L’âme soeur indésirable

chapitre1.5

DRAEGEN

Depuis que nous sommes arrivés sur leurs territoires Fenrir est agité, je ne le sens pas tranquille, il est tellement agité et je n’arrive pas à le calmer, je suppose que c’est parce qu’on est en territoire ennemi, certes les vampires et les loups ne sont plus en guerre depuis des millénaires, mais cela n’empêche que l’on ne soit pas des grands fans l’un de l’autre. J’essaie de dégager une aura apaisante pour calmer mon loup, mais rien n’y faisait, il restait toujours agité et ça me rendait nerveux. Après un long trajet, l’ont pu enfin apercevoir leur château, c’était grand, vraiment grand, mais l’architecture était plus archaïque, ça se voyait que ce château était ancien. Les portillons étaient grands ouverts, mais je demandai au chauffeur de se garer à l’extérieur du château, je ne pense pas qu’ils ont l’habitude des véhicules et je ne veux pas fouler les terres de leurs châteaux avec des effets révolutionnaires dont ils n’ont pas l’habitude, c’est la raison pour laquelle je demandai au gars de laisser leurs appareils électroniques dans le véhicule. Skoll m’a lancé un regard ennuyé, je sais qu’il n’était pas ravi d’être ici, de même que Garm, mais Garm au moins par respect pour mon statut se retenait de me le montrer contrairement à Skoll, qui lui avait laissé notre amitié l’aveugle sur la réelle position qu’il occupe en ma présence. L’entrée du château se tenait sur une quinzaine de mètre, je pus voir une petite foule de part et d’autre des grands escaliers, au sommet de ceux-ci se tenaient deux personnes. Plus on se rapprochait, plus je voyais distinctement les visages, et c’était hallucinant, on aurait dit des jeunes de notre tranche d’âges pourtant c'étaient là des vieux de plusieurs milliers d’années, ils avaient une peau pâle, on aurait dit qu’ils étaient malades. Toute fois plus, je me rapprochais et plus leurs beautés sautaient aux yeux, hommes comme femmes c’étaient indéniables que c’étaient de magnifique créature, en plus ils étaient naturels et sans artifices, toutes fois leurs beautés étaient ce qu’il y a de plus époustouflants, je n’en avais jamais vu de tel. Je croisai le regard de Garm, et je compris par celui-ci qu’il était aussi surpris que moi.

- Est-il possible qu'à la place des suceurs de sangs, on se soit trompé et on est plutôt tombé sur des sirènes ? demanda Skoll à travers le lien, car les vampires pouvaient entendre à des kilomètres

- Ne soit pas con, les sirènes n’existent pas. Lui répondit Garm, mais moi, je ne m’embêtai pas d’émettre une quelconque réplique. Je m’attendais à voir des vieux qui marchent courbé, avec de longues barbes blanches et plein de rides sur le visage, mais là, j'ai le souffle coupé, plus on se rapprochait, plus il y avait cette odeur qui prenait forme, j’arrivais à percevoir des notes de fleurs d’oranger et quelque chose d’autre que je ne pouvais pas mettre la main dessus, l’odeur était à la fois présente et absente, cela augmenta mon trouble quant à mon loup lui son agitation se faisait grandissante. On s’arrêta au pieds des marches et celui que je supposai être le roi dont l’auteur de la lettre descendit vers nous, Garm et Skoll restaient à 1 mètre derrière, de part et d’autre de moi.

- Je me présente, dit-il Valthérion, je suis le roi des vampires et votre hôte. Dit-il en me tendant la main, tout ça était beaucoup trop formel pour moi, mais je me devais de suivre le protocole, je ne suis pas sur mon territoire donc je ne domine pas.

- Je me présente, Draegen, Alpha suprême et alpha de la meute de l’Est. Et là ce sont mes seconds. Alpha Skoll et Alpha Garm. Dis-je en montrant chacun d’eux du doigt. Alors qu’ils suivirent mon geste d’une révérence.

- Ma magnifique compagne Morgane et moi-même somme ravi de vous recevoir sur notre territoire.

