Quand on eut fini de manger, je voulus débarrasser la table, mais il m’en dissuada d’un simple regard. Un regard ferme, autoritaire, qui n’avait besoin d’aucun mot pour faire passer le message : ne bouge pas. Alors, je restai là, assise, un peu honteuse de la scène que je venais de faire quelques minutes plus tôt. J’avais trop parlé, trop crié, trop montré ce qui me brûlait à l’intérieur. Pourtant, malgré le silence et l’apparente accalmie, le doute me rongeait encore. Je ne le comprenais pas. Il était une énigme, un dédale de contradictions. Tantôt distant, tantôt protecteur. Parfois glacial, parfois presque tendre. Et moi, j’étais là, au milieu, paumée. À vouloir des réponses qu’il ne voulait pas me donner. À me demander si le vrai problème n’était pas tout simplement ça : et s’il ne me

