IILa présence d’Agathe modifia quelque peu les habitudes d’Élisabeth, en ce sens qu’elle se rendit moins souvent à Aigueblanche. Mais Catherine venait la voir presque chaque jour, soit à bicyclette, soit à pied. En ce dernier cas, elle passait par le sentier de la poterne, celle-ci depuis longtemps demeurant ouverte, car on ignorait ce que la clef était devenue. Parfois, Willibad venait chercher sa sœur en voiture et prenait le thé avec les deux amies, dans la tour ou bien dans le parterre. Sa physionomie assombrie se détendait alors. Il s’attardait à causer, à écouter sa sœur et sa cousine, à regarder les dessins et les aquarelles d’Élisabeth. Ils avaient renoncé d’un accord tacite aux promenades à cheval, car Agathe aurait voulu être de la partie. « Or, disait Catherine, c’est une chose


