Lamine était parti chez un ami et Souadou se préparait pour aller chez ses parents. C'était la première fois depuis longtemps et elle espérait que tout se passerai bien.
Elle était sur le point de sortir quand on sonne à la porte. La personne derrière la porte avait l'air pressée car elle n'a pas arrêté une seconde.
Souadou porte ses chaussures en vitesse et se dirige vers la porte. Elle ouvre la porte et se retrouve nez à nez avec Codou la grande sœur de son mari.
- quand je te vois j'ai l'impression que ceux sont mes intestins qui tombent devant moi... dit-elle en poussant Souadou et entrer à l'intérieur.
- bonsoir.
- vas te faire foutre je ne t'ai pas salué. Où est mon frère
- il est sorti.
- hé bien ça tombe bien... dit-elle en ouvrant son sac.
Elle se met à avancer ensuite vers Souadou qui était toujours au même endroit.
- dès que mon frère reviendra tu vas lui dire que tu ne veux plus de lui et que tu vas divorcer.
- pourquoi ferai je cela?
- parce-que tu tiens à ta vie.
- tu me menace?
- oui
Elle s'approche encore de plus près et sort sa main du sac qui contenait une ceinture.
- tu vas me....
Elle n'a même pas terminé la phrase que Codou a levé la main voulant la frapper. Souadou se décale de justesse et la ceinture frappe son sac.
- Codou je ne veux pas de problème avec toi alors sort de chez moi.
- c'est chez mon frère.
- frère que tu as rayé de ta vie.
- à cause de toi. C'est à cause de toi tu prétend l'aimer alors que tu l'a séparé avec sa famille, sa famille. Quelle mauvaise femme tu fais!
- merci. Pour l'amour que j'ai pour ton frère je ne vais pas te suivre dans cette logique.
- tu n'as même pas intérêt à me répondre fille maudite.
Elle voulait la frapper de nouveau mais cette fois-ci Souadou a levé sa main pour arracher la ceinture .
- donne moi ma ceinture.
- tu ne l'aura pas sort d'ici c'est mieux.
- je reviendrai et je te jure tu vas t'en mordre les doigts.
- la prochaine fois viens sans ceinture et on verra bien.
- mauvaise femme.
- trouve toi un mari et on en reparle. Si tu attend que je divorce tu attendras toute ta vie car Mamadou Lamine et moi c'est pour toute la vie. Qu'importe ce que feront les gens ou ce qu'ils diront on sera ensemble.
- tu peux toujours rêver. Tant que vous ne serez pas séparé je ne vais pas m'arrêter.
- tu peux faire ce que tu veux..
Elle la suit jusqu'à la porte et la renferme après elle. Elle n'arrivait pas à croire que cette femme était venu pour la frapper. Elle était vraiment culotté.
Trois minutes après elle entendit des bruits de clefs, elle se retourne et voit son mari.
- tu es toujours là? Je pensais que tu étais déjà partie.
- je suis sur le point d'y aller.
- et cette ceinture que tu as dans les bras?
- ha pour rien je vais la jeter dans la poubelle.
- elle est en parfaite état
- oui mais je l'aime plus. Bon j'y vais à plus mon amour.
- je t'accompagne jusqu'à ce que tu trouve un taxi.
- avec plaisir.
Ils marchent un peu dehors jusqu'à ce que Souadou trouve un taxi.
- appelle-moi si tu reviens tard.
- d'accord t'en fais pas.
Dans le taxi elle n'a pas arrêté de penser à ce qu'elle allait dire à sa famille. Elle créait dans sa tête toute sorte de scénarios mais à la fin rien ne l'avait convaincu. Elle s'est dit qu'elle allait improviser.
Devant la porte elle avait remarqué les quatre voitures de son père, de ses frères et l'un pour la famille. Elle hésite un moment avant de toquer à la porte. 10 secondes après la bonne est venu ouvrir.
