Les jours passaient, doucement, comme une caresse sur les plaies à peine refermées. Dans la maison de Jonathan, l’atmosphère avait changé. Là où régnait autrefois un silence pesant et des absences douloureuses, on entendait maintenant les éclats de rire des jumeaux, les petits pas de Stella qui parcourait les pièces, et les discussions tendres entre Jonathan et Jimi. Stella avait d’abord gardé ses distances, un peu méfiante, un peu craintive, comme si elle marchait sur des œufs. Elle restait souvent dans un coin du salon, observant, silencieuse, les interactions entre Jonathan, Jimi et les enfants. Un après-midi, alors que Jonathan était en train de jouer au ballon avec Jules et Julien dans le jardin, Jimi s’installa près de Stella sur le canapé. — Tu sais… murmura-t-il en posant doucem