Ils nous ont invités à l’intérieur ou ils avaient préparé tout un buffet, je n’avais pas vraiment envié de mangés, on avait voyagé avec des provisions donc malgré le long voyage, je n’étais pas affamé, mais j’avais besoin d’une douche, on n’a pas pu s’arrêter dans une forêt pour prendre un bain dans une rivière, car on tenait à ce que notre déplacement reste confidentiel. Par chance, ils nous ont fournis des chambres, et j’ai pu prendre ma douche et changé de tenue, maintenant le même style. Par la suite, nous avons mangé autour de la table. Il y avait un silence de cimetière, comme ci le sujet dont il voulait parler était très sérieux. Skoll lui a oublié toutes ses appréhensions et mangeaient maintenant comme un fauve affamé, Garm et lui n’arrêtaient pas de se disputer à travers le lien donc j’ai comme fermé ma fenêtre afin que leur conversation arrête de m’embêter.

Une fois que le repas fut fini, on s’est dirigé vers une salle dans laquelle trônait une grande table avec des chaises. Valthérion lui était avec sa femme et un autre vampire qu’il nous a présenté comme le chef du conseil. Donc, on était trois de chaque espèce.

- Pour ne pas vous perdre plus de temps, je vais aller droit au but. Depuis la dernière épidémie qui a frappé notre espèce après la guerre, on a pu constater de nombreuses disparitions non justifiées de notre espèce. Dit le roi assis à l’autre bout de la table. Je le regardais tout en l’écoutant attentivement ne voyant pas où il voulait en venir. Je rétablis le lien afin de pouvoirs discuté avec mes seconds. Tous ceux que vous avez vus là dans la cour, c’est tout ce qui reste de mon espèce. Je le regardai ahuris, il ne pouvait pas être sérieux, c’était à peine une trentaine de personne, même ma meute représente beaucoup plus que ça. On a fait des recherches reprit-il. Mais on n’a pas pu trouver des explications à ses disparitions, ceux qui ont disparu partaient juste se nourrir ou chasser rien de plus, mais ils ne sont jamais revenus. Notre dernière disparition remonte à il y a de cela quinze ans, un groupe de trois étaient sortis pour aller se nourrir et ils ne sont jamais rentrés.

- Je suis navré que de telle disparition aient frappé votre espèce. Dis-je sans toute fois savoir que dire d’autre

- Merci. Après une analyse avec le conseil, on s’est rendu compte du fait que la race humaine considère notre espèce comme un mythe, donc qu'ils ne sont pas au courant de notre existence. « Je rêve ou ce con est en train de vouloir nous accuser ? » demanda Skoll à travers le lien. « Tu ferais mieux de te calmer » lui répondis-je « et surtout parle de lui avec beaucoup de respect, il n’est pas ton égale » « il n’entend même pas ce que je dis. De plus, il ne fait pas son âge » marmonna-t-il. De plus il faut plus de cent humains pour en venir à bout d’un vampire, mais s’ils sont en groupe de deux ou de trois, ça révèle presque du domaine de l’impossible, leurs ancêtres connaissaient pour notre existence et pendant la guerre, ils avaient pu nous éliminer, car il connaissait nos points faibles et je doute que ce soit le cas de cette génération. Alors, vous comprendrez pourquoi on a écarté cette espèce. Les sorcières quant à elle, vous les connaissez elles ne prennent pas des vies, et même quand elles le font elle le signale et en donne les raisons. Vous comprenez aussi pourquoi on les a écartés. Entre nous même les vampires, nous sommes très solidaires et avons pour devoir de préserver notre espèce au prix de notre vie, donc jamais un des miens n’aurait pu tuer son frère, de plus en tant que leur roi, ils me sont tous asservis même contre leur gré, et de ce fait, ils ne peuvent pas me mentir. Voilà pourquoi j’ai éliminé aussi mon espèce. Et là il se tu et me regarda.

- Donc si je comprends bien, vous accusez les loups.

- Je n’ai rien dit de tel,

- Mais vous avez éliminé toutes les espèces qui existent, et vu que je suis assis à cette table avec vous, je suppose que c’est pour une raison.

