Une heure plus tard, il déambulait dans la cantine bondée, une expression désabusée à la figure, une tasse à la main. Il s’intéressa aux nombreux clichés, prenant plaisir à ôter du bout du doigt une épaisse traîne de poussière sur les plus anciens ; le service d’entretien ne perdait jamais le temps de s’occuper de la décoration. Il s’arrêta devant une pendule antique n’ayant jamais fonctionné, suspendue avec le reste pour donner une touche rétro à la pièce. Avec une négligence feinte, il fit tourner la grande aiguille jusqu’à la positionner sur le trois. Toujours le trois. Il gagna le zinc et s’y appuya, sirotant son café à petites gorgées. De loin, il salua distraitement des hommes qu’il connaissait ; les gars de l’escadre Charlie, des rampants. Puis il vida sa tasse, étouffa un bâillemen
