XII Une découverteDepuis quelques jours, la santé d’Armelle inspirait aux siens d’assez sérieuses inquiétudes. Elle perdait complètement l’appétit, était à bout de souffle pour le moindre effort et, chaque soir, se trouvait en proie à une petite fièvre qui ne la quittait que vers le matin. De plus, d’atroces névralgies revenaient presque régulièrement chaque après-midi. Le docteur Dornoy avait d’abord parlé d’anémie. Mais, maintenant, il avouait ne savoir à quelle cause attribuer l’état de la jeune fille. Armelle ne voulait pas s’aliter. Elle continuait à travailler, sauf dans les moments de trop grand accablement. Moussia se multipliait pour la soigner, pour lui épargner la fatigue, et Armelle, devant tant de dévouement, se reprochait l’impression désagréable que lui causait depuis quel