- Souadou C'est toi? Comment tu vas? Demande la bonne joyeuse de la voir
- oui c'est moi tu m'avais beaucoup manqué.
- à moi aussi ma chérie mais viens entre.
Elle passe timidement la porte et attend que la bonne ferme la porte pour la suivre à l'intérieur. Elle regardait de partout comme une étrangère, en réalité elle était une étrangère dans cette maison.
la décoration avait été encore changé. La famille de Souadou était très riche mais l'argent n'était pas très important car elle avait épousé un simple banquier.
- tes parents sont dans le salon d'en haut et tes frères chacun dans sa chambre.... informe la bonne.
- D'accord merci.
Elle monte en comptant les marches comme si elle ne voulait pas arriver en haut. Une fois en haut elle prend à gauche la longe jusqu'au fond puis frappe à la porte du salon.
- oui.... répondit sa mère.
Elle inspire et expire bruyamment avant d'entrer.
- bonsoir.
Elle garde la tête baissée et ne pu alors voir la réaction de ses parents.
- Souadou quelle surprise! Exclame son père.
- salut Papa. Maman tu vas bien?
- alhamdoulilah et toi?
- je vais bien
- assis toi reste pas debout ... dit son père
- elle n'est pas une invitée ici...lance sa mère .
Elle prend place en face d'eux mais évitait toujours leurs regards .
- et ton mari comment va-t-il? Demande son père.
- il va bien.
- ça fait un long moment que tu n'es pas venu nous voir.
- oui avec les cours et la maison je n'ai plus de temps
- tu as l'air d'aller bien....dit subitement sa mère.
- je vais bien oui.
- malgré tout ce que les gens disent sur toi..
- s'il te plaît aissata arrête... supplie son mari
- vous m'avez manqué et je me suis dit que j'allais passer vous voir.
- c'est une bonne chose... répondit son père en la gratifiant d'un sourire.
Sa mère elle préféra sortir sans un mot.
- elle m'en veut toujours .
- sa fille préférée l'a désobéi elle digère toujours pas surtout la mère de ton mari ne rate pas une occasion de s'en prendre elle et de l'insulter.
- et C'est de ma faute... dit-elle tout bas.
- c'est pas de ta faute. les études tu t'en sors bien?
- oui.
- ta belle-mère n'arrête pas de provoquer ta mère.
- comment ça?
- ta mère dis que c'est la troisième fois qu'elles se rencontrent dans des lieux publics et qu'elle l'insulte de toutes les façons possible.
- je suis vraiment désolée j'étais pas au courant mais je ne pense pas que Lamine puisse faire quelques choses car entre eux y'a pas beaucoup d'améliorations.
- j'ai dit à ta mère de ne pas la répondre mais quand on t'insulte c'est difficile de ne pas réagir.
- je sais. Je dirais à Lamine de parler avec elle.
Elle resta discuter un peu avec son père puis part à la recherche de sa mère qu'elle retrouve dans sa chambre.
- maman je peux?
- oui.
Elle entre et s'assoit sur un pouf.
- papa m'a raconté. Je suis désolé pour ce qu'elle te dit.
- ce n'est pas cette femme qui m'insulte mais c'est toi. C'est à cause de toi si elle ose me parler mal.
- je sais. Que puis-je faire pour tout arrêter? Tu veux je divorce peut-être? Je ne t'ai jamais caché ce que je ressentais envers Lamine tu m'as poussé à sortir avec lui alors que je n'avais toujours pas oublié le décès de mon mari.
- à ce moment-là je ne savais pas que sa famille ne t'aimait pas.
- mais lui il m'aime.
- tu crois que juste ton mari t'aime tu sera heureuse? Là tu n'es pas heureuse tu fais semblant de l'être mais tu ne l'es pas. Je te connais Souadou.
- j'espère qu'avec le temps ça changera.
- ça deviendra pire tant que ton mari ne prendra pas ses responsabilités.
