Chapitre 1-1

1447 Parole
Chapitre 1 Seul un fin croissant de lune brillait, baignant l’aube d’une faible lumière. Cela donnait un avantage supplémentaire aux assassins qui se mouvaient dans l’ombre ; non pas qu’ils en aient besoin. Ils étaient en mission et si les choses se déroulaient comme ils le souhaitaient, de nombreuses personnes perdraient la vie avant la fin de la nuit. Les deux hommes qui traversaient le campement isolé s’étaient disputés à ce sujet un peu plus tôt, avant de conclure que c’était le seul moyen de prévenir une nouvelle attaque visant ceux qu’ils essayaient de protéger. Alors que l’un voulait simplement faire ce qu’ils avaient à faire et repartir, l’autre voulait envoyer un message clair. Personne ne survivait après avoir tenté de nuire aux descendants des Cinq de la Liberté, personne. Le garde ne vit pas les deux silhouettes menaçantes qui progressaient dans l’obscurité derrière lui. L’une des ombres se sépara de l’autre. Un instant plus tard, le garde s’effondra, mort. En un rien de temps, l’ombre disparut à nouveau. L’objectif de leur mission était proche ; ils le sentaient tous les deux. Ils devaient secourir un membre de la famille dirigeante de la Terre qui avait été enlevé. Anastasia Miller était la descendante directe de Chance et Violet Miller. Chance était l’un des membres d’origine des Cinq de la Liberté, un groupe rebelle qui avait combattu les Alluthans, une espèce extraterrestre qui épuisait les ressources d’un monde avant de passer à un autre. Son épouse, Violet, était la sœur de Gracie Jones, la seule femelle du groupe. Gracie avait abandonné tout ce qu’elle connaissait pour sauver la Terre des extraterrestres qui avaient capturé sa famille et l’avaient forcée à se cacher. Elle avait déchiffré le langage informatique des Alluthans. Finalement, elle s’était sacrifiée pour sauver la Terre. Ce sacrifice lui aura valu le titre de Mère de la Liberté sur Terre. Gracie s’était servie de l’un des vaisseaux de ravitaillement alluthans pour rejoindre au vaisseau mère, où elle avait téléchargé un virus qu’elle avait programmé. Le virus avait neutralisé les boucliers protégeant les envahisseurs et désactivé les liens entre leurs systèmes d’alimentation et de communication à travers le monde. Une fois les boucliers, l’alimentation et les communications anéantis, les forces rebelles restantes de la Terre avaient attaqué avec la rage du désespoir et vaincu les armées alluthanes soudain sans défense. Gracie avait également programmé l’autodestruction du vaisseau mère. Tout se déroulait comme prévu jusqu’à ce que le vaisseau mère se tourne vers la Terre, suivant Gracie alors qu’elle tentait désespérément de rentrer chez elle. Celle-ci comprenait que l’impact d’un objet aussi imposant que le vaisseau mère aurait pu détruire la planète. Sachant qu’il n’y avait pas d’autre solution, elle avait fait demi-tour avec le vaisseau de ravitaillement dans une tentative désespérée pour éloigner le vaisseau mère avant qu’il n’explose. Ce qu’elle n’avait pas prévu, et n’avait découvert que trois ans plus tard, c’était que l’explosion qui avait eu lieu pendant le passage dans l’hyperespace non seulement détruise le vaisseau mère, mais la propulse également huit cents ans dans le futur. Elle avait été secourue par le Conqueror, le vaisseau de guerre du grand-amiral Kordon Jefe, quand les signaux envoyés par le vaisseau de ravitaillement endommagé avaient correspondu à ceux émis par une espèce inconnue qui attaquait les colonies à la périphérie du territoire de la Confédération. L’on avait chargé Kordon d’en découvrir la source et de l’éliminer. Mais à la place, il avait trouvé Gracie. Après la guerre, des chercheurs avaient passé des siècles à étudier les extraterrestres qui avaient envahi leur monde. Ils avaient fini par découvrir que les Alluthans ne pouvaient pas se reproduire naturellement. Au lieu de cela, ils utilisaient un système de clonage avec des matières organiques qui recouvraient un squelette en métal rare qui changeait et grandissait en fonction des informations qu’il recevait. Des implants étaient introduits dans le cerveau des jeunes en développement. Chacun était lié et contrôlé par de la nanotechnologie. Les Alluthans avaient capturé des Humains et fait des expériences sur eux dans un effort désespéré pour remplacer les matières organiques qui constituaient l’extérieur de leur corps. Des découvertes supplémentaires semblaient indiquer qu’ils avaient aussi fait des expériences sur des tissus humains afin de pouvoir cloner d’autres Alluthans, leur propre ADN étant corrompu. Plus tard, on avait découvert que quelques chercheurs humains avaient continué les expériences, malgré l’interdiction d’utiliser les quelques Alluthans capturés et neutralisés avant de pouvoir s’autodétruire. À présent, la Terre était face à une nouvelle menace, une menace qui venait de l’intérieur cette fois. Un petit groupe de réformistes, mené par un chef inconnu, essayait de s’emparer de la Terre en contrôlant ou en détruisant les descendants des Cinq de la Liberté, qui composaient la majeure partie du Conseil qui gouvernait la Terre. Mais ce que leurs ennemis ne savaient pas, c’était que les descendants des Cinq avaient un adversaire très puissant et mortellement dangereux de leur côté. Un adversaire qui ferait n’importe quoi pour les protéger. Un adversaire constitué des monstres de leur passé. * * * * Le clone de réplication alluthan de la Section K, désormais appelé Krac, s’enfonça dans l’ombre. Il s’arrêta un bref instant se connecter à la console électronique qui actionnait les portes. Posant une main sur le panneau, il se concentra pendant qu’il se connectait au système informatique du camp. En quelques secondes, il en prit le contrôle et localisa les informations dont ils avaient besoin. — Je l’ai trouvée, murmura Krac à son camarade. Elle est retenue deux étages plus bas, dans la dernière pièce à gauche. — Tu sais que tu me fais flipper quand tu fais ça, hein ? répondit l’autre mâle à voix basse. Je ne crois pas que je m’y habituerai un jour. Krac ignora sa remarque murmurée. — Il y a huit autres gardes entre ici et là-bas. Quatre au premier étage. Un près des portes, deux dans la petite pièce sur la gauche et un au bout du couloir qui mène au deuxième. Il y en a quatre autres au même étage qu’Anastasia. Un en bas de l’escalier et deux devant la porte de la pièce où elle est retenue. Un autre mâle est à l’intérieur avec elle. Tu élimines celui en bas de l’escalier, je m’occupe des deux à la porte. Quand j’aurai déverrouillé la porte de la cellule, je tuerai le mâle pendant que tu la libéreras. D’après les informations que j’ai téléchargées, nous avons moins de huit minutes avant que des forces supplémentaires arrivent, dit calmement Krac. — m***e ! On ferait mieux de se bouger. Ne fais pas de conneries, marmonna sèchement Rorrak Jefe. On doit récupérer la femelle en vie. Son vote peut faire changer d’avis le reste du Conseil de la Terre. Si elle meurt, les descendants des Cinq de la Liberté perdront leur majorité au Conseil. — Elle ne mourra pas, répondit Krac d’une voix dénuée de toute émotion. Suis-moi. * * * * Rorrak ravala un juron. Il savait que le grand s****d gris ferait tout ce qui était en son pouvoir pour sauver Anastasia Miller. C’était elle qui avait sauvé Krac en premier lieu. Rorrak n’avait pas encore eu le plaisir de rencontrer cette conseillère, mais il avait entendu des histoires sur la « g***e à la volonté de fer » qui avait la réputation de se dispenser de la paperasse pour obtenir ce qu’elle voulait. Rorrak ne savait pas grand-chose de la relation que Krac entretenait avec le Conseil, mis à part le fait qu’il était un adversaire redoutable quand l’un des conseillers était menacé. Il l’avait croisé de temps à autre ces dernières années. Les deux hommes avaient travaillé sous couverture pour enquêter sur la disparation de cargaisons d’armes, de chercheurs, et, ces derniers temps, sur les attaques systématiques visant le Conseil de la Terre. Il savait que Krac n’était que partiellement humain, qu’il avait été développé dans un laboratoire secret et qu’il devait la vie à Anastasia Miller. Une chose était sûre à propos du clone hybride : il était mortellement dangereux, et ce dans n’importe quelle situation. À cet instant, Rorrak en était reconnaissant ; il aurait été impossible de sortir la conseillère de là vivante dans le cas contraire. Il marqua une pause en haut de l’escalier, attendant le signal de Krac. Il fit un signe de tête lorsque l’hybride le regarda. Un frisson d’appréhension descendit le long de son échine à la vue des deux lames incurvées dans ses mains. Oui, pensa Rorrak, un sourire cynique se dessinant sur ses lèvres. Si je dois me battre, je préfère que ce s****d sans pitié et sans cœur couvre mes arrières plutôt que d’être face à lui.
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