5. Je repris la mer avec ma flottille de mauvais sujets, cap sur l’Écosse. J’avais procédé à une sélection sévère de mes troupes. J’avais choisi les mieux portants, ceux dont la mine était la moins patibulaire. Nous n’étions plus guère nombreux. En dehors d'échapper aux vaisseaux anglais, ce qui nécessitait une vigilance jamais prise en défaut et me fatiguait, je ressentais le climat du Nord comme particulièrement désagréable. J’avais connu très jeune les terres chaudes de l’Espagne et du Portugal. Maintenant je louvoyais, allant d’une île à l’autre, entre les rives de l’Irlande et de l’Angleterre. Elles jonchent le canal Saint-Georges et ne sont en rien paradisiaques. Le froid devenait de plus en plus mordant à mesure que nous approchions de la côte écossaise, en ce point qui permet de


