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Les Mines du roi Salomon

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Suivez les aventures d’Allan Quatermain, l’Indiana Jones du XIXe siècle

Dans les années 1880, trois Anglais s’aventurent dans des contrées inconnues de l’Afrique du Sud, à la recherche de Neville Curtis, parti en quête des fameuses mines de diamants du roi Salomon. Conduit par Allan Quatermain, le groupe d’aventuriers doit affronter de multiples dangers avant de trouver une contrée perdue, celle des Kukuanas, dirigée par le tyran Twala et la sorcière Gagool. Mais qui est le mystérieux Umbopa qui suit l’expédition depuis le départ ? Et comment les aventuriers sauront-ils se sortir des situations les plus périlleuses et gagner la confiance de la population opprimée par Twala ? Il est le premier d’un genre qui s’est constitué à une époque où le continent noir recélait encore de nombreux mystères. Adapté plusieurs fois au cinéma, ce roman ouvre la voie à plusieurs récits mettant en scène Allan Quatermain, véritable archétype de l’aventurier anglais de la période coloniale, dont la célèbre "Ligue des Gentlemen extraordinaires" n’a pas manqué de faire son leader.

Avec L’Île au trésor de Stevenson, Les Mines du roi Salomon est sans conteste le roman d’aventures le plus célèbre de la littérature anglaise

EXTRAIT

Lorsqu’on y réfléchit, c’est quand même une chose bizarre que l’idée me soit venue, à mon âge, c’est-à-dire à cinquante-cinq ans bien sonnés, de prendre la plume pour essayer d’écrire un livre. Je serais curieux de savoir quelle tournure il aura quand il sera terminé, si toutefois j’ai la patience d’aller jusqu’au bout de l’aventure ! J’ai accompli bon nombre de choses au cours de mon existence, qui me paraît fort longue, sans doute parce que j’ai commencé à me débrouiller très jeune. À l’âge où les autres enfants vont encore à l’école, je gagnais déjà mon pain dans le commerce dans la vieille colonie du Natal. Depuis lors, je n’ai pas cessé de m’occuper de négoce, ou de chasse, ou de pêche, ou d’exploitations minières. Et, malgré cela, il y a seulement huit mois que j’ai réussi à faire fortune. Cette fois, c’est un fort joli magot que je possède—je ne sais même pas encore à quel chiffre il faut l’évaluer —, mais je ne crois pas que je consentirais, pour le reconquérir, à revivre les quinze ou seize mois que je viens de passer ; non, pas même si j’étais sûr d’en sortir indemne et doté de mes richesses. Il est vrai que je suis un timide, que j’ai horreur de la violence. Surtout, je suis dégoûté des aventures. À vrai dire, je me demande pourquoi j’entreprends d’écrire ce livre: une tâche qui n’est guère de ma compétence. Je ne suis pas un homme de lettres, quoique je lise avec assiduité l’Ancien Testament et les Légendes d’Ingoldsby.

A PROPOS DE L’AUTEUR

Henry Rider Haggard est un écrivain britannique, qui se distingue notamment par ses romans d’aventures qui ont influencé de nombreuses œuvres et personnages de cinéma, comme par exemple Indiana Jones. Il a entrepris de nombreux voyages en Afrique, décor de choix pour nombre de ces romans. Bien que ceux-ci témoignent de la domination coloniale britannique, l’écrivain présente les autochtones sous un angle positif. Il a également entretenu pendant de longues années une correspondance avec Rudyard Kipling.

