XXIIILe mariage du prince André ne pouvant se faire sans la permission de son père, il partit le lendemain même pour la campagne. Le vieux prince reçut la communication de son fils avec une apparente tranquillité, qui ne faisait que cacher une irritation intérieure des plus violentes. Il ne pouvait admettre que son fils désirât changer d’existence, y introduire un élément nouveau, lorsque sa vie, à lui, s’approchait de sa fin : « On aurait pu me laisser la terminer à ma guise… Après moi, qu’on fasse ce qu’on voudra, » se disait-il. Il employa pourtant envers le prince André sa tactique habituelle dans les cas particulièrement graves ; il examina la question avec calme et essaya de lui prouver : premièrement, que son choix n’offrait rien de brillant, quant à la famille et à la fortune ; se