- c'est se mère il peut juste essayer de lui parler mais il ne peut rien contre elle.
- et toi tu permet qu'on insulte ta mère? Bahna. Je veux m'assoupir un peu.
- D'accord. J'étais ravie de te revoir.
Elle quitte la chambre de sa mère et rejoins celui de son frère, Abou, elle a discuté avec lui un long moment avant de prendre congé.
- je te ramène ...dit son frère.
- je peux prendre un taxi.
- je sais. Je veux juste t'accompagner.
- d'accord je vais dire au-revoir à papa
- je t'attend dehors.
Au moment où elle entrait dans le salon son père y sortait.
- j'y vais papa
- déjà?
- oui. Je reviendrai insha'allah.
- attend moi.
- d'accord
Son père entre dans la chambre et y sort quelques instants après. Arrivé au niveau de sa fille il lui tend la main. Et quand sa fille fait pareil il laisse quelques choses dans sa main.
- papa
- ta part des bénéfices de l'entreprise.
- je....
- vas-y avant que ton mari s'impatiente.
- merci.
Sans regarder ce que son père lui a donné elle le met dans son sac. Son frère était déjà dans la voiture et il s'impatientait déjà.
- tu étais où ?
- avec papa. Dis où est Matar? Sa voiture est là mais je ne l'ai pas trouvé dans la maison.
- il doit être sorti Papa t'a dit ce que ta belle-mère à fait?
- oui mais c'est pire de mon côté. Tout à l'heure c'est Codou qui est venu chez moi elle voulait me frapper. Elle avait une ceinture.
- tu l'a laissée te frapper?
- mais non je lui ai pris la ceinture des mains.
- promet de faire attention ferme ta porte quand tu es seule et n'ouvre pas tant que la personne ne s'est pas présenté.
- t'en fais pas.
- je vais m'en faire petite sœur. Tu n'as pas écouté nos conseils mais ça ne veut pas dire qu'on va t'abandonner.
- je sais bien.
- tant mieux alors.
Ils étaient déjà arrivé devant l'immeuble et Abou avait garé la voiture de l'autre côté.
- merci abou
- de rien. C'est pour toi.... dit-il en lui donnant une enveloppe.
- c'est quoi?
- prend.
- si c'est de l'argent je ne peux pas prendre.
- pourquoi? Quand tu habitais à la maison je te donnais de l'argent chaque mois.
- maintenant j'ai un mari Abou.
- mais je reste toujours ton frère je t'en ai voulu un peu mais ça ne peut pas durer éternellement. Je regrette toutes les choses désagréables que j'ai pu te dire.
- ne t'en fais pas. Bon j'y vais ciao.
- hey tu n'as rien oublié?
- non..
- l'enveloppe
- merci
- salut ton mari de ma part.
- d'accord.
Dès qu'elle sort de la voiture son frère démarre. Elle traverse la route et tombe sur son mari.
- Lamine tu vas quelque part?
- non c'est toi que je guettais.
- ha bon suis là maintenant.
- montons.
Une fois dans sa chambre Souadou a sorti l'argent que lui avait donné son père et ce que son frère aussi l'avait donné le total était une sacrée somme.
Son père lui avait donné la même somme qu'il lui donnait toujours. Elle ne travaillait pas dans l'entreprise familiale mais il lui donnait sa part des bénéfices. Par contre depuis son remariage c'était la première fois.
Après s'être changé elle a rejoins son mari et l'a donné l'argent.
- c'est quoi?
- mon père et mon frère me l'ont donné.
- pourquoi?
- mon père a dit que c'était ma part des bénéfices de l'entreprise et mon frère me l'a donné juste comme ça.
- c'est ton argent garde le.
- non c'est notre argent
- Souadou C'est ta famille qui te l'a donné alors garde le.
- d'accord. Je sers le dîner maintenant?
- d'accord si tu veux.
- OK.