CHAPITRE 3

1430 Mots
PDV DE DANIELA Après un vol de près de neuf heures depuis New York, je me sens étonnamment fraîche grâce au confort de la première classe . Le temps a filé, entre repas gastronomiques et films divertissants . Lorsque l' avion amorce sa descente vers l' Italie, une vague d' excitation m' envahit . À l' aéroport, je récupère rapidement ma valise et me dirige vers la sortie . La douce brise italienne caresse mon visage, et je prends une profonde inspiration, savourant l' air nouveau . Mon regard est immédiatement attiré par une limousine noire étincelante, stationnée juste devant . Un chauffeur en uniforme impeccable se tient à côté, une pancarte portant mon nom entre les mains . Chauffeur : Bonjour, mademoiselle Daniela . Je suis ici pour vous conduire, courtoisie de monsieur Pablo . Je suis à la fois surprise et impressionnée . Pablo, le fiancé mystérieux de ma cousine Mia, semble avoir le sens de l' accueil . Je m' approche, un sourire aux lèvres . Daniela : Oh, euh ... merci . C' est très aimable . Le chauffeur incline légèrement la tête, prend ma valise avec aisance et la place dans le coffre . Je jette un coup d' œil à l' intérieur de la limousine : cuir beige, mini - bar, écrans intégrés . C' est bien au - delà de ce à quoi je suis habituée . Alors que je m' apprête à monter, une main ferme saisit mon bras . Avant que je ne puisse réagir, un mouchoir imbibé d' une odeur chimique est pressé contre mon visage . Mon cœur s' emballe, la panique m' envahit . Daniela : Qu' est - ce que ... ? Je tente de me débattre, mais mes forces me quittent rapidement . Ma vision se brouille, mes paupières deviennent lourdes . La dernière chose que je perçois est la voix du chauffeur, murmurant quelque chose d' incompréhensible, avant que le noir complet ne m' emporte . - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - Je ne sais pas combien de temps s’ écoule avant que je ne reprenne conscience . Ma tête tourne, une douleur sourde pulse à l’ arrière de mon crâne . J’ ouvre lentement les yeux, clignant plusieurs fois pour ajuster ma vision . Peu à peu, les souvenirs affluent : l’ aéroport, la limousine, l’ agression ... Où suis - je maintenant ? Je regarde autour de moi . La pièce est sombre, mal éclairée par une lumière pâle qui s’ infiltre à travers une petite fenêtre en hauteur . Les murs en béton brut, les caisses empilées, et le sol poussiéreux me font penser à un entrepôt ou un hangar abandonné . Le soleil semble encore haut dans le ciel, ce qui signifie que je n’ ai pas été inconsciente très longtemps . Je suis allongée sur le sol froid, les mains attachées derrière mon dos et les chevilles solidement liées . L’ angoisse monte en moi comme une marée, mais je refuse de céder à la panique . Mon cœur bat la chamade, mais je respire profondément, tentant de garder mon calme . Réfléchis, Daniela, réfléchis . Je tends l’ oreille . À part le sifflement lointain du vent et un léger grincement, il n’ y a aucun bruit . Personne ne semble être ici pour l’ instant . C’ est peut - être ma seule chance . Je scrute la pièce, mes yeux fouillant chaque recoin . Il y a des morceaux de bois, des outils rouillés, et un tas de débris près d’ un mur . Rien qui semble particulièrement utile, mais je ne peux pas me permettre de rester inactive . En me tortillant, je parviens à m’ asseoir . Mes liens me brûlent les poignets, mais je refuse d’ abandonner . Après quelques efforts, je me glisse vers le tas de débris, priant pour y trouver quelque chose . C’ est là que je remarque un éclat de lumière : un morceau de miroir cassé, probablement un ancien rétroviseur . Parfait . Je tends mes mains liées vers le bout de miroir, l’ attrapant du bout des doigts . L’ objet est tranchant et glisse presque hors de mes mains, mais je le tiens fermement . Le bord du miroir est rugueux, mais je commence à frotter la corde contre lui avec détermination . Le processus est lent et pénible . Mes mains sont déjà en feu, et je sens une fine coupure sur ma paume . Daniela : Allez, tiens bon, murmuré - je pour moi - même . Je frotte encore et encore, chaque mouvement me rapprochant de la liberté . Soudain, un bruit me glace le sang . Le grincement métallique d’ une porte qui s’ ouvre en grand résonne dans l’ entrepôt . Je me fige immédiatement, mon cœur battant à tout rompre . Deux hommes entrent . Ils parlent à voix basse, mais leurs pas lourds et leurs silhouettes imposantes suffisent à m’ intimider . L’ un d’ eux s’ approche de moi, tandis que l’ autre reste en retrait . Le premier homme s’ accroupi, un sourire tordu aux lèvres . Homme 1 : Pas mal, dit - il en me scrutant de la tête aux pieds . Dommage que tu sois tombée entre nos mains . Je relève le menton, essayant de masquer ma peur par une attitude bravache . Daniela : Pourquoi vous m’ avez enlevée ? Qu’ est - ce que vous me voulez ? demandé - je d’ une voix ferme, même si mes mains tremblent encore derrière mon dos . L’ homme ricane et jette un coup d’ œil à son acolyte . Homme 1 : Ce n’ est pas contre toi, poupée . Disons qu’ on a un petit problème à régler avec Pablo . Le nom de Pablo agit comme une décharge électrique dans mon esprit . C’ est donc pour lui que je suis ici ? Ces hommes le connaissent, et apparemment, ils ne sont pas là pour le féliciter . Daniela : Vous vous trompez, dis - je rapidement . Je ne connais presque pas Pablo . Je viens juste pour un mariage . L' autre homme éclate de rire, un rire froid et moqueur . Homme 2 : Oh, on sait qui tu es . Et si Pablo ne fait pas ce qu’ on lui demande, disons que tu pourrais finir … ailleurs . Il se penche un peu plus près de moi, et son sourire devient encore plus sinistre . Homme 2 : Une maison close, par exemple . Tu ferais un malheur avec ces courbes . La colère bouillonne en moi, surpassant ma peur . Daniela : Vous êtes des malades, craché - je en le foudroyant du regard . Son sourire s’ efface légèrement, mais avant qu’ il ne puisse répondre, des bruits de coups de feu éclatent à l’ extérieur . Le son résonne comme une détonation, brisant le calme relatif de l’ entrepôt . Les deux hommes échangent un regard alarmé . Homme 2 : Qu’ est - ce qui se passe ? demande le deuxième homme en tirant un pistolet de sa ceinture . Le premier homme me lance un regard dur et se redresse brusquement . Il sort également une arme et se retourne vers moi . Homme 1 : Toi, tu bouges pas, sinon … Il pointe son arme sur ma tête, ses mains tremblantes d’ anxiété . Je sens ma gorge se serrer, mais je me force à garder un visage impassible . Pourtant, au fond de moi, je suis terrifiée . S’ il perd son sang - froid, il pourrait vraiment appuyer sur la gâchette . Les bruits de pas et les cris se rapprochent . L’ agitation semble monter à l’ extérieur . Le deuxième homme se précipite vers la porte, mais avant qu’ il ne l’ atteigne, un nouveau coup de feu retentit, cette fois beaucoup plus près . Le premier homme serre les dents, son regard oscillant entre moi et la porte . Sa main tremble encore plus . Homme 1 : S’ ils entrent ici, tu viens avec moi, dit - il, sa voix grondant d’ une menace à peine voilée . Mais avant qu’ il ne puisse mettre ses plans à exécution, un autre coup de feu éclate, et je sens quelque chose heurter ma tête . Une douleur fulgurante me traverse avant que l’ obscurité ne m’ avale de nouveau .
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