Chapitre 4

1694 Mots
Partie 4 Je suis restée figer après avoir entendu ses mots. Quoi. Comment ? Qu’est-ce qu’il se passe ? Je perds très vite la notion du temps. Des voix bourdonnent dans mes oreilles, ma vue se brouille tout semble aller au-delà de la norme. Idriss (à ses parents) : on voulait vous faire la surprise mais je vois que ce n’est plus la peine de le cacher. Pa Karim (sous le choc) : mais en fait... Ta Pauline (lasse) : je suis sans voix. Elle s’agrippe sur le bout de la coiffeuse pour la soutenir. Elle semble si déroutée et ça se comprend parce que moi-même suis perdu. Pa Karim (à moi) : est-ce vrai Faby ? Que répondre ? Idriss ne me laisse pas le temps de réfléchir qu’il vient se coller à moi en renforçant sa prise qu’il avait sur ma taille. À travers son geste, je comprends très bien ce qu’il veut que je fasse. Mais je refuse d’être réduite à ça et de mentir pour je ne sais quoi. Il pouvait trouver un autre prétexte que soi-disant ça. Non non Moi (fuyant son regard) : en fait…. Idriss (me coupant la parole) : bien sûr c’est vrai, pourquoi vous ne semblez pas y croire ? Le regard qu’il me lance en disant ça me glace le sang. Je suffoque presque en lisant à travers ses yeux. Il me voue une haine accompagnée d’une froideur qui me laisse toute molle. Ta Pauline : en fait c’est soudain et assez inattendu. À vrai dire, on ne vous a jamais vu montré un signe qui aurait pu nous mettre le puce à l’oreille. Idriss : c’est parce qu’on voulait que ce soit un secret jusqu’à l’officialisation. Pa Karim (pas convaincu) : hum ! Et vous allez vous marier quand ? Ta Pauline : en fait, il vient de lui demander sa main. Il faut lui laisser le temps de tout assimilé, en plus si on y réfléchit. On peut faire les deux mariages à la fois. Non, non S’il vous plaît mon Dieu, pas ça je vous en supplie. Je perds la notion du fil de leur discussion et les laisse parler entre eux. J’essaie en douce de me dérober des mains d’Idriss mais il me fait signe de rester calme. À peine ses parents se taisent, qu’il leur rappelle, qu’il doit vite me déposer. ++++ DANS LA VOITURE ++++ Moi (la voix toute tremblante) : pourquoi tu as menti à tes parents ? Au lieu de me répondre, il garde le silence un instant avant de me jeter un bref coup d’œil. Idriss : Quand est-ce que je leur ai menti ? Moi (la voix cassée) : à… à propos de notre soi-disant mar… mariage. Cette fois il accélère la voiture sur une route cahoteux avant de freiner dans une enceinte d’un coup. Ce qui me propulse en avant puisque je n’avais pas pris la peine de prendre la ceinture de sécurité. Idriss (le regard moqueur) : pas la peine d’avoir cette tête-là ma chérie, après n’est-ce pas ton rêve qui se réalise tu ne peux pas avoir l’un des frères mais tu peux avoir l’autre sans difficulté ou devrais-je dire sans amulettes. Moi (estomaqué) : tu es fou Idriss ! Il hausse les épaules, sort une cigarette de sa poche, le met sur sa bouche mais ne l’allume pas. J’ai envie de crier sur lui de le frapper même mais je me retiens, je ne prendrai pas le risque de me faire défoncer par lui, je ne sais ce dont il est capable après tout. ll garde encore une fois le silence et finit par me faire face. Ce fut une erreur, car sa beauté me fit l’effet d’un direct à l’estomac. C'est vrai on ne peut nier qu'il est beau, très beau même. Mais une beauté sauvage presque sauvage et déstabilisant, je n'ai jamais le choix qui lui courrait après parce que moi, il ne m'a jamais inspiré confiance, j'ai toujours eu peur de lui. Ça n’a jamais été avec le grand amour avec Idriss, depuis le début ça n’a pas fonctionné avec le dialogue. Le gars à trente-trois ans donc onze ans de plus que moi, lorsque j’avais commencé à travailler chez sa famille. Il partait en voyage par rapport à son travail d’après les dires de sa famille. Mais même il venait très rarement rendre visite à ses parents juste occasionnellement. J’avais entendu sa mère se plaindre plusieurs fois de son attitude mais le gars n’avait manifesté aucune envie de changer. Et lorsqu’il passait parfois, il me lançait des regards de travers, me calculer à peine. C’est à la fin qu’il s’est donné la peine de me saluer sinon notre connaissance s’arrête là. Alors aujourd’hui je ne sais pas ce qui lui prend, ou bien il veut montrer quelque chose à ses parents, je n’y comprends rien moi. Suis perdue … Ou bien c’est le fait que son frère ait décidé de se marier avant lui ? Peut-être qu’il est en compétition avec Rahim ? Se pourrait -il