Toc Toc…La porte s’est ouverte sur elle, toutes dents dehors. Grrrrrrr en plus elle est ponctuelle. Safi : Bonjour Mme DIAZ Et professionnelle…. Kitty : Bonjour Safiétou. Asseyez-vous je vous prie. Elle s’est exécutée et nous avons commencé à parler travail. Elle est vraiment douée dans ce qu’elle fait et j’aurais pu l’apprécier dans son travail si elle ne s’était pas entichée de MON Médoune. Après une bonne heure à parler du travail, j’ai pris la liberté de discuter avec elle. Kitty : Safi, avant que vous ne partiez, j’aimerai vous dire quelques mots à propos de Médoune. Son visage est resté neutre et elle m’a répondu Safi : Je vous écoute. Kitty : Médoune est quelqu’un qui m’est très cher… Safi : J’ai cru comprendre ça ! Kitty : Laissez-moi finir ! Il a une place très spéciale dans ma vie et ce depuis que je le connais. Toutes les autres avant vous qui ont essayé de nous séparer sont parties. Rien ni personne ne pourra changer ce qu’on a lui et moi. Si jamais vous essayer je vous ferais partir comme toutes les autres et si jamais vous lui faites du mal je vous détruirai. Je vous ai à l’œil. De toute façon vous ne ferez pas long feu. Comme les autres. Safi : Vous avez fini ? Kitty : Oui ! Safi : Okay laissez-moi vous dire ceci. Si je voulais vous séparer ce serait fait depuis longtemps. Je ne vais pas m’épandre sur ça plus longtemps. Merci de m’avoir reçu. Elle s’est levée et est sortie comme elle est arrivée, la tête haute et le visage neutre. Je ne sais pas si je lui ai fait peur, ce qui était mon intention, ou si je lui ai juste fait pitié. En tout cas comme je le lui ai dit je l’ai à l’œil. Au sens propre du terme. ----Médoune Ibrahima DIOP---- Il y a 2 jours, au détour d’une discussion Safi m’a annoncé qu’on leur a officiellement présenté Kitty en tant que nouvel actionnaire de D&B. Aujourd’hui je déjeune avec elle mais elle a l’air complètement ailleurs. Médoune : Chérie tu vas bien ? Safi : Hum oui ! Médoune : Tu n’es pas très bavarde qu’est-ce qui se passe ? Safi : Rien. Je repense juste à mon meeting avec Catherine ce matin. C’était bizarre. Médoune : Bizarre ? Expliques-moi. Safi : Hum….Disons que j’ai eu l’impression qu’elle me menaçait. Médoune : Te menacer ? C’est quoi encore ces idées que tu te fais ? Safi : Hum….Je pense qu’elle a juste peur que je te fasse du mal. Je la comprends. Elle a changé de sujet après ça. Heureusement qu’elle a compris que Kitty ne lui veut aucun mal. Je suis la seule personne qu’il lui reste à part Jenny et Khady. Ça au moins Safi l’a compris contrairement aux autres femmes avec qui je suis sorti. J’ai besoin qu’elles s’entendent à merveille parce qu’après ma mère et mes sœurs ce sont les deux femmes les plus importantes pour moi.
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