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PRÉFACE-1
PRÉFACEHenry Rider Haggard était le huitième d’une famille de dix enfants. Son père, qui avait déjà dû envoyer cinq fils dans de bons lycées privés, décida qu’il était temps de faire des économies ; Henry fréquenta donc le lycée public d’Ipswich, qu’il quitte à dix-sept ans pour passer l’examen d’entrée au ministère des Affaires étrangères. Il fut ensuite expédié en Afrique avec le personnel de sir Henry Bulwer, qui venait d’être nommé lieutenant-gouverneur du Natal. Pour ajouter encore au ressentiment occasionné par ce traitement désinvolte, la jeune fille qu’Henry dut laisser en Angleterre — jeune fille avec laquelle il était, comme le disent les Anglais, « pratiquement fiancé » — ne voulut pas attendre son retour et épousa quelqu’un d’autre. Haggard fit contre mauvaise fortune bon cœur et adopta pratiquement Henry Bulwer comme nouvelle figure paternelle ; il épousa également avec enthousiasme les théories philosophiques de Bulwer sur le « colonialisme éclairé ». Et peut-être fut-il inspiré par le fait que l’oncle de Bulwer, le premier baron Lytton de Kneb-worth, avait été l’un des auteurs à succès de l’Angleterre de Victoria, et qu’on le considérait encore comme un homme à la carrière immense et diverse. Haggard fut affecté à l’équipe de l’administrateur Theophilus Shepstone lorsque celui-ci partit annexer le Transvaal, mais il mit un terme prématuré à sa carrière diplomatique en 1879, alors qu’il n’avait que vingt-trois ans. Il acheta un élevage d’autruches, avec l’intention de s’installer dans le veld africain et d’y créer sa propre niche existentielle. Malheureusement, à son retour d’un voyage en Angleterre (pendant lequel il s’était marié), il trouva les Boers en révolte contre la domination anglaise et son élevage d’autruches en ruine. Il dut bientôt rentrer définitivement en Angleterre avec sa femme ; dans l’espoir de trouver une nouvelle carrière, il reprit des études de droit. Bientôt, la colère qu’avait suscitée en lui la démission du gouvernement anglais face à la rébellion des Boers, laquelle avait ruiné son rêve africain, le poussa à écrire un livre. Ses revendications s’exprimèrent dans un récit qui ne devait rien à la fiction, Cetewayo and his White Neighbours (1882). Cetewayo était un chef zoulou élu en 1873, qui avait mené une révolte contre les Anglais en 1878 ; ses impis avaient infligé une défaite humiliante aux forces britanniques à Isandhlwana, bien qu’ils eussent ensuite dû céder à une artillerie bien plus forte que la leur ; Cetewayo avait alors été fait prisonnier. Haggard tenait les Zoulous en haute estime, et son ouvrage joua un rôle important dans une chaîne d’événements qui eut pour résultat d’amener le prisonnier Cetewayo en Angleterre, où il devint une sorte de célébrité. Les Britanniques essayèrent en conséquence de l’imposer à nouveau comme roi de la nation zouloue, mais les tribus n’en voulurent pas et les Britanniques durent le protéger et le maintenir comme roi fantoche jusqu’à sa mort en 1884. Haggard fit suivre ce premier livre d’un roman, Dawn (1884), dont le but était, de son propre aveu, de « produire le portrait d’une femme parfaite de corps comme d’esprit, et de montrer comment son personnage mûrissait et devenait de plus en plus élevé sous l’effet de diverses affections ». L’éditeur de son premier livre avait donné un accord par avance, pour s’en assurer la publication, mais le lecteur à qui le manuscrit fut confié demanda une réécriture poussée, en grande partie parce que cette première version finissait par la mort de l’héroïne. Haggard retrouva un terrain littéraire plus prometteur avec The Witch’s Head (1884), roman inspiré de l’histoire vraie qu’il avait racontée dans son premier livre. The Witch’s Head comprenait notamment une description détaillée de la bataille d’Isandhlwana. Quand ses éditeurs refusèrent de le ressortir dans une édition de poche, Haggard décida de se consacrer à sa carrière d’avocat. Il décrocha son diplôme en 1885. Ce qui incita Haggard à reprendre la plume fut l’immense succès commercial de L’Île au trésor (1883), le classique « pour enfants » de Robert Louis Stevenson. L’un de ses frères aînés, Andrew, se vantait même d’avoir incité Henry à l’action en pariant qu’il n’arriverait pas à en faire autant, mais la version d’Henry était différente : l’idée lui était venue, après avoir lu « un article très intelligent sur les livres pour enfants », de recycler sa connaissance de l’Afrique dans une œuvre de ce genre. Il produisit donc Les Mines du roi Salomon (1885) en un temps record, avec bien moins de soin que ses romans précédents. Quand il lui fallut superviser une édition révisée de l’ouvrage, quelques années plus tard, il dut corriger de petites erreurs, et une impossibilité majeure. L’éclipse dont la prédiction permet aux aventuriers blancs de passer pour de puissants magiciens était dans la première version une éclipse de soleil, mais on fit remarquer à Haggard que les éclipses solaires ne durent que quelques minutes, et non plusieurs heures. L’éclipse devint donc lunaire… Mais la manière désinvolte dont le livre fut écrit lui donne un rythme vif, un ton enlevé, qui contrastent profondément avec la solennité de ses premières œuvres. Les Mines du roi Salomon connurent un succès instantané. Témoignent de cette immense popularité tant les parodies que le roman suscite que ses multiples imitations. Le livre devint, comme L’Île au trésor, un classique en son genre. Le « truc » de la prédiction de l’éclipse était un coup de théâtre1 si efficace qu’il fut maintes fois copié, notamment dans A Connecticut Yankee in King Arthur’s Court2 (1889), de Mark Twain. Dans les années 1880, la littérature regroupée sous l’étiquette de « livres pour garçons » (boys’ books) n’était pourtant pas destinée aux seuls jeunes lecteurs. Les élèves de l’enseignement secondaire étaient supposés lire les mêmes ouvrages que les adultes, mais ils avaient bien sûr leurs préférences à eux. Les boys’ books incluaient aussi nombre d’œuvres pour adultes à but éducatif, bien qu’elles ne le fussent pas dans le même sens que les classiques latins étudiés par ces mêmes élèves. Un boys’ book typique devait pouvoir être mis sans risque dans les mains d’un futur administrateur de l’empire britannique, afin de lui enseigner les attitudes et les valeurs nécessaires à sa fonction future. En règle générale, il était formaté de façon à glorifier l’aventure impériale en elle-même : il allait de soit qu’il n’y avait guère d’entreprise plus noble pour un jeune homme. Ces livres célébraient également les « vertus masculines » qu’un bon impérialiste se devait d’illustrer par son travail. Les boys’ books n’avaient pas nécessairement de jeunes garçons pour héros, mais ils mettaient un accent très fort sur l’acquisition de la maturité masculine : soit par l’exemple direct, soit par la mise en scène de modèles appropriés. Cette insistance sur les valeurs masculines va généralement jusqu’à supprimer des boys’ books toute considération du s**e féminin. Les mères, les épouses et les sœurs sont toutes reléguées à la périphérie. Les seuls personnages féminins qui jouent un rôle central dans ces livres sont en général des créatures exotiques ; et leur séduction potentielle paraît aussi dangereuse que la menace plus directe exercée par quelques malfaisantes mégères. L’Île au trésor, roman historique de pirates, écrit par un Écossais qui n’avait aucun goût pour l’aventure coloniale, avait soigneusement évité de se mêler de la politique de l’empire, pour jouer en toute simplicité avec les autres composantes du genre. Le héros est un jeune garçon, entouré cependant par des hommes adultes, modèles de comportement, tandis que toutes les femmes sont écartées sans pitié de l’action principale. Le génie du roman réside dans le personnage de Long John Silver, ce modèle fort peu convenable vers lequel le jeune héros, Jim Hawkins, est d’abord attiré, avant de se rendre compte des abîmes de perfidie que voile l’apparence joviale du pirate. Mais Haggard avait joué un rôle dans la croisade impériale, et il n’est guère surprenant qu’il se soit révélé bien plus sensible aux courants politiques du moment. Il avait pourtant renoncé à ce rôle, apparemment dégoûté par la tournure que prenait la croisade. Les Mines du roi Salomon ont, en conséquence, plus à dire sur la mission centrale du boys’ book que leur rival ; mais le roman est également plus direct, sans être pour autant plus naïf, dans sa présentation des modèles masculins. Il n’y a dans Les Mines du roi Salomon aucun « méchant » aussi complexe que peut l’être Long John Silver, mais ce manque est compensé par les caractéristiques problématiques de certains des héros, notamment dans l’exhibition de leur masculinité. La « virilité » était un sujet sur lequel Haggard avait des opinions partagées. Lorsque les éditeurs du magazine The Idler, Robert Barr et Jerome K. Jerome, lui demandèrent de contribuer à une série d’articles sur le thème du « premier livre », en 1893, il put ainsi écrire qu’un « ami candide » avait dit du héros de Dawn « que ce type, Arthur, n’avait de très masculin que son bulldog ». L’article en question était illustré de photographies de Haggard chez lui : pas un seul trophée de chasse dans ces pièces tendues de chintz. La seule présence africaine consistait en un ou deux objets artisanaux exposés sur un manteau de cheminée. Il y avait bien une photographie de Haggard posant avec un fusil à la main, mais il avait l’air peu à son aise et détournait ostensiblement le regard de l’objectif — ce qui n’était pas le cas sur une autre photo, où il tenait ses deux filles sur ses genoux. Quiconque réfléchit à cette citation et aux photographies qui l’accompagnent ne pourra guère s’étonner de ce que la célébration des vertus masculines à l’œuvre dans Les Mines du roi Salomon ne soit pas entièrement conforme au genre du boys’ book. Et cependant, ce sont bien ces valeurs que défend le roman, et la façon assez curieuse dont il choisit de les décrire et de les célébrer ne lui donne que plus d’intérêt. Le narrateur des Mines du roi Salomon, l’émérite chasseur d’éléphants Allan Quatermain, ne se considère pas comme un héros, et il va même jusqu’à avouer, dans le chapitre XIV, au cœur d’une scène de bataille ( !), que, « pour être honnête, je suis assez peureux ; et vraiment pas porté à la bagarre ». Il ne cesse de répéter tout au long de son récit qu’il n’est pas non plus un aventurier. Il a entendu parler des mines du roi Salomon bien avant d’être contacté par les hommes qu’il accepte d’y conduire, sir Henry Curtis et le capitaine John Good, mais il n’a jamais voulu s’y rendre. De fait, il a même transmis une copie de la carte au trésor, qu’il avait depuis longtemps en sa possession, au frère de Curtis, George, dont la disparition finit par fournir un motif à l’expédition. Quand Quatermain, enfin, accepte de partir, il s’attend à y laisser la vie ; mais il a dépassé ses plus belles années (il a une bonne cinquantaine) et considère l’expédition comme un jeu de hasard à long terme tout juste susceptible de lui procurer une sorte de capital pour son fils, qui vit en Angleterre. En fait, Quatermain est un bien meilleur modèle que cette description ne le suggère, car sa discrétion ne le conduit jamais à éviter les obstacles ; il a beau être fataliste quand il s’agit de ses motifs et des risques qu’il court, il se montre chaque fois, autant que faire se peut, à la hauteur de la situation. L’effet premier de sa modestie en tant que narrateur n’est pas d’amoindrir l’impression de virilité qu’il donne, mais plutôt de la replacer dans un contexte plus lucide ; l’effet second est de donner force à la description de ses trois compagnons, à ses yeux les véritables héros de l’histoire. Ainsi deviennent-ils de beaux personnages aux yeux du lecteur, ce qui n’aurait pas été le cas avec une narration à la troisième personne ou un narrateur d’une autre sorte. Si on le compare au petit Jim Hawkins de Stevenson, le vieux Quatermain peut sembler un curieux narrateur à proposer au public cible des boys’ books. Mais le choix se révèle excellent. Ce qui est le plus significatif dans des romans tels que L’Île au trésor et Les Mines du roi Salomon, ce sont les observations et les remarques que leurs héros-narrateurs font à propos d’autres personnages héroïques en quête d’un trésor, et ce que l’on peut apprendre de ces observations. Les jeunes lecteurs glaneront bien des choses des études naïves que Jim fait de ses amis et de ses ennemis, mais c’est précisément la lassitude que Quatermain éprouve vis-à-vis du monde qui donne à son récit toute son autorité, toute son utilité ; son culte des héros peut être pris plus au sérieux que celui de Jim, et contrairement à celui de Jim, il n’est jamais contredit par la réalité. L’aristocratique Curtis a sans doute quelque chose de sir Henry Bulwer, mais il n’est certainement pas un portrait fidèle de celui qui servit un temps à Haggard de figure paternelle. Le trentenaire Curtis n’est pas un administrateur colonial mais un gentleman anglais, héritier du domaine de son père ; la façon dont il est présenté au lecteur met en valeur sa taille et sa probable ascendance viking. Haggard appréciait grandement les sagas nordiques et se lança d’ailleurs peu après la publications des Mines du roi Salomon dans un roman d’heroic fantasy inspiré de l’une d’entre elles et intitulé Eric Brighteyes (1891) ; il y trouvait de toute évidence ce qui était pour lui la quintessence même de la virilité héroïque.

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