que ça soit le cas ? Ses parents lui reprochaient beaucoup trop souvent sa vie de célibat. Idriss (remettant le contact) : que tu le veuilles ou non le mariage aura lieu. Moi (courageuse) : je préfère mourir que ça Idriss : on verra Dès qu’il éteint le contact, j’ouvre la portière et sort en courant vers ma maison. Je faillis plusieurs fois me casser la gueule en trébuchant, mais la douleur que je sens au fond de moi n’avait rien de comparable aux petites éraflures qu’étais en train de subir mes petits orteils. C’est dans la chambre que je laisse mon soûl se déverser, j’en tremble d’avoir si mal. Ma vie ne peut pas connaître cette tournure, je ne peux finir ma vie avec un psychopathe. Parce que oui pour moi ça n’est un. Une personne qui n’a aucune vie sociale qui ne soucie jamais de ce qui l’entoure n’est pas normal. Je ne sais pas comment elle a su, ni si elle m’a vue courir dehors. Mais Marème me retrouve vite dans cette position qui ne m’est pas favorable. Marème (me secouant) : eh je te parle depuis tout à l’heure, il s’est passé quoi là-bas Faby ? Moi (en pleurs) : je suis foutu, ma vie est f****e Marème. Marème : mais dis-moi ce qu’il s’est passé bon sang au lieu de tourné au tour de du pot. Moi (essayant de me calmer) : il m’a découvert ? Mareme (en panique) : quoi, qui Rahim, oh p****n ! tu es dans la m***e… Moi : pas Rahim mais Idriss Marème (changeant de ton) : je n’y comprends plus rien là explique moi clairement ce qu’il s’est passé. J’essuie mes larmes comme je peux et commence à lui raconter tout ce qu’il s’est passé depuis le début et quand je finis elle me témoigne d’un regard plein de reproche. Marème : je savais que tu étais une idiote, comment tu as pu te laisser surprendre. Moi (à bout) : est-ce que je pouvais prévoir qu’il serait là-bas ? Marème (hors d’elle) : tu es une conne je te dis. Moi : ne m’insulte pas Marème Marème : Comment Idriss a pu te trouver ? tout ça, c'est ta faute Moi (hors de moi) : Ma faute ? c’est toi qui m’avais convaincu je te signale. Tout ça, est arrivé parce que tu m’as convaincu d’aller voir ce charlatan. Marème (avec un regard mauvais) : Et tu ne peux pas épouser Idriss toi-même tu sais. Je sais pertinemment que je ne peux pas l’épouser ça serait une tragédie si cela se passait. Je suis désemparé, je ne pas par quel saint me vouer. **** Idriss **** J’étouffe un juron en balançant la bouteille que j’avais en main contre le mur. D’un pas nonchalant, je traverse le vaste couloir de mon appartement en recherche de sur quoi me défouler. Je n’ai jamais aimé la vie et aujourd’hui plus que d’habitude. Je déboutonne vite fait la veste sur mesure que j’avais sur le dos et c’est avec un sourire satisfait que j’entends la sonnerie de l’appartement retentir. Afin je vais pouvoir oublier la journée merdique que je viens de passer. Cette petite croit que le mariage aura lieu, mais bien sûr que non je veux lui apprendre une leçon qu’elle n’oubliera jamais de sa vie. Je ne veux pas me marier ni aujourd’hui, ni jamais d’ailleurs. Le mariage n’est pas fait pour les gens comme moi. Ma vie tient à un fil et tout ou tard ce fil va se couper. Ce n’est qu’une question de temps avant que tout cela ne s’arrête, que se brouillards se dissipe. J’eu à peine le temps d’ouvrir la porte que les deux passent la porte L’une d’elle (aguicheuse) : tu en as mis du temps. Moi (impatient) : déshabillez vous **** Rahim **** Maman : Ton frère va épouser Faby C’est comme une foudre qui s’abat sur moi. Mon frère et Faby ? Je ne peux pas laisser ça se passer. Je sors aussi vite que suis entré chez moi. J’avais eu un doute lorsque mon père m’avait appelé mais là ma mère vient de le confirmer. Qu’est-ce qui se passe bon sang ? J’arrive chez elle et dépasse sa tante qui me salue en souriant, je cours presque vers la chambre de Faby et ouvre la porte en fracas. Je la trouve sur le lit en train de faire semblant de dormir. Je la connais si bien que je peux lire à travers elle comme un livre ouvert. Moi : lève-toi Faby Faby (ronronnant) : laisse-moi tranquille Moi : comment ça tu vas te marier avec mon frère ? Faby (la mine pâle) : ce ne sont pas tes oignons. Moi : eh je te signale que c’est à moi que tu parles. Faby (me fixant) : et ? Moi (sérieux) : Tu ne peux pas épouser mon frère Faby (se mettant en mode assis) : Et pourquoi ? Moi (déterminé) : Parce que je te le dis, tu ne le connais pas mon frère. Tu ne sais pas de quoi il est capable.
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