C’était un point marqué pour le FLN. Un maigre résultat, mais dans un moment où tout semblait désespéré pour la rébellion, cela suffisait à entretenir le feu, à stimuler quelques enthousiasmes. Ces Pères de la Patrie algérienne s’étaient lancés, contre toute raison, dans la lutte pour l’indépendance, avec pour but, disait-on, de parachever la colonisation arabe des populations berbères, après nous avoir exilés. Devant une morale supérieure, on ne regarde guère aux moyens de parvenir. Et l’organisation secrète, à bout de souffle, poussée à toute extrémité par notre armée qui ne lésinait pas, se nourrissait de ce qu’elle pouvait, d’aliments putrides, peut-être, mais survivait et guettait sans cesse le moindre signe à interpréter comme un stimulant qui la ranimait. Comment aurais-je pu, à ta


