VBoris, qui n’avait pas réussi à trouver une riche héritière à Pétersbourg, poursuivait à Moscou les mêmes recherches, et il hésitait entre les deux partis les plus brillants de la ville, Julie Karaguine et la princesse Marie ; cette dernière lui inspirait, malgré sa laideur, plus de sympathie que l’autre ; mais, depuis le dîner du jour de la Saint-Nicolas, il essaya en vain d’aborder le sujet délicat qu’il avait en vue ; ses assiduités furent également en pure perte, car la princesse Marie ne lui prêtait qu’une oreille distraite, ou lui répondait au hasard. Julie, au contraire, acceptait ses hommages avec plaisir, bien qu’elle y mît une manière d’être toute particulière. Elle avait vingt-sept ans ; la mort de ses frères l’avait rendue très riche, mais sa beauté n’était plus la même, bie