- Oui, c’est le cas, il est possible qu'à votre insu, il y ait des loups qui v*****t les codes. Il n’avait pas tort, en tant qu'alpha suprême, je peux soumettre un autre alpha, mais je ne peux pas contrôler tous les loups. Les vampires eux ont cette règle d’asservissement qui les lies à leur roi, ils ne peuvent rien faire pour le désobéir, c’est au-delà de leurs moyens. Les loups sont des créatures libres, même moi qui suis l’alpha suprême, je suis combattu par certain et d’autres me défies alors son hypothèse n’est pas complètement… je fus coupé dans mes pensées par cette odeur, de tout à l’heure, elle devenait de plus en plus forte et Fenrir lui était plus nerveux, j’essayais de comprendre ce qui se passait sans succès, cette odeur se faisait tellement forte que j’avais du mal à me contrôler, je n’avais qu’une envie me lever pour la suivre afin de trouver celle qui la porte, elle était si délicieuse, je pus distinguer des fragrances de jasmin et de lavande, avec un soupçon d’ananas.

- Alpha, est-ce que tout va bien ? entendis-je au loin, c’était la voix de Garm, mais je n’en étais pas sûr, Fenrir prenait le dessus et je ne pouvais pas le contrôler, je sais qu’il était là actuellement, je n’allais pas me transformer maintenant si ? de façon incontrôlée, je soulevai la tête et je vis le lien, cette petite ficèle dorée, il était extrêmement rare que deux âmes sœurs perçoivent leurs liens de façon si matérielle, donc si je voyais le lien, cela voulait dire que derrière cette porte se trouvait mon âme-sœur, ma moitié, celle que j’ai cherchée toutes ces années sans succès, celle que j’ai arrêté de chercher, ma nouvelle faiblesse.

À cette pensée la porte s’ouvrit dans un fracas, et là sous mes yeux se trouvait la plus belle créature que j'ai jamais vue, elle avait des cheveux blancs qui lui retombèrent sur le dos, elle était magnifique, ses yeux étaient dorés comme notre lien, sa peau blanche comme le linge, mais ses lèvres rouges comme le sang, un si beau contraste, elle portait un pantalon jean et un t-shirt noir, ça lui allait à ravir, je devinais sans difficulté ses formes derrière son vêtement. Quand ses yeux entrèrent enfin en contact avec les miens, Fenrir et moi dîmes au même moment comme un seul homme.

- MIENNE. Elle parut perdue un instant puis s’abaissa et vomis du sang, quand elle eut tout régurgité, elle se releva et ses canines s’allongèrent elle s’apprêta à me sauter dessus quand le roi des vampires là maintint de force. « Qui est-il et pourquoi est-ce qu’il touche à celle qui est mienne ? » demanda Fenrir alors que mon aura de colère se déploya dans la pièce, je quittai ma place pour aller arracher la tête de celui-là qui touchait à celle qui était mienne, il n’avait pas le droit de la toucher, car elle m’appartenait. Je sentis des mains autour de moi qui me retenaient, ça ne pouvait pas être Garm ou Skoll car je les entendais couiner de douleur à cause de la puissance de mon aura, mais je ne pouvais pas m’arrêter, personne ne devait la toucher. Sans grande difficulté, je me dégageai de celle qui me tenait, mais avant que je n’arrive à l’autre bout de la table le roi l’a emporté à une vitesse éclaire et la porte s'est refermé sur moi. Et l’odeur a aussitôt disparu. Alors le nuage qui embrumait mon esprit disparu et je me calmai. Je me retournai pour regarder la sale et le vacarme que j’avais causé, la table avait été balancée contre le mur, cette et les chaises étaient un peu partout Skoll et Garm étaient contre le sol les mains sous la tête, la reine des vampires était dans un coin et le chef du conseil était devant elle comme pour faire barrage et la protéger de moi. Fenrir se calma et moi aussi, mon aura s’apaisa et mes deux seconds arrêtèrent de couiner. Je regardai autour de moi perdu. Mon âme sœur était un vampire. Comme est-ce possible ? je ne veux pas de ça, je ne veux pas d’elle, pensais-je, nous n’appartenons pas à la même espèce, j’ai besoin d’une descendance, et ma meute a besoin d’une Luna pour les écouter et régler leurs problèmes pas de quelqu’un qui voudra tous les décapiter, j’allais devoir la rejeter.