XDe toute la journée, personne ne vit Polikei. Madame envoya plusieurs fois demander de ses nouvelles. Akoulina répondit qu’il n’était pas encore de retour, que probablement le marchand l’avait retenu, ou bien que le cheval s’était mis à boiter. Akoulina parlait d’une voix calme mais son inquiétude allait toujours croissant. Occupée des préparatifs de la fête du lendemain, elle cherchait à ne pas penser à son mari. C’était en vain, son ouvrage n’avançait pas. Une tristesse immense s’empara d’elle. Elle se tourmentait d’autant plus que la femme du charpentier prétendait avoir rencontré sur la grande route une charrette et un homme qui ressemblait singulièrement à Polikei. Les enfants attendaient aussi leur père avec impatience, mais pour des raisons toutes différentes. Il avait emporté

