IX-1

2006 Words

IXQuel que fût l’empire de son mari sur elle, Agnese n’avait accepté qu’avec répugnance de parler à sa fille de ce mariage. Le prétendant lui paraissait beaucoup trop âgé ; mais, surtout, il lui déplaisait, par sa physionomie, par ses manières, par tout enfin... Néanmoins, comme toujours, elle cédait à cette volonté qui la dominait, à la crainte que lui inspirait cet homme si habile à en faire son instrument. Aux premiers mots de sa mère, Orietta sursauta... – Vous dites ?... Ce monsieur... songe à m’épouser ?... Ah ! par exemple ! Elle se leva si brusquement, à ces derniers mots, que sa chaise tomba derrière elle. Agnese, saisie par la violente protestation qui dressait ainsi debout la jeune fille frémissante, balbutia : – Mais, ma chérie... écoute... – Mais, maman, voyons, vous n’a

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