Machiavel

1855 Words
Christian : " Décidément, c'est à se demander si tu n'es pas revenue de la NYU pour me faire avoir une crise cardiaque! Te marier! Thomas et toi, vous vous connaissez depuis quand?! Trois jours?!" crie-t-il, presque. Théa : " Cinq mois. " répond-t-elle, d'un voix à peine audible.  Christian : " Cinq mois! C'est donc bien assez pour se marier... Vous croyez que vous êtes dans une télé-réalité ou je ne sais quoi! Ici, c'est la vrai vie! Un mariage, c'est sérieux! Cela demande des efforts et ça prend du temps, il faut être complément dédier à sa réussite! " Théa : " Nous savons tout cela. Justement, j'ai eu des modèles qui ont réussit à faire tout ce qui tu décris. Pourquoi attendre, alors que j'ai fait tout ce que vous attendiez de moi?! Je n'ai jamais ramener de garçons à la maison, j'ai toujours été sérieuse dans mes études, je suis diplômée, j'ai un job, nous vivons ensemble Thomas et moi... Au final, ce n'est pas si précipité que ça en à l'air." dit-elle, avec discernement. Katherine : " Ce que tu n'as pas l'air de comprendre, c'est que t'engager avec quelqu'un, surtout de façon si importante, ça implique des efforts que je ne suis pas sûr que vous pourrez les fournir maintenant. Un jour peut-être... " dit-elle, essayant d'apaiser les choses. Thomas : " C'est vous qui ne comprenez pas! Et ce depuis le début! " dit-je, d'une voix tranchante, les faisant vaciller dans leurs certitudes. " Théa est une femme exceptionnelle, vous le savez mieux que moi, vous avez eu la chance de la voir grandir. Je ne suis pas quelqu'un qui a été élevé avec de grands idéaux, ou des valeurs à défendre... À vrai dire, je suis assez éloigné de toutes ces considérations, mais, je sais une chose: rien n'est impossible avec quelqu'un qui vous aime à vos côtés! J'ai été seul toute ma vie, je croyais m'y être accommodé, jusqu'à ce que je la rencontre et que je comprenne. J'aimerais être heureux un jour, ressentir cette sensation incroyable de plénitude, de quiétude qui vous envahit lorsque vous êtes à l'endroit où vous devez être... à votre place... avec la personne qui vous correspond. Ça, je ne peux l'avoir que si Théa est avec moi. Tout l'argent que j'ai, ne pourrait jamais me l'offrir. Croyez-moi, j'ai déjà essayé..." dis-je, avec tout le self-control qui m'est permis. Les parents de Théa m'observent silencieusement. Je me tourne vers Théa, qui me regarde, retenant ses larmes, je remarque aussi que sa main s'est posée sur la mienne, certainement pendant ma grande tirade... Le serveur vient débarrasser nos assiettes, nous attendons qu'il finisse, avant de reprendre notre discussion. Katherine : " Je vais vous poser une question Thomas, et j'aimerais que vous me répondiez sincèrement. Si vous aviez une fille, et qu'elle vous disait qu'elle souhaitait épouser un homme qu'elle a rencontré il y a quelques mois, que lui diriez-vous? " demande-t-elle, avec curiosité. Je prends une profonde respiration, puis essaye de réfléchir le plus rapidement possible à son questionnement. Thomas : " Si c'est ma fille et que je l'ai élevée, j'aurai confiance en ses choix, et puis surtout, je n'aurai pas de conseils à lui donner, car j'aurai épousé sa mère dans les mêmes conditions. " répondis-je, sereinement. Un doux sourire se dessine sur les lèvres de Katherine, elle adresse un regard à sa fille, qui à présent me serre la main de toutes ses forces. Christian : " Je n'ai qu'une enfant, Thomas, et je l'adore. C'est comme ça, depuis toujours... Je n'arrêterai jamais de m'inquiéter pour elle. Peut importe l'âge qu'elle aura... " Théa : " Papa... " dit-elle, en le coupant. Christian : " Laisse-moi finir. " dit-il. " Je me suis méfier de vous dès le départ, parce-que j'ai tout de suite compris qu'elle vous aimait, et que vous étiez fou d'elle. Vous êtes le genre d'homme, que tout père redoute de voir débarquer chez lui. Parce-que vous êtes tout ce qu'elle recherche : beau, jeune, riche, intelligent... Bref, excessivement énervant! J'espère, qu'un jour vous aurez une fille, et qu'elle vous fera ce que Théa et vous me faites à présent, et lorsque ça arrivera, je m'assiérai à vos côtés et je vous dirai : Bienvenue au club! " dit-il, me montrant du doigt. Théa, Katherine et moi-même éclatons de rire devant cette diatribe vengeresse. Je crois que nous les avons convaincu, ou du moins nous ne leur avons pas laissé d'autre choix, que d'accepter la situation... ... En rentrant à la maison, Théa semble soulagée que ce dîner soit derrière-nous. Elle à l'air plus détendue qu'avant notre départ. Thomas : " Ça ne s'est pas si mal passé que ça, finalement? " dis-je, me servant un verre d'eau. Théa : " Je ne veux pas y repenser, je suis trop contente de ne plus y être. " répondit-elle, s'asseyant sur le canapé, et enlevant ses chaussures. Je bois mon eau d'une traite, puis pars la rejoindre sur le canapé. Lorsque je m'assoie à ses côtés, elle passe ses jambes sur les miennes, et je commence à lui masser les pieds. " Humm.... C'est exactement ce dont j'ai besoin... " dit-elle, laissant aller son corps à la détente que je lui procure. " Tu t'occuperas de moi comme ça, quand on sera marié? " demande-t-elle, taquine. Thomas : " Je me suis toujours occupé de toi! Mais si ça peut t'influencer, plus vite nous serons marier, plus vite je te gratifierai d'un tel traitement. " Théa : " C'est du chantage? " Thomas : " Oui... "  Théa : " Dans un mois? Ma famille en France aura le temps de faire le déplacement, ainsi que Chloé... " dit-elle en réfléchissant. Thomas : " Tu es sérieuse? " dis-je surpris par sa détermination. " Tu sais que tu n'as qu'un mot à dire et nous avons une date dans la minute! " Théa : " Je suis sérieuse. Ce que j'ai entendu ce soir, m'a donné encore plus envie de devenir ta femme! Tu n'es peut-être pas parfait mais tu essayes de t'améliorer, et rien que ça, et bien c'est déjà beaucoup. Ne cesse jamais d'essayer, même-ci tu ne réussis pas du premier coup, essaye, c'est tout ce que j'attends de toi. " dit-elle, avec sincérité. Je quitte ses pieds, puis l'attire à moi, elle se retrouve sur mes genoux, j'humidifie mes lèvres avant de l'embrasser passionnément. Alors que ma langue la goûte encore, j'entends le vrombissement d'un téléphone. J'essaye de l'ignorer, mais Théa tourne la tête, brisant notre b****r.  " Il faut que je regarde, ça vient de mon mail professionnel. " dit-elle, inquiète. Elle prends son portable puis y jette un oeil. Elle lit quelques chose, et sourit. Elle se lève de mes cuisses et commence à taper frénétiquement sur son smartphone. Thomas : " Qu'est-ce-que c'est? " demande-ai-je, agacé par cette interruption. Théa : " Le mail d'un client satisfait semble-t-il. Il me remercie pour mon travail, alors que je n'ai pas fait grand chose. " dit-elle, amusée. Thomas : " Il t'envoie des mails à cette heure-ci? " dis-je, renfrogné. Théa : " Il envoie des mails, quand il en à le temps. C'est un homme d'affaire. Il me semble que tu envoies des mails à Matthew à n'importe quelle heure? " Thomas : " Ça n'a rien à voir, c'est mon employé. " Théa : " Et lui c'est mon employeur! Grâce à la rénovation de ses bureaux, Fields & Neman a signé l'un des meilleurs contrats de l'histoire du cabinet. "  Thomas : " Rien que ça! Et vous rénovez quoi comme bâtiment ? " demande-ai-je, comprenant que le charme a été rompu. Théa : " C'est une ancienne fabrique de pellicule photo. Il l'a racheté il y a peu, et maintenant, il veut moderniser le truc. " dit-elle, distraitement. Mon sang se glace, lorsque j'entends sa description. Je décide d'avoir un peu plus d'informations, pour être sûr de ma déduction. Thomas : " C'est un bâtiment en brique rouge, comme les anciennes fabriques du début du siècle? " demande-ai-je, innocemment. Théa : " Oui c'est exactement ça! " dit-elle,  enthousiaste. " Le bâtiment est charmant, chargé d'histoire, c'est exactement le genre de projet qui me passionne. On va détruire tout un pan de mur pour faire une gigantesque baie vitrée... " Thomas : " Dis à Marcus et Andrew, que tu ne veux rien avoir à faire avec ce projet de près ou de loin! " dis-je, en la coupant d'une voix dure.  Elle se retourne vers moi, et m'observe, incrédule. Théa : " Quoi? As-tu écouté ce que je disais? C'est un projet qu'on ne peut pas refuser!" Thomas : " Ne t'approche pas de ce bâtiment, ni de celui qui le possède. " dis-je, avec encore plus des dureté. Théa : " Tu plaisantes j'espère ? Je viens de te dire que ce projet est un cadeau... " Thomas : " Henry Simmons est un s******d! " dis-je, en la coupant. " C'est bien lui, n'est-ce-pas? Le propriétaire de cette usine? Éloigne-toi de lui, car c'est moi qu'il veut atteindre à travers toi. " dis-je, déterminé. Théa : " Vous vous connaissez? Je ne comprends pas, comment sait-il où je travaille, si c'est toi qu'il veut atteindre?! " demande-t-elle, avec agacement. Thomas : " Je ne sais pas ce qu'il cherche, mais cette fois-ci, il est allé trop loin. " me dis-je à moi-même. Je me lève du canapé et pars devant la baie vitrée. " Depuis un moment, il n'arrête pas de court-circuiter mes rachats. L'usine que tu rénoves, fait partie de la main mise sur une potentielle acquisition, que je devais faire. Ce n'est pas anodin, s'il est venu te voir, surtout avec ce projet là! Je ne sais ce qu'il trame mais il est dangereux... je le sens. A-t-il eu un comportement déplacé envers toi? T'a-t-il embarrassé de quelque manière que ce soit? " demande-ai-je, essayant de me contenir. Théa : " Non! Non. Il a été très courtois! " dit-elle, avec véhémence.  Thomas : " S'il essayait quelque chose, je te jure que je le tuerai de mes propres mains! " articulai-je, hors de moi. Théa : " Il n'a rien fait! Il était tout à fait normal. Si c'est vraiment pour te faire du tort qu'il fait tout cela, je ne comprends sa façon de procéder. " dit-elle, inquiète.  Thomas : " Moi non plus! C'est bien là le problème. J'ai toujours gardé mes distances avec lui, puisque je ne l'ai jamais supporté, mais il s'ingénu à être toujours dans mon cercle de vision. Avec Matthew nous essayons de connaitre ses véritables motivations mais il brouille les pistes. Écoute, tant que je ne saurai pas ce qu'il trame, essaye d'être le moins possible, en contact avec lui. Demande à Marcus ou Andrew de ne faire que de la paperasse, ne t'implique pas, plus que ça! " devant son silence, je décide d'hausse le ton. " Promets-le moi! " dis-je, ulcéré. Théa : " Je te le promets. " répondit-elle, à contre coeur.